Le Petit Bazar de Gaëtan
 

Carnets de Voyage

C'est ici l'antre du voyageur... La section de l'évasion, des souvenirs et des escapades, la section des vacances. Voyages à l'étranger, dans des contrées lointaines ou méconnues, ici s'étallerons mes souvenirs et impressions.

Dernière MAJ : 4 février 2009

Week-end madrilène


Un petit week-end sur Madrid en janvier, ça vous tente ? Je vous propose ici le résumé de celui que je me suis "offert". Profitant d'une excursion professionnelle à Valladolid, j'ai profité du week-end qui s'enchaînait pour trois jours de marche et de découvertes. De pluie, de neige, de nuages, de soleil, et de photos, etc etc...

Madrid, premiers aperçus mercredi

Arrivé de Lyon à l'aéroport Barajas (prononcez Bararrrras), direction le centre pour quelques heures avant de repartir sur Valladolid. L'occasion de découvrir un petit peu la capitale ibérique, ses grandes places sous un temps maussade, le Palacio Real, sa foule et ses habitants espagnols que je en comprends pas. Le temps de rallier la gare de Chamartin, on peut apercevoir quatre immenses tours dans les nuages pas trop loin...
Ensuite, ce sera le train en première. N'en déplaise à ma tante de la SNCF, les Espagnols ont le goût du luxe. Contre 50€ on a le droit au fauteuils, aux boissons (alcool ou jus de fruit), aux journaux, bref, la classe, quoi. On a aussi des écouteurs, mais ils sont également dispos en seconde. ca permet d'écouter de la musique douce en roupillant...

Madrid, jeudi soir

Arrivé après une longue et intéressante journée de travail et de visite professionnelle, je débarque donc dans Madrid de nouveau. Il est 19h et le temps de déposer mon sac à l'auberge de jeunesse, je suis de nouveau dehors, retrouvant la Puerta del Sol, et me promenant donc de nuit dans les rues madrilènes. Ce sont globalement de petites rues pas toujours génialement éclairées, et quelques grandes artères sont même bordées de demoiselles qui s'approchent de vous de façon un peu... euh... tendancieuses.
Mis à part ces détails, c'est vivant, plein de monde, plein de places, de restos, de lumières et de boutiques forcément ouvertes jusqu'à pas d'heure pour se conformer au mode de vie espagnol. Pour le reste, du coup, premier repas et paëlla, ragoût madrilène, flanc, vin, un petit repas dans un resto sympa à prix sympa (9.5€ l'entrée-plat-dessert-vin-pain) puis après quelques dédales de rues et photos plus ou moins vaguement artistiques, dodo vite fait bien fait après une longue journée. ZZZzzz

Madrid, vendredi

Comment résumer en un seul mot ce jour-là ? C'est simple ! Marcher !
De neuf heures trente à neuf heure trente du soir, j'ai marché à peu de choses près. Avec une pause le midi quand même. Au programme, direction l'est d'abord, avec grandes artères, mairie de Madrid et place de la république (je crois, je le fais de tête), une arche de triomphe, et enfin le Parc du Retiro... A cette heure matinale, il y a encore du brouillard au point de ne voir qu'à peine l'autre rive du bassin aménagé dans ce parc-là. Je découvre donc un petit pavillon et une étrange serre, complètement vide à l'exception de quatre folles sculptures évoquant le Big Bang. le cadre et le vide du lieu étaient un cadre idéal pour les photographes...
Ressortant du parc, je me dirige en longeant les bouquinistes vers le carrefour face à la gare d'Atocha. Un immense sapin metallique y trône encore. Je traverse le carrefour et découvre la gare et, là encore, une immense serre emplie de plantes tropicales entrent lesquelles s'ouvrent les allées du hall d'attente des voyageurs. On y trouve même des tortues dans les petits bassins. Mais ressortons bientôt, évitons la petite équipe de tournage et les journalistes à deux pas de là pour s'arrêter devant le Musée de la Reine Sophie. Pas très envieux de m'enfermer immédiatement, je continue mon chemin, longeant le Conservatoire royal, pour me trouver soudain, sans crier gare, face à la Caxia, un forum culturel très, très étrange. Prenez un hangar, évidez-en quasiment l'intégralité du rez-de chaussée, mettez-y une petite fontaine. Créez un noyeau de béton au bâtiment en y cachant un escalier, et surplomber le bâtiment de deux étages, d'une chappe de féraille rouillée et remplissez le tout d'oeuvre d'art, d'une bibliothèque, d'une salle de conférence et de salons de lectures surplombés par une caféteria. Vous vous imaginerez ainsi cet étrange bâtiment inauguré il y a un an, et dont la reconversion est assez bluffante... Mais ne perdons pas de temps ! Continuons vers le Prado en remontant cette jolie allée verte. On peu se promener un brin devant, voir les gens faire la queue en masse. Je continue, je contourne, je vais visiter la chapelle qui surplombe la nouvelle aile du musée, et puis, finalement, commençant à avoir faim, tout doucement, je traverse l'avenue et laisse le Prado dans mon dos. Direction les petites rues. Je me promène entre les restos, je passe devant l'immeuble de cinq étages de l'Eglise de Scientologie et la chambre des députés, puis retrouve le centre et un resto (le Ginger) tenu par plein de serveurs asiatiques. Néanmoins, nourriture espagnole si l'on veut. Miam bis. Le temps est déjà à repartir, il est plus de deux heures. Je continue encore un peu à progresser vers l'est. Je redescends d'une place pour en trouver une autre, j'évite quelques mandiants habillement en prenant une ruelle adjacente, traverse la rue des vendeurs de robes, et débouche sur une nouvelle avenue qui descend bien vers le bas de la ville. Madrid est en hauteur, et partout au sud et à l'Ouest, ça fait une grosse dépression. Je me trouve finalement après de la marche à la Porte de Tolède. je continue un peu, je remonte par la rue de San Francisco pour m'approcher de la Basilique au sud du Palacio Real. Encore quelques SDF et leurs chiens à éviter. Je reviens sur la route et traverse le grand pont en remontant vers le Nord. Le pont passé, je retourne à l'Ouest pour contourner les jardins du Palacio. Je descends beaucoup (donc ça remontera forcément plus tard). Toujours plus à l'Ouest, j'arrive à l'angle du parc et reprends donc la direction du Nord,prend la seule entrée du Parc et n'y reste que le temps de retirer mes chaussures, masser mes petits pieds, prendre une photo et repartir. On continue vers le Nord, je passe à deux pas de la gare du Principe Pio, et des bâtiments de la gare désaffectée Estacion del Norte - aux pourtant bien beaux bâtiments (zont intérêt à rénover cela si jamais ils décrochent les JO de 2016 - vu que Madrid est candidate).
Je me dirige alors vers la Plaza de Espana où se battent deux affiches géantes. A ma droite "La Clase", en français "Entre les Murs". Quatre étages d'un immeuble pour le film français palmedorisé. Face à moi, "Renault Mégane', 14 étages de haut pour la voiture. Mouarf, c'est haut.
Je continue néanmoins vers l'Est, de nouveau mais ne me contente pas de boucler ma boucle en passant à deux pas de mon hôtel. Je reprends le plein nord, puis à l'Est. Ainsi, je me retrouve devant la Villa de Paris alors qu'il est déjà plus de six heures du soir. Je passe à côté de l'immeuble Barclays et du Musée Grévin d'Espagne, je me trouve sur une place avec un IMMENSE drapeau espagnol. Je rentre dans le musée gratuit de la bibliothèque Nationale, flâne devant les vieilles presses d'imprimerie et les vidéos de restauration de livres anciens. Je ressors, je dépanne un ressortissant suisse dépouillé de ses papiers, je continue au Musée Archéologique en cours d'extension. En sortant, il fait bien nuit, j'ai perdu ma carte mais je retrouve celle-ci devant la Bibliothèque Nationale, là même où je l'avais consultée pour la dernière fois une heure plus tôt. Ensuite... retour vers le centre, encore par un chemin non emprunté (à ce moment, je ne suis presque pas une seule fois passé deux fois au même endroit dans cette journée). La soirée avance, la journée touche à sa fin. Mes forces aussi. Je continue ma balade en réalisant une sorte de trajet en forme d'escargot jusqu'à la Puerta del Sol. Puis je repars en quête d'un resto. Je testerai alors la soupe catalane (miam), une entrecote et un flan avec de la bière. Miam.
Reste alors à se promener un peu de nuit, voir qu'il est dix heures et demi passé, que je suis mort et qu'il est temps de roupiller. Bonne nuit !!!

Madrid, samedi

Samedi, changement de stratégie. Les pieds étant dans le coma, je prends un billet de transport à la journée. Première étape : Santiago Bernabeu, l'antre du real Madrid, l'un des plus gros clubs de foot d'Europe. Bon, j'aurais pu visiter, mais 15€ pour un stade dont le club ne me passionne pas, vraiment, non merci. Néanmoins balade autour sous un temps pluvieux, retour dans le métro, et sortie à Chamartin. Direction les quatre tours vues mercredi. Elles sont toujours dans la brume, mais le temps d'y arriver, le ciel se déchire et le bleu apparaît peu à peu. Je découvre les quatre immenses buildings, les Quatro Torres, dont deux ne sont pas encore livrées et dans lesquelles s'activent les ouvriers aux finitions. L'une des deux en activité est un hôtel cinq étoiles. Je n'ai bien sûr pas pu aller voir la vue du haut. Leur cafét' étant réservée aux clients. Idem dans l'autre tour, pas de plate-forme panoramique. Zut. Le temps de retourner à Chamartin en s'arrêtant deux minutes à Neuvos Ministerio et en évitant les terrains vagues prévoyant des aménagements urbains à l'horizon 2007 (...), je repère les deux immeubles de travers et repars dans le métro pour revenir dans le centre. Petite pause sur la Plaza Mayor, où se déroulent des présentations de cheveux catalans. Je m'achète le combo tortilla-bière à 4€ (je me fais avoir en découvre une amstel imbuvable en guise de bière...) et observe le spectacle au milieu de ma foule. Mais des chevaux dont je ne vois que des bouts derrière la foule et de la jolie musique, ça suffit cinq minutes. Quelques cartes postales achetées avec leur timbres au prix d'efforts linguistiques impressionnants (vu que nos voisins espagnols ne connaissent pas plus l'anglais que moi je non habla espanol...), direction le sud pour voir l'autre stade de Madrid (Vincente calderon) que je ne ralie pas à pattes pour rester en forme. Je carressais l'espoir de me poser dans le parc tout proche, mais celui-ci n'existe plus, remplacé par un immense terrain vague bien moche, encadrant les méandres bétonnés de la rivière et les ponts ne menant nulle part. et la bretelle autoroutière enterrée dans un tunnel sous ce bazar... Encore des aménagements, mais plus de parc. j'écrirai mes cartes ailleurs. Je vais faire le tour du stade n°2 (la maison de l'Athletico Madrid), passe sous la tribune en longeant la voie rapide, puis retourne dans les souterrains pour traverser toute la ville et ralier après trois changements le Parc du retiro où enfin - après avoir refusé une dose de hash qu'un Black m'a gentiment proposé en espagnol puis en anglais- je peux faire mes cartes postales. je prends mon temps et prolonge le chemin en métro toujours plus à l'Est pour faire le tour des arènes de Madrid (comme dans la chanson de Luis Mariano : "on a chanté les Madrilènes qui s'en vont aux arènes pour voir le torerro"). Un tour que je n'ai pas prolongé, vu que c'était entouré de roulottes de cirque, de plein de familles, de gosses, mais pourtant aussi d'immenses paires de jambes en plastiques qui me semblaient anormalement aguichantes autour d'un cirque - art pourtant tant apprécié des petits bouts de choux...
Bref, ensuite retour dans l'Ouest pour découvrir by night le Palacio Real. Restera alors à mangeailler dans le même resto que le premier soir (mais repas différent hein !) et roupiller, encore...

Madrid, dimanche

Dernier jour. Après un réparateur sommeil, je dois d'entrer renoncer au marché aux puces qu'une Argentine de l'auberge me conseillais. Il flotte en effet de groooosses gouttes bien lourdes et bien trempantes. Avec mon sac à dos fort plein, et ce temps de chien (andalou), je me dirige directement vers le Prado, dans les rues vides et détrempées, chantonnant du Gene Kelly de rigueur le sourire aux lèvres. Y'a personne, je suis le Roi d'Espagne. Je rentre au Prado, me libère de manteau et sac et m'engage dans deux heures et demi de visite. Des tableaux du XIV au XIXe siècle, beaucoup (trop) de religieux, quelques très belles pièces, de grands noms (Velasquez, Goya, Rafael, Le Grec, Dürer, etc) et beeeeeeaucoup de pièce. Et dehors, par les fenêtre, de la neige ! De gros, gros flocons. Impressionnant. Crevé, repu par les piétinnements, je ressors alors que la neige faiblit et fond abondemment dans le peu d'endroits où elle avait tenu. Je retourne vers le centre, je mange (lasagne + veau + vin + profiterolles), je fais du shopping dans les soldes espagnols et je retourne à l'aéroport. Terminal 4 (immense, une barre interminable, très très longue). Sac en soute comme à l'aller pour cause de mousse à raser. Gros dodo court dans l'avion, éveil, brume madrilène et lumières des villes françaises. Atterrissage, retour appart. Dodo.