Le Petit Bazar de Gaëtan
 

Carnets de Voyage

C'est ici l'antre du voyageur... La section de l'évasion, des souvenirs et des escapades, la section des vacances. Voyages à l'étranger, dans des contrées lointaines ou méconnues, ici s'étallerons mes souvenirs et impressions.

Retour vers les carnets

Promenades à San Francisco


Pour fêter Noël et le jour de l'an, rien de tel qu'un voyage jusqu'en Californie pour profiter de la famille expatriée, des neveux, de la nièce et des autres ! C'est aussi l'occasion de se balader, de (re)découvrir la baie de San Francisco et la ville follement et gayement (euh, gaiement) cosmopolite. Petit tour d'horizon de mes excursions...

Stanford

Première sortie en famille : direction Stanford, l'une des universités les plus chères qui existent, avec un grand parc, plein de verdure, de jolis bâtiments rénovés après le tremblement de terre de 1989, des bancs, des pelouses pour glander, des vieilles pierres, des reproductions d'oeuvres de Rodin, et j'en passe. Il fait beau, les palmiers verts clashent sur le ciel bleu, et on ne se croirait pas en décembre.

LEGO

Sur le chemin, petit détour par l'expo du LEGO User's group de la région de SF. On se retrouve donc dans une pièce qui a tout du Paradis pour les marmots et les grands qui ont gardé une âme d'enfant. Des constructions en Lego partout, un colisée, des vaisseaux de guerre, une grue de trois mètres de haut, des trains, des maisons, des avions, des vaches qui tournent la tête au passage du train, des Wall-E, des bonhomme star wars, des fusées, des voitures de courses... que de la joie.

Sortie au Golden Gate

Après le détour des Legos, direction le Nord-ouest de la langue de terre qui ferme la Baie au Sud, jusqu'à son extrémité, d'où le pont peut-être le plus connu au monde prend son envol vers le nord de la baie. Le Golde Gate Bridge, rouge vif pour être visible dans le récurrent brouillard, construit en 1937, et toujours debout bon pied bon oeil malgré les séismes et les constantes réfection, se dresse devant nous, tel une diva sous les flashs des centaines de touristes venu l'admirer. L'édifice en impose il faut dire, et la vue depuis le trottoir des piétons sur SF vaut le coup, à coup sûr. Nous n'avons pas traversé le pont en entier (il est assez long) ni ne sommes allé sur l'autre rive pour faire des photos démantes, mais en avons déjà pris plein les yeux.

Excursion solitaire 1

Bien décidé à réarpenter SF (je suis du genre à penser qu'on assimile une ville en l'arpentant à pieds, sans relâche, jusqu'à s'y perdre) je me retrouve donc de bonne heure à la sortie de la gare sur 4th street. Je décide dans un premier temps de rallier Fisherman's Wharf (le quai qui longe la baie, à l'est et au nord de SF, voir carte) par le sud de ce dernier et de rejoindre la côte pour passer sous le Bay Bridge et remonter plein nord. Je commence par longer donc l'autoroute qui rejoint ce pont, puis finalement décide de rebrousser chemin et rejoindre Market Street puis de pousser jusque sur les quais en remontant cette artère, peut-être la plus importante de la cité (dans la mesure où elle coupe au travers du quadrillage régulier des autres rue et tronçonne Financial District en ce faisant). Une fois le quai rejoint, je récupère pour la forme une carte gratuite de la cité, puis je longe le port, paye respect à la statue de Gandhi un peu esseulée derrière le Ferry Building, puis soudain vire à gauche pour aller me perdre dans le dédale des rues autour de la Coït Tower qui de sa forme aussi suggestive qu'inattendue (à la base c'est une immense lance d'incendie par sa forme, mais allez comprendre, avec un nom pareil tout le monde voit autre chose) domine Telegraph Hill et offre une vue imposante sur toute la baie et la cité. Le temps de m'égarer joyeusement dans le dédale des rues de la colline, d'emprunter des escalier, de faire le tour de différents blocs pour capturer de jolis panoramas, j'arrive au pied de la tour et découvre que sa plate-forme est fermée pour travaux. Point grave, me dis-je, je reprends ma balade, quitte Telegraph Hill, redescends de la colline et attaque la suivante. Je n'ai aucun itinéraire pré-défini, mon unique idée et de grimper le plus possible, de prendre de front les plus grosse pentes (parfois édifiante de déclivité) pour trouver au sommet les plus belles vues. Ainsi je me retrouverai au sommet de Nob Hill après avoir remonté Green Street (qui comme pas mal de ses consoeurs a carrément des marches intégrées au trottoir, et où les voitures doivent faire fort gaffe pour se garer). AU total, sur la journée, ce sont trois ou quatre sommets que je décroche. J'apercevrai de loin la fameuse Lombard Street et ses zig-zags photogéniques, et le Golden Gate immuable par dessus l'entrée de la baie, mais aussi le rocher d'Alcatraz et les buildings les plus connus de SF, la Transamerican Pyramid et le Bank of America Building et sa surface marron de métal et de verre fumé.

Along the coast...

Pour cette seconde sortie solitaire bénéficiant d'un généreux soleil après plusieurs jours pour le moins pluvieux et un rhume bien carabiné, je marche depuis la gare jusqu'à Market puis prends sur son intégralité la ligne N de métro-tram - MUNI - pour ralier l'Océan Pacifique à l'Ouest. Mon idée de fou, est donc de remonter toute la côte Pacifique, longer le Golden Gate Park côté océan, puis traverser le Présidio toujours selon la ligne de la côte, passer sous le Golden Gate (ou du moins la route qui le passe) et ensuite tout le Nord de SF pour ralier Fisherman's Wharf.
C'est ce que j'ai fait - au total une bonne quinzaine de kilomètres je dirais. Ca commence donc avec le Pacifique, l'immense plage, les rouleaux et les surfeurs, les collines, la vue du haut des falaises, les ruines des anciens jeux nautiques, l'écume sur les écueils. Puis ça continue avec la côte qui oblique, le Golden Gate Bridge qui apparaît, des moments d'égarement complet dans le Présidio, les traces de l'ancien chemin de fer de la côte, les cornes de brume de la baie, les porte-container qui passent, de la balade sous les arbres et sur les rochers, des vues fasciantes, puis l'arrivée sur les anciens forts le long du passage de l'entrée de la baie, à quelques mètres du Golnen Gate. Il est déjà largement plus de midi, j'ai rien mangé et je suis loin d'être arrivée. Puis c'est la redescente le long de la côte Nord, la traversée de Crissy Fields, de la 'recreation area' de sable et d'herbe sous le Golden Gate et avec Alcatraz en ligne de mire au milieu de l'eau, les nuées de promeneurs avec les chiens partout, c'est l'arrivée et le contournement de la marina puis de Fort Mason, l'arrivée à l'Aquatic Park, l'hésitation puis le renoncement devant le pub irlandais (il est tard, déjà) et enfin (puisque je suis plus trop loin de Fisherman's) la remontée intégrale de Columbus Street pour revenir sur Market après avoir rendu mes hommages à la Transamerican. Là, je m'avale enfin une petite crêpe française bretonne bide comme il faut, puis je retourne sur China Town, remonte puis redescend Grant Street, juste à temps pour arriver à la gare et rentrer. Repus.

Berkeley, Emmeryville & Pixar...

Pour la dernière excursion, je décide de traverser la baie, d'aller sur la côte Est de celle-ci pour d'une part visiter le campus de Berkeley encore déserté par ses étudiants et profiter du beau temps pour ralier Berkeley à Emmeryville, un peu plus au sud, et surtout aller faire un tour du côté d'une Mecque du 7e art, un temple de l'animation, une machine à bonheur nommée Pixar. Toy Story, Ratatouille, Walle-E, les Indestructibles, Nemo, Cars, c'est eux. Autrement dit, que du très bon, du très très bon. Et il était indécent de venir à SF sans tenter de passer les voir. Après une longue marche inutile où je n'ai pas trouvé moyen de rejoindre la côte toute proche (cause autoroute et chemin de fer) pour profiter de la vue imprenable (enfin, si, prenable, du coup) sur SF, je retrovue Park Avenue, découvre tout un tas de bâtiment presque livrés mais encore entourés de panneaux de chantier et d'ouvriers, et sur le même site, d'autres édifices de briquette rouge et orangée. Puis l'entrée bien connue constituée de trois piliers de briquette surmontés d'une large poutrelle métallique noire affublée sur son dessus des cinq lettres magiques, PIXAR. Malheureusement, rien à visiter, pas de visitor's center et malgré l'accueil sympathique du vigile, pas possible d'entrer. Zut. John Lasseter n'ayant pas eu le bon goût de sortir en cet instant, je me suis donc contenté de faire le tour du site par l'extérieur, puis j'ai repris le Bart (le RER local) jusqu'à SF, où je me suis avalé dans un resto bavarois une Wiener Schnitzel avant de finir une balade au hasard dans le centre bien connu déjà de la cité.
Quoi qu'il en soit, Pixar, c'est le pied. Surtout sous le Soleil.

Northern lights

Lors du retour un vol en 747 m'a permis de rallier SF à Londres d'un seul jet ; un vol majoritairement de nuit puisque le décollage s'est fait sur le coup de 20h. Alors que j'étais en plein milieu de Salt et qu'on nous avait demandé depuis un certain temps de fermer les caches des hublots, j'ai la bonne idée d'ouvrir celui attenant à mon humble personne pour découvrir la nuit et les étoiles. Et là, stupeur, je découvre une lueur aux reflets verts dans le lointain... Je regarde alors plein Nord, et nous survolons à ce moment à peu de choses près la baie d'Hudson, dans la partie nordique du Canada. Tout cela me laisse réaliser que ce que je vois est... une aurore boréale. Un petit rêve de gosse (et de grand garçon) se concrétise donc de façon grandement inattendue sous mes petits yeux. A mesure que l'avion avance, le spectacle devient de plus en plus classe, avec des rideaux horizontaux et verticaux verts dansants dans les airs, au loin, partiellement cachés par l'aile du 747. Le tout a duré une bonne vingtaine de minutes, durant lesquelles je n'ai pas décroché, ou plutôt seulement quelques instants où, pretextant une visite aux WCs, j'ai sorti l'appareil photo du bagage...
Ah, et puis pour couronner le tout j'ai même eu le droit à une étoile filante au milieu de tout ça. Toute verticale, de haut en bas. A moins que je n'ai rêvé, mais j'en doute. Les photos ci-dessous ont été prises en pose, 8 à 30s selon les cas, et ensuite fortement réhaussées numériquement (les photos originales étaient beaucoup plus sombres). Notez que les tâches blanches/rouges viennent plus probablement de reflets sur le hublot que de l'extérieur. Tout ce qui est vert par contre, c'est des particules ionisées de la haute atmosphère...