DIMANCHE 31 AOUT 2008
Home sweet home
Voilà je suis revenu à Nantes. Mes neveux m'attendaient, déchaînés, et le rapport a été déposé jeudi à l'école.
Reste à envoyer les résumés français, reste à préparer la soutenance, et reste à trouver un boulot.
Merci à mon fidèle lectorat durant ces six mois et rendez-vous prochainement sur ce site pour de nouvelles aventures encore plus folles.
A bientôt.
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MARDI 26 AOUT 2008
PSI et Wilderegg
En cette dernière journée suisse, j'ai pris la direction de Willigen pour visiter l'institut Paul Sherrer (PSI) ainsi qu'un ancien
chateau des Habsbourg. PSI, c'était donc un institut de recherches sur les particules, avec accélérateur, source de neutron, et tout plein
d'équipements qui coutent trèèèèèès cher et qui semblent très pointus et très fragiles. Au hasard de la visite, on a appris que mister
George "whatelse" Clooney était présent sur place la veille (oui oui) et vu plein de fabuleux équipements.
Par la suite, six minutes de train pour aller jusqu'à Wilderegg et visiter un chateau du XVIII/XIX siècle avec plein de beaux intérieurs,
de sacrés meubles et une balade plutôt sympa en soit. Les murs sont bien conservés et les musées suisses ont reconstitué l'intérieur
à partir du matériel existant des anciens occupants ou de mobiliers de la même époque. On imagine bien une vie de chateau en visitant les
lieux.
S'en est suivi une pause au bar de la place de la gare, la transmission du vélo et un petit repas, consistant en une excellente fondue
arrosée au La Preuille. Et oui, rien que cela ! Fondue avec fromages du coin, pain et raisins, le tout accompagné de kirsh et de blanc,
c'était merveilleusement bon comme dernier repas suisse ! L'occasion de passer quelques derniers moments avec Fritz et Rita. Ce furent six
excellents mois que ces moments passés dans la Confédération Helvétique...
Ah, et puis j'ai aussi consommé ma séparation avec mes boites de Toblerone. Finalement, 2.1kg en six mois, ce n'est pas grand chose.
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LUNDI 25 AOUT 2008
La Vierge, le Moine et l'Eiger
En ce dernier week-end suisse, objectif avait été posé de se rendre avec DG, 2A ENSPSien, jusqu'à Interlaken afin de
se promener en montagne et profiter des magnifiques paysages suisses. Se retrouvant comme prévu à Zürich dès le samedi
matin nous arrivons ainsi vers 11h30 à Interlaken, sous un magnifique temps suisse. Bruine, pluie, nuage bas, temps gris,
bref un vrai temps de quinze août. Enfin non, quand on arrive il ne pleut pas encore. On doit juste commencer à
se promener en ville pour que les choses se déroulent ainsi. Interlaken, c'est une grande rue avec plein d'hôtels de
très grande classe et une moche tour de béton, l'Hotel Metropole, quidéfigure le lieu.
Quoi qu'il en soit on fait le tour des boutiques de souvenirs, on a le temps d'entrevoir dans une percée la silouhouette
de la Jungfrau (la vierge, en allemand) qui domine Interlaken entre deux contreforts couverts d'arbres. A chaque éclaircie
de nombreux parapentes descendent depuis les sommets de ces contreforts sur l'immense pelouse du centre ville. Après la visite
des églises, et l'impossibilité confirmée de monter en altitude par un tel temps, on se dirige vers les abords des deux lacs
(qui donnent leur nom à Interlaken, située... entre les lacs) pour avoir le droit à un très joli jeu de lumières entre deux
ondées. Tout cela est fort sympatique, mais c'est vrai que le temps craint méchamment. On se rabat ensuite sur le chocolate show, pour
découvrir les secrets du chocolat, voir quelques truffes confectionnées sous notre nez et surtout tester ledit chocolat. Miam.
On a bien tapé l'incruste tous les deux, on s'est régalé et on a appris. Comme quoi, la gourmandise est un excellent défaut.
Tout cela s'est fini dans un petit restau, sans fondue, mais avec l'assiette pleine quand même. Restait alors à trouver l'auberge,
arriver avec trente minutes de retard sur la fermeture du guichet pourtant toujours ouvert (on n'était pas les plus à la bourre) et
enfin roupiller le lendemain jusque vers 7h30.
Le lendemain, au réveil, l'auberge située à Bönigen est toujours sous les nuages, mais le plafond gris et bas est à l'horizon inexistant,
remplacé par un très joli ciel tout bleu et réjouissant. Le temps d'un petit dej et de retourner sur Interlaken, plus de nuages,
Jungfrau resplandissante et perspectives de balades excitantes. On perd un brin de temps à récupérer de nouvelles cartes, à acheter
de quoi tenir pour la balade, et enfin on revoit notre itinéraire à la réduction pour pouvoir ralier une station de train à une autre sur la
journée, nos premières estimations étant un brin folkloriques. C'est ainsi qu'on se retrouve à quitter Interlaken, 567m d'altitude, pour
ralier les 1873m de Wengernalp par le petit train pour un joli billet de 10€. C'est trèèèès joli, ça grimpe pas mal, c'est bondé, mais c'est
exceptionnel. Notre objectif est de partir de Wengernalp, de rejoindre l'Eigergletscher, 2320m, et de redescendre sur Grindelwald dans la vallée
voisine, altitude 1034m. Un grand et bel et noble objectif.
Arrivés à Wengernalp vers midi, on se retrouve immédiatement face à un panorama absolument exceptionnel. Devant nous la Jungfrau et ses 4158m, le
Mönch et ses 4099m, puis l'Eiger, 3970m. Fabuleux, il n'y a aucun autre mot. Le panorama reste en deça de l'impression que l'on a au sortir
du train (qui continuait sa route mais on voulait pour notre part que le sommet soit atteint au prix d'un effort mérité, et non pas payé).
Démarre alors une balade unique, au pied du trio de monts, avec derrière une vue sur toutes les hauteurs des lacs (qui eux sont invisibles, ceci dit) et
des appareils photos suffoqués par une telle beauté. Ciel bleu limpide, soleil, neige et roche.
Une fois arrivés à la station du Kleine Scheidegg (2061m), on s'avale quand même quelque chose car l'heure de la fondue du soir est très
lointaine et que la marche est fort longue et fort épuisante sûrement. Ceci fait, on s'attaque à la balade jusqu'au sommet visé. Ce n'est que
du bonheur, avec des points d'observation hyper calmes, offrant de quasi 360° de panorama. L'Eigergletscher, où le train entre dans le tunnel pour
rejoindre la Jungfrau, est visible, mais le chemin s'avère long, encore, et surtout flippant. Quand bien même vertige n'est pas le mot,
le chemin de crète sur la caillasse avec derrière, la vallée 800m plus bas, et de chaque côté une sacrée déclivité, ça fout pas le jetons,
mais cela dit ce n'en est pas loin. Et quand y'a la zone étroite, le mieux est encore de marcher en regardant ses pieds, et uniquement ses
pieds. En ce retournant alors, c'est juste sublime. Beautifiscent, comme j'aime tant néologismer. On peut alors aller poser dans la neige,
gambader sur les rocailles plates et réaliser qu'on est monté trop haut et que le chemin que l'on suit va demander de l'escalade,
ce qui n'est pas notre cas. Demi-tour donc et retour à la station de train en question du 2320m pour aller voir une dernière fois l'alignment
du Monch et de la Jungfrau avant de redescendre sur les contreforts terriblement verticaux de l'Eiger. Il est 16h45. On commence à se dire que
nos objectifs étaient bien trop optimistes et que plutôt que prendre le train à Grindelwald, il faudra le prendre à Alpiglen, à mi-descente...
Cela dit, on prend encore le temps d'admirer la vue avant de repartir.
La descente est un nouveau paysage. A droite l'Eiger, pierre grise et muraille verticale, à gauche, la vallée de Grindelwald, sublime, verte,
valloneuse et couverte de forêts et de villages suisses typiques. On croise des vaches, des cascades, parfois les deux en même temps. Ca descend,
ça remonte puis redescente, les pierres roulent, les appareils photos mitraillent. L'heure tourne aussi. Vers 18h30, on arrive en vue de
Alpiglen, et on découvre que Grindelwald c'est 2h25 de marche. On se rue donc à la gare, pour apprendre avec stupeur que le dernier train va arriver sous peu.
Pour quelques minutes, on était bon pour finir à pied, et sûrement passer la nuit loin de nos pénates. Finalement retour à Grindelwald en
train, puis à Interlaken itou où l'on arriver un peu après 20h et ainsi plus de six heures de marche. La fondue, malheureusement, passe
à la trappe et à 21h, c'est le retour à Zurich via Berne, puis à St-Gall vers 00h15. Avec un tas d'images en tête et un fabuleux dernier dimanche
en Suisse.
L'an passé le stage anglais fut placé sous le signe de deux évènements majeurs littéraires (à savoir la grandiose interview de Philip Pullman
et l'attente et la découverte du Saint-Grall Harry Potter 7); celui en Suisse aura donc été marqué par les deux fabuleuses balades au pied
du Cervin d'abord, puis du trio Jungfrau-Mönch-Eiger ensuite. Yes !
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VENDREDI 22 AOUT 2008
VELO DE MEEEEEERDE !
Je sais que c'est mal d'anti-dater ce billet, mais j'ai du retard à rattraper...
Tout cela pour dire que si aujourd'hui s'est terminé mon stage au sein de l'EMPA et que je suis ravi de ces six mois écoulés
(vu plein de trucs, appris plein de trucs !), une affaire tordue a pris fin également. La saga de mon vélo. Retour sur les faits...
Après avoir causé de léger titillements à mon agacement suite à sa dynamo foireuse et son éclairage de ce fait louche, après que la chaîne
ai sauté devant l'EMPA sans que celle-ci soit accessible dans son caisson métallique vissé, après les contrôle successifs des flics passés
miraculeusement victorieusement, mon vélo m'a joué une dernière (enfin j'espère) grosse blague avant que je ne le refourgue à quelqu'un d'autre.
Les faits ont eu lieu lundi soir. Rentrant du boulot, je m'arrête dans une superette du centre pour acheter un pack de jus d'orange pour
survivre à de longues journées avec toute l'énergie d'un petit déjeuner équilibré et riche en vitamines. Fort de mon objectif
d'achat, je laisse mon vélo devant le magasin, avec l'antivol passé entre le cadre et la roue arrière. Zou, un petit tour de clé, et c'est réglé.
Un achat plus tard, je ressors, retrouve mon vélo et ouvre l'antivol.
Enfin non, j'essaie de l'ouvrir...
En vain.
Pendant un quart d'heure, je réitère les essais, avec douceur, gentillesse, politesse, aigreur, violence, brutalité, flaterie, menace, et
tout le répertoire des émotions qui me sont passé par la tête devant une telle tête de mulle d'antivol qui immobilisait mon vélo. Rien n'y a fait,
il est resté fermé. Ayant tout de même eu l'excellente idée de n'accrocher le vélo à rien du tout, je me décide à le rapporter à l'appart.
Donc la marche qui fait 10 minutes habituellement en a pris du double au triple, puisque évidemment ce VELO DE MERDE était lourd et ne pouvait pas
rouler. Bon point, je n'ai pas croisé de flics avec mon vélo cadenassé. La réaction eut été la même qu'une demoiselle ayant cherché à m'aider:
"Etes-vous sûr que c'est bien votre vélo ?" Non mais franchement, je sais que j'ai parfois des idées tordues, mais voler un vélo dans l'état
du mien, franchement !!!!!
Bref, le soir rien n'y fait, ni les efforts, ni l'huile, ni rien en fait.
Emporté jeudi soir chez le vendeur de vélo voisin, la première réaction du commerçant en question devant le vélo fut: "oh, mais l'antivol est en
[nom de matière bizarre] ! Ca va être dur". Génial, non ?
Finalement, en ce vendredi, le vélo a été défait de son antivol à coup de scie électrique. Le vélo n'a plu d'antivol, mais vu que dès mardi,
il change de proprio, ben il attendra avant d'en avoir un neuf. 7.5CHF sont partis avec l'antivol. Que d'aventures...
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DIMANCHE 17 AOUT 2008
St-Galler Fest
Je sais que c'est mal d'anti-dater ce billet, mais j'ai du retard à rattraper...
Ce vendredi 15 août n'était en Suisse pas chômé, et j'ai donc travaillé. Comme il se doit, un 15 août est d'ailleurs toujours pluvieux. TRES pluvieux !
Donc forcément, il a plu toute la journée, à torrent, sans cesse et avec des groooooooos nuages gris tout autour, bouchant la vallée et réduisant la
visibilité à quelques deux ou trois cents mètres tout autour, obligeant à allumer les lumières et toute la folie qui va avec. Le 15 août était aussi la
Bratwurst party à l'EMPA où l'objectif est de se régaler de Bratwurst et des petits gateaux, et essayer de comprendre en vain le Suisse-allemand
pour se marrer aussi devant les sketchs d'un des employé assez en forme apparement. Bref.
Le 15 août et le 16 août, c'était aussi la St-Galler fest. Une grande accumulation de scènes, de petits stands et de vendeurs dans les rues,
pour trouver à manger, à s'habiller, à s'amuser, et de façon générale, de tout. Mais attention, hein. St-Gall, c'est 70.000 habitants, et dans
la rue, le samedi 16, y'avait 70.000 visiteurs. Alors certes, le samedi il faisait graaaand beau temps. Mais bon, ça n'en reste pas moins impressionant
que ce centre-ville aux rues étroites, avec de la musique à très fort niveau décibelique, et où l'on ne peut pas avancer comme l'on veut et
où l'on doit se laisser porter par la foule ou jouer des coudes pour avancer. Bref, quoi qu'il en soit c'était assez impressionant. On regrettera
ceci dit l'absence de groupe véritablement classe, la programmation oscillant entre du country, du bavarois septuagénaire, ou du populaire
germanique frisant l'incompréhension culturelle (!). Cela dit, voir une telle foule dans la rue ne peut qu'imposer le respect.
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MERCREDI 6 AOUT 2008
Bern
(suite de l'épisode précédent)
En ce joli dimanche ensoleillé, sous la bonne chaleur du soleil qui tape bien, c'est jour d'affluence dans le train : bah oui ! C'est la
fin du week-end de trois jours de la fête nationale et tout le monde rentre. Le train est plein, les bagages partout, les gosses, les cris,
de la musique et du bruit. Bref, impossible de dormir. Du coup fait chaud et tout et tout, et donc quand j'arrive à Bern qu'il fait beau, chaud,
très chaud, et très fatigue, ben c'est cool, quoi...
Une fois à l'auberge de jeunesse (récente, bien aménagée et tout et tout), une bonne douche permet de recharger un peu les batteries,
et c'est parti pour l'expédition dans les rues de la ville déserte (c'est normal, c'est dimanche). Quelques photos, passage à la fosse aux
ours où le seul ours est déjà rentré pour la nuit, petites rues, façade de la maison d'Einstein, les ponts, les terrasses, et ensuite donc
remplissage de ventre. Etant crevé, repu, épuisé, je me lance donc sur le rösti, une sorte de plat à base de pommes de terres qui ressemble
un peu à la tartiflette. Là, je me lance sur la version montagnarde, donc, avec lardon, fromage, pommes de terres, macaronis, etc. C'est
super bon, ça cale bien, et c'est même bon. Une glace derrière, et voilà ZE repas du week-end. Le lendemain midi, j'ai failli me barrer d'un resto
sans payer ceci dit. Ayant retenté l'expérience rösti, j'ai attendu 45 minutes avant qu'on vienne me retirer mon assiette... Si le gars n'était
pas venu la retirer à cet instant, je m'en allais aussitôt après. Il a eu de la moule.
Le lendemain, remis de mes émotions et avec de nouveau des jambes de 23 ans je peux de nouveau gambader dans la capitale suisse un brin plus
vivante. Je monte à la tour de l'église, y voit la Jungfrau, l'Eiger et le Breithorn pour ne citer qu'eux (3000 à 4200m d'altitude) au-dessus
des nuages. Au retour, j'attends vingt minutes dans l'escalier en colimaçon devant la porte des orgues alors que l'organiste joue avec le
fol espoir de le toper à la sortie et de pénétrer dans la pièce et voir l'orgue côté joueur. Mais ça ne s'est pas fait, il devait y avoir une autre
porte. C'est regrettable, c'eut été le petit bonus inestimable du voyage. On fera sans.
Ce même lundi, donc, visite aussi de la maison d'Albert Einstein, un petit deux pièces au second étage sur la rue principale. L'occasion
de revoir un peu ce qu'à fait ce génie génial (Grand Albert, qui habite en face de chez léonard, dans la "guerre des génies"). La visite bien
que succinte est assez intéressante, et propose même une HALLUCINANTE photo datée de 1927, à savoir la conférence de Solvay, où Albert est
entouré de pontes (que dis-je, de légendes voire de demi-dieux) du monde scientifique du début du XXe siècle. En fait, la moyenne de QI au centi-
mètre cube devait battre des records inaccessibles. (voir la dernière photo ci-dessous). Tout cela a bien occupé un Gaga pendantune journée
et quelques, et après avoir regambadé et revisité quelques fois tous les recoins du centre de la ville, après avoir dit bonjour à Gronounours
qui bouffait les Toblerones que lui lançaient deux inconscientes japonaises, je m'en suis retourné à St-Gall. Inutile de dire que j'ai dormi
une partie du trajet.
.
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MARDI 5 AOUT 2008
L'Or Blanc du Matterhorn
En ce long week-end de Fête Nationale et de jour de congé pris en plus pour allonger la sauce, j'avais mis le Cap sur Zermatt et sur Bern.
Zermatt, parce que ça fait 20 ans que je lis une aventure de Picsou qui se passe là-bas et qu'il fallait que je me frotte à la légende, et Bern, parce
que c'était sur le chemin du retour et que donc y'avait une occasion sympa de visiter la capitale.
Zermatt, donc, c'est 4h30 de train. Levé de bonne heure, je décide de prendre le train de Zürich une demie-heure plus tôt question d'arriver plus
tôt dans le Vallais. C'est un coup dans l'eau, le temps gagné au départ de saint-Gall est perdu à Zürich où il n'y a pas de correspondance
plus tôt. Attendant donc le train initialement prévu, me voilà parti pour Viège, ou Visp, comme on dit ici. Un petit passage à Bern et ça continue
jusqu'à Visp, en passant sous tout plein de montagnes dans des loooongs tunnels. Arrivé à Visp, changement de train pour passer dans un petit
tchoutchou genre le Nantes-Clisson en encore plus petit, et nous voilà parti pour une heure et quart de crémaillère et de gares toutes
perdues dans les vallées. C'est là que le premier choc du voyage a lieu. Quand je décide de dire quelque choses aux Japonaises en face de moi,
je réalise que j'ai tout oublié en Japonais. Je réfléchis beaucoup et réalise que j'ai du mal à aligner trois mots. Bref, pas complètement
découragé bien que honteux en pensant à ce que Kayoko-senseï penserait de moi, le chemin continue et nous voilà à Zermatt.
Le ciel est gris, les rues sont pleines de touristes, et pis voilà, c'est bien sympa. Des petits chalets, des petites rues sans voitures...
Oui, car bien sûr, comme le disait si bien Super Picsou Géant, "A Zermatt, au pied du mont Cervin, la circulation est interdite". Ce qui
n'inclut ceci dit pas les petites voitures électriques qui servent de taxi aux clients des hôtels qui - les pauvres - ne doivent pas porter
plus de trois mètres leurs valises - vu le prix des chambres, les pauvres, ça les fatiguerait.
Bref, donc en quête de mon hôtel pour y déposer mes affaires, j'ai ma première vu sur le Cervin, à demi dans les nuages. C'est joli, mais avec
du ciel bleu c'eut été diantrement plus parfait. Mais ça sera pour le lendemain, ils prévoient du soleil ! Allez zou, mes affaires posées dans
le petit hôtel très très modeste, et je recours en ville, tout joyeux car j'ai pleeeeein de choses à voir. Une carte de la ville et des
sentiers de rando dans la poche plus loin, je m'en vais me remplir la panse, dans un petit pub anglais du coeur de Zermatt où l'on m'a servi
le meilleur hamburger-frites que j'ai eu à manger depuis des années. C'était plus cher que le McDo, mais je n'étais pas allé à Zermatt pour
manger au McDo, nan mais ! Bref, ventre-rempli plus tard, direction donc les rues de Zermatt alors que toute la pluie tombe sur moi, que je
chante sur la pluie et que It's raining, men ! Hop, je passe devant le magasin de montre où est affichée la pub avec Nicole K pour une certaine
marque, et je suis le petit chemin pour aller voir du haut Zermatt. Le Matterhorn s'entoure de nuages très très gris et menaçants, et bientôt
ce sont même les roulements de tambour de St Petrus qui s'y mettent. Vous prendrez bien un petit orage ?
Le soir, c'est le plus beau. POur la fête Nationale, Zermatt a mis les grands plats dans les petits et donc offre un joli condensé de choses
à se mettre sous la dent. Alors que partout pétaradent les feux d'artifices allumés par des enfants indifférent à la pluie, Madame
Je-ne-sais-qui, politique locale, y va de son graaaaaand et loooooooong discours de politique internationale, disant que forcément,
on doit tous s'aimer, que y'a l'Irak, que y'a la guerre, mais que ceci et celà, et celà pendant plus d'un quart d'heure, en allemand,
devant un public international dont la moitié ne doit pas saisir un mot, et ce sous un pluie battante, tout en étant incapable de lire dans la nuit
(car la scène n'est bien sûr pas éclairée) et incapable de tourner les pages trempées de son discours. Heureusement, Monsieur je ne sais
pas qui (aussi un officiel) lui tient le parapluie et a réussi à introduire le discours et les formations venues jouer quelques morceaux
humides. Et quand je dis introduire, c'est pas rien. Le gars a fait un sacré taff, annonçant la bienvenue et les veux de meilleur temps pour
la fête Nationale à tous les touristes, et ce donc en allemand, italien, anglais, français, japonais, chinois, arabe, et peut-être bien
russe également. Et ce sans trop bégayer ! Amazing. Puis après le chanteur dans le noir, et l'hymne national joué par des musiciens cachés sous
des capes de pluie protégeant leurs beaux costumes traditionnels, c'est le feu d'artifice ! Honnêtement, il y avait de quoi faire en durée,
il y avait des fusées et tout, mais comment dire ? Le feu d'artifice avait beau être "waterproof" comme nous l'a dit le présentateur, mais
disons que y'avait comme un voile de brume, de nuages, enfin un voile quoi. Du coup, c'était étrange, comme effet. TRèèès étrange. J'ai mis quelques
photos en guise d'illustration, vous réaliserez par vous-même...
Bref, après cette soirée pluvieuse, retour à l'hôtel, gros dodo, et au matin, le pied : GRAND CIEL BLEU !
Il n'en faut pas plus pour motiver un Gaga tout fou à l'idée de tant de belles balades. Un petit dej plus tard, je sors de l'hôtel, j'aquière
de la crème solaire pour me protéger, je me renseigne consciencieusement sur le temps de la journée à l'office alpin pour ne pas me
faire foudroyer involontairement sur les pentes du Matterhorn, je repasse reprendre ma casquette à l'hôtel en me traitant de tête-en-l'air,
et je quitte donc Zermatt, 1600m, à 8h55. Premier objectif : le Lac Noir (c'est au dessus que Picsou installe sa production de fromage) ou
plutôt le Schwarzsee comme on dit localement. C'est pas haut, c'est 2585m d'altitude. Deux heures quarante-cinq de marche annoncés. Je ne les ai
pas vu, je les ai fait en deux heures, en gambadant comme un petit chamois sur les sentiers forestiers, m'abbreuvant à un ruisseau de montagne
et prenant des photos à chaque tronc d'arbre et chaque vue sur la vallée. En partant, le Matterhorn était SUBLIME, blanc sur le ciel bleu,
c'était cartepostalesque. Bref. Je gambade donc avec mes chaussures de montagne (quelle bonne idée j'ai eu de les prendre, quand même) et me
voilà à 11h sur les hauteurs du Schwarzsee, que j'imaginais plus grand que cela, ceci dit. Méprisant ces manants qui sont montés avec les
télécabines, consommant la beauté du paysage plutôt que la gagnant, je descends sur les rives dudit lac, et son eau monstrueusement clair où
frétillent des milliers de tout petits poissons est terriblement tentante. Je n'ai pas de maillot de bain, mais l'envie est forte. Faisant fi
des gens qui passent en coup de vent pour mieux aller ailleurs, je me pose sur un rocher, je vire chaussures et chaussettes, et trempette de pieds
dans le lac Noir, avec les poissons à moins de dix centimètres. L'eau est fraîche, mais tellement revigorante. Ca ait un bien fou fou fou.
Le soleil brille, les pieds sont secs ensuite en quelques minutes. Je continue mon tour du Lac, jette un oeil à la petite chapelle et sa sympathique histoire.
(des alpinistes perdus qui retrouvent leur chemin la font bâtir pour remercier le retrouvage de chemin - les habitants de Zermatt allaient
faire pélerinage pour demander la pluie en temps de sécheresse). Là, la trempette et les jolies photos autour du lac font qu'il est midi et
que faut manger. Direction le resto d'altitude, crisecardiacage devant le pris des pates à la sauce tomate, mais mangeage quand même. Et achat d'une
bouteille d'eau, car il le faut. Ensuite, c'est l'heure de repartir. Le Trockener Steg, 2939m, m'attends. Le fait d'aller
oui ou non au refuge du Hörnli, 3200m et dernière étape avant d'escalader le Cervin, m'éfleure un temps l'esprit. Mais c'est un chemin unique,
étroit, et revenir par le même au retour n'est pas rigolo du tout. La vue est sûrement jolie, mais ça demande du temps,
et je VEUX aller au Trockener Steg, et passant au pied du glacier. Va pour le glacier. Très bientôt, y'a pu trop de monde, et je suis au pied du cervin, littéralement,
dans une sorte de cirque de rocaille désertique, à vous glacer le sang par tant de caractère sauvage et de nature brute. Hyper beau.
Les torrents dévallent, je suis le sentier. Une ou deux petites pyramides de pierres plus loin, quelques bonnes dizaines de mètres de dénivelés
en pente ou en côte se succèdent, et je mets ma main dans la neige en ce 2 août 2008. C'est le plein été, mais j'ai la main dans la neige. Bref,
passons. Je continue encore et toujours, le glacier est au dessus - superbe. Je remittraille à tout va, me faire quelques films aussi. Et
puis là encore, un ruisseau de montagne, de l'eau clair et calme, des pieds fatigués, et c'est l'envie du bain de pied. Sitôt dit, sitôt fait.
Bain de pied et bonheur absolu. De l'eau froide ça donne un coup de fouet à la circulation dans les pieds et après, on se sent de nouveau
comme s'il était huit heures du matin et qu'on n'avait pas déjà 1200m de dénivelés dans les cuisses. Zoooou, ça repart ! Je remonte encore, je
redescends, remonte, passe sur les éboulis, et voilà les 2939m. Immense cirque, enneigé, les sommets au-dessus, l'observatoire tout là-haut, les
téléphérique, la vue sur Zermatt en pleine plongée (vertige s'abstenir), et plein de touriste forcément - puisque téléphérique.
Vu que c'est trop joli, je photo, je caméra, je me pose un peu, et je réfléchis à ce que je fais. Je peux redescendre et prendre le train
de montagne pour aller à Gornergrat pour la vue sur le Cervin. Je me sens un brin fatigué, redescendre les 1300m, là bof : la descente, si on
rate une marche, on les rate toutes... Bref, je vais me prendre un billet de redescente, je recrisecardiaquise en entendant les 32CHF (seulement
16CHF grâce à la Halbtax, c'est à peine moins pire) et du coup, redescends en trouvant la descente moche, pas intéressante, rapide, chère, courte,
bref que du pas bien. A quoi cela sert de faire quatre heures trentes de marche pour redescendre en cinq minutes à Furi, 1800m d'altitude, franchement !
Vexé, frustré de tant de décadance, je me dis que zut, je ne paierai pas 32CHF supplémentaire pour le petit train alors que j'ai deux jambes.
Sans pour autant viser Gornegrat (de toute façon, le Matterhorn, je l'ai vu dans toute sa glorieuse magnifiscence, j'en suis repu et rassassié de
sa beauté) je me limite donc à Riffelalp, 2211m d'altitude, et donc 400m de dénivelé. Passage en fôret, je fait en 10 minutes ce qui se fait en
théoriquement en 20, emporté par mon enthousiasme, et forcément, ce qui aurait du se faire en 20 minutes de plus, j'ai du le faire en quarante.
L'occasion tout de même d'avoir d'autres vues sur la vallée et sur Matterhorn qui voit encore des nuages s'accrocher à ses flans. Toujours
magique, toujours unique. Riffelalp attend dans un état assez second (de l'eaaaaaau ! La bouteille est vide), je peux redescendre les 600m de dénivelé
qui me séparent de Zermatt. Faisant de nouveau amis avec un ruisseau d'altitude à l'eau moins goutue qu'au pied du Cervin, zou, je descends à toute berzingue jusqu'à
Zermatt. Là, mine de rien, l'est bien cinq ou six heures du soir. Il est donc temps d'écrire une ou deux cartes postales, d'avaler une sucrerie pour
se remettre (ça tombe bien, la patisserie ferme et faire des réductions drastiques :) )de prendre moults photos encore, de glandouiller un peu,
manger un plat assez modeste par rapport à mes attentes, et de rentrer finalement à l'hôtel complètement à plat. La montagne, ça vous gagne.
Le dimanche, donc, c'est avec des jambes fatiguées, un dos fatigué, des bras fatigués, bref, une tête fatiguée et un corps fatigué, que je rends mes clés d'hôtel,
que je refuse de payer les petits déjs que j'ai déjà payés (non non, je ne suis pas un pigeon), et me voilà parti - me voilà revenu récupérer
ma casquette oubliée (comment ça je me répète) et reparti. Là, posage une bonne heure pour apprécier la vue sur le cervin flashant sur le beau
ciel bleu, mise à l'ombre pour se protéger du soleil qui tape, puis visite du musée du Matterhorn, qui recèle plein de choses passionantes...
Passionnantes, mais aussi assez glaçante, quand on voit le nombre de gens qui laissent leur peau sur le Cervin (aussi rejouissant que le cimetière des
Alpinistes au pied de l'église avec plein de pierres commémorant ceux qui y ont laissé la vie. La moyenne d'âge doit tourner autour de 25 ans). Quoiqu'il
en soit c'est super intéressant, et à l'inverse de plein de choses à Zermatt, c'est pas vraiment cher, et ça vaut donc le détour.
Reste alors à avaler quelque chose, et d'aller à la gare prendre le train direction Berne, et de biiiiien dormir. Quoique pas tellement, comme je
vous raconterai demain. Car là, pour Zermatt, j'ai déjà écrit une tartine et que je ne veux pas être trop indigeste.
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SAMEDI 26 JUILLET 2008
Il est important d'être à Constance
Ce samedi, après une visite de St-Gall express faite à un ami de passage, direction Constance, en Allemagne. L'occasion de renouer avec l'Europe
et revenir aux paiements en euros. Constance, donc, au bord du lac du même nom (en Français, sinon c'est Bodensee), et son port, sa vieille ville
sa statue qui tourne, ses fontaines, son église et sa belle vue d'en haut. Que dire donc sinon que c'est en soi très mignon mais assez
inaccessible avec deux changements pour seulement une petite heure de train - correspondances non incluses. La vieille ville est sympa, être
dans l'église au moment où sonnent les cloches est assez exceptionnel car ça vibre de partout, l'ascension se fait dans un clocher assez
large qui change de Bâle ou Strasbourg, et la vue en haut est forcément unique, puisque l'on voit la Suisse, l'Allemagne et que l'on essaie
de deviner l'Autriche dans les brumes et les nuages d'orage, là-bas tout au loin. On peut alors redescendre, visiter l'édifice religieux lui-même,
retourner dans les petites rues, voir encore des portes fortifiées comme à Bâle - et bientôt Bern, et même se risquer à une petite glace
avant d'aller tremper les pieds dans le Lac pour réaliser que si ce n'est pas très chaud, bon, ce n'est quand même pas glacial non plus.
Après forcément, c'est déjà l'heure de rentrer, et donc la pluie de tomber. Si ça se passe ainsi à chaque fois, moi, ça me va. Tant qu'il pleut quand
je suis dans le train, c'est parfait !!!
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LUNDI 21 JUILLET 2008
Trop de la Bâle
En ce petit week-end, rendez-vous avait été donné entre trois strasbourgeois d'adoption et un strasbourgeo-suisse d'adoption en la sympathique
cité de Bâle. C'est ainsi que quatre amis se retrouvent vers midi un samedi pour un week-end sans pluie. On pourra en effet oublier les quelques
gouttes anodines ressenties le dimanche après-midi, tant le temps y a mis du sien pour faire de ce week-end une fin de semaine réussie.
Sitôt retrouvés devant la gare de Bâle (et le burps-burps King où je prends habituellement une frite le soir en revenant sur strasbourg quand
je faisais le trajet), le temps d'évoquer l'arnaque des 30€ à la frontière pour les Français venus en voiture, et nous voilà à tourner dans Bâle à
la recherche d'une place. Il y a des combats épiques, tels que se garer dans Rennes un 21 juin. Il faut aussi trouver une place à Bâle, quitte à
prendre un sens interdit sur le pont principal de la cité, à une heure d'un grand défilé. Certains n'auraient pas osé. Nous l'avons fait. On se cache
derrière un tram et le tour est joué. Ils n'avaient qu'à pas mettre le panneau "interdit aux véhicule" au BOUT de la rue...
Bref, première expérience culinaire pour mes chers amis avec une kalbbratwurst. Elle ne vaut pas l'Olma bratwurst, mais ça met quelque chose dans le
ventre. Direction ensuite le premier carrefour pour le Tattoo Festival avec des troupes de tous pays qui défilent en jouant de la musique populaire,
et ce en marchant à un rythme assez effréné. Juste le temps d'apercevoir des gros chapeau poilus noirs et Brittaniques, des costumes traditionnels
asiatiques et zouh, c'est fini. Zut alors
.
Par contre, on peut alors se promener en ville, en commençant par traverser les ponts (oui, en fait, on a traversé les ponts avant de manger, mais
c'eut été trop brouillon, mieux vaut vous embrouiller autrement). Donc forcément, Bâle, à cheval sur le Rhin, à la frontière de trois pays, présente plusieurs
ponts, récents et modernes, et un plus ancien, datant du début du siècle, érrigé en lieu et place de l'ancien pont de bois de la ville, qui servit du
XII au XIXe siècle. Bâle, c'est joli. Il y a des rues piétonnes couvertes par des grandes toiles colorées (ce doit être super drôle quand il pleut par
contre) et plein de resto, de petits magasins, et plein de touristes. Ca monte, ça descend, il y a de jolies vues de partout et des fontaines pour
se désaltérer sous les 29°C indiqués par des thermomètres.
Au programme donc, la cathédrale, ses marches, ses trois niveaux d'observation de la ville. Et son ascension assez folle et de haute voltige. Il ne faut pas
être gros, ni grand, ni maladroit, ni avoir le vertige, ni rater une marche. Sinon, comme dirait Disciple, on les rate toutes. Mais du haut, la vue est
superbe. On voit donc la France, l'Allemagne, la Suisse, Bâle et ses immeubles bizarres, le Stade St-Jakob dont la pelouse restera l'une des stars
de l'Euro 2008, et encore plein de jolies choses. ON peut redescendre, voir les projecteurs pour les joueurs de petanque nocturne, puis continuer
sur la terrasse surplombant le Rhin, voir les bacs qui traversent le très fort courant du Rhin (où la baignade est pourtant tout à fait autorisée,
et même recommandée pour s'intégrer à la vie bâloise). Une petite pause, et c'est reparti. On redescend vers l'hôtel de ville, et ses fresques murales.
Très rouge, très joli.
Vu qu'on peut utiliser les trams gratos grâce à l'auberge de jeunesse, ben on en profite. On monte dans le tram sans savoir où il va, on descend trois arrêts
plus loin et on visite. On découvre des choses originales, bref le pied. On finit même par passer devant la maison de Sebastian Brant. Comprenne avec
émotion qui pourra :)
Pour la suite ? eh bien on se pose finalement dans un petit resto fort sympa, dans une sorte de biergarten à l'ombre des arbres pour un bon petit repas
tout à fait sympathique. très sympathique et tellement alléchant que je n'en ai pas même pris de photo, trop envieux de l'avaler. Bref... Un ventre plein
plus tard, Basel by night. On repasse devant le magasin de préservatifs (!), S. nous offre un cours d'astro-mythologie, et on retourne sur la terrasse
("Pflaz") au dessus du rhin pour voir la ville de nuit. Ca plus une pause sur les bords du fleuve, et nous voilà bon pour une bonne nuit.
L'auberge était au bord du rhin, à côté du musée du papier. Evidemment, on a eu un voisin encombrant - comme toujours dans toute bonne auberge qui se respecte -
ce qui me mène à ce conseil: en auberge, n'enfermez JAMAIS votre réveil réglé dans votre valise. Ca fait quand même du bruit, et ça prend trois heures à
éteindre dans le noir quand la valise est fermée à clé. Et pis vous réveillez tout le monde en cherchant à l'éteindre. Surtout à six heures du matin. Viva Espana.
Après un petit dej et ventre plein, on se balade encore. L'étape suivante est le St-Jakob Park. Forcément, quand sur quatre personnes, deux sont fan de foot
et que les deux autres ne sont pas contre se poser deux minutes pour se blotir amoureusement, forcément, c'est l'étape utile. D'autant plus utile que sûr place
moi-même et mon codisciple FCNien se trouvent face au centre de presse du FCBasel, avec journalistes, et nouvelle recrue du club, le Chilien Eduardo Rubio,
par ailleurs fils d'une légende du FCSG (ce que je n'apprenais que le soir, en rentrant chez moi). Donc au final, H. se fait prendre en photo avec l'International
Chilien (ce que je n'apprenais que le lendemain) et reçois un autographe. J'en profite pour lui serrer la main et dire que oui, j'ai peut-être été le premier
non journaliste à le prendre en photo avec un maillot du FCB !
Un autographe plus tard, donc, retour en ville, avec cette fois le parc des expos et ses fontaines et sa tour de verre (juste après s'être rerempli le ventre,
cela va de soi). Tout cela fait que le temps tourne, on retourne donc se poser dans un parc un peu excentré que l'on n'avait pas encore vu,
on s'arrête devant une église pour prendre une photo des mariés S. et M. avec leurs deux témoins H. et G. et retour en trolley calmement vers Samantha - la voiture
de H. Retour vers la gare, et retour vers St-Gall.
Ce récit pourrait être plus détaillé, mais il faudrait y passer le week-end pour le rapporter en détails.
Ah, et puis les chutes du Rhin, je confirme. C'est Schaffhausen. Pas Rheinfelden !!
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VENDREDI 18 JUILLET 2008
Après une semaine...
Bon, ben me revoilà pour quelques infos. Après une intervention de pompiers sur le toit de l'immeuble d'en face dimanche dernier (grosse belle fumée
de barbecue qui n'était pas due à un barbecue), la semaine s'est déroulée calmement. Elle a vu les pelleteuses (Nan, ce n'est pas un cours de réseaux
et systèmes d'exploitation) attaquer le stade Espenmoos, et la pluie, les nuages et le soleil se succéder. J'ai pour ma part perdu quelques cheveux
arrachés devant mes simus qui plantent et ai passé quelques tests de cognitions assez sympathiques.
Ce week-end excursion à Bâle, en attendant Constance+Schaffhausen le week-end prochain, et Zermatt+Bern celui d'après. Pourraient suivre
Neuchâtel et Interlaken notamment. C'est cool tout ça...
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SAMEDI 12 JUILLET 2008
Zürirrr
En cette belle journée de... Euh, pardon, en cette journée du 12 juillet 2008, rendez-vous avait été fixé entre moi-même et GD, élève de
seconde année, afin de se retrouver à Zürich pour une balade dans la cité. Sous un ciel radieusement couvert de nuages, me voilà arrivé à
la Zürich Hauptbahnhof, avec pour la première fois un parapluie qui s'averra fort utile. Au programme de cette petite journée pluvio-nuageuse,
plate-forme de l'ETH, balade dans les quartiers commerçants, légers détours s'éloignant un brin du lac, sens de l'orientation aussi
déboussolé qu'une aiguille face à un aimant, et quelques allées et venues dans les rues, vieilles maisons, magasins de montres, et bien
d'autres choses encore.
L'occasion également d'un petit repas fort honnête pour se remplir la panse après nos égarements dans les faubourgs de la ville, et encore
d'assister à des joutes navales fort plaisantes. On pourrait également dire que deux BSiennes nous sont (d'après GD) passées sous le nez.
Comme quoi, là où il y a une/des BSienne(s), il y a un/des PSien(s). It's a small world...
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DIMANCHE 6 JUILLET 2008
Eröffnungfeier AFG Arena
Après vous avoir déjà parlé de l'expérience d'un match à l'Epenmoos Stadion de St-Gall, il me faut désormais vous parler du NOUVEAU stade. Bon, alors
certes j'ai déjà évoqué la chose, cf plus bas, avec photo de l'extérieur et tout. Mais là, hier soir, c'était la première fois que le FCSG jouait dedans. Match
inaugural, quand bien même la Nati y avait battu le Lichtenstein 3-0 quelques jours avant le début de l'Euro.
Hier soir, donc, soirée de gala avec spectacle et match entre les actuels de St-Gall contre le All-Stars de l'équipe avec le retour de pas mal d'anciens joueurs.
Parmi lesquels il faudra noter Zamorano, qui joua deux saisons au FCSG. Et forcément le chouchou du public. Ayant récupéré une entrée gratuite au dernier moment
je me suis donc joint à la petite fête qui rassemblait bien 17.000 spectateurs dans le stade flambant neur de 27.000 places en ce premier week-end de vacances
scolaires. Le tout commence donc déjà par une pause dans un bar pour que tout le groupe se retrouve: j'étais donc en compagnie de mes proprios, d'un d'amis à eux. Sept-huit personnes
sans compter les deux enfants absents puisque préparant la cérémonie dans les coulisses du stade...
La découverte du stade ? Il n'y a pas photo il offre 100.000 avantages de plus que l'Epenmoos, avec des places assises pour tous, du béton tout neuf, un chemin circulaire
complet et large. Bref, c'est bien classe, et chacun des 27.000 sièges a le droit à son drapeau FCSG si bien qu'en entrant dans l'arène, plein de drapeaux
verts virevolent dans les tribunes...
Puis le speaker annonce que ça va commencer, un compte à rebours s'affiche sur les deux écrans géants, et la soirée commence alors qu'il est 19h30. Les enfants
entrent des quatre coins du terrains avec moults drapeaux suisses et FCSGiens, d'autres arrivent des vestiaires et se mettent à chanter. Visiblement le thème
populaire est connu pour les suisses, mais pas pour le nanto-strasbourgeois en expérience professo-culturel dans le coin. S'ensuit d'étranges reportages
sur les écrans géants où une étrange présentateur demande à des gamins hauts comme trois pommes de parler foot, FCSG et AFG arena. Visiblement,
nos têtes blondes ont absolument rien à secouer du foot pour la plupart, ou alors c une évidence complète pour les quelques uns déjà bien convertis! Une petite
pause pour frite ou bratwurst ou autres remontants plus tard (tout se paye désormais via carte électronique pour éviter les sous et la nourriture au même endroit)
un gros ballon gonflable a été gonflé en 30 minutes sur le terrain, les enfants de St-Gall sont revenus et le speaker commence à présenter les équipes. Les anciens
d'abord avec immense ovation à Ivan... Ivan... Ivan... Ivan... ZAMORANOOOOOOOO ! Et là le public est complètement fou. Les anciens se présentent sur la pelouse
en costard et chapeau par dessus leur maillot vert uni. S'ensuit la présentation de l'équipe actuelle (je connais désormais deux noms de l'équipe, c'est dingue comme
on apprend vite ! Pour eux les maillots sont désormais blanc et vert par rayures horizontales, tout comme ceux des Glasgow Rangers, m'a t-on dit.
Et puis donc le match. Pendant vingt minutes, très calme, avec des anciens qui font de très beaux gestes pour impressionner les jeunots. Mais les jeunes
sont impitoyables et marquent trois fois en dix minutes avant que la première mi-temps de 30 minutes ne renvoit tout le monde au vestiaire. Remiam miam car il
fait faim, et seconde mi-temps, avec 5-0 pour le FCFG configuration actuelle à la 59e. Mais il faut que les anciens sortent tête haute et ce sera donc
forcément (FORCEMENT) Zamorano qui concluera une nouvelle action collective des anciens (nan, les gens, il n'y a pas d'AAJ au FCFG. Je vous vois venir...)
pour mettre le score final à 5-1. Dernier petit tour d'honneur pour les deux équipes, repause pour cette fois-ci boire (il fait chaud) et dernière partie du spectacle...
Dernière partie donc avec en petit résumé les enfants qui reviennent pour une jolie séquence complètement dans le noir avec tambours lumineux, grandes figures
sur échasses qui se promènent dans le stade, feux de Bengale, sequences sur instrument bizarre, rap suisse-allemand par un gars en maillot du FCSG (ne me demandez
pas si c'était un joueur du club ou un chanteur habillé pour l'occasion) qui fait se bouger le stage, morceaux de rock par un groupe sûrement local avec
moults effets de lumière dans le stade, et enfin pour parachever une soirée aux environs de 23h30, gros feux d'artifice dans le ciel et dans le stade sur
un Kind of Magic de Freddie Mercury. C'est joli, ça pète ça siffle, et ça conclut bien une bonne soirée.
Le temps de retrouver les deux têtes blondes (au sens propre, car l'âge ne permet plus cpmplètement la dénomination au sens figuré) qui ont participé au spectacle
et on se retrouve tous au pied des marches du stade pour une petite photo de groupe. Avec plein de drapeaux, forcément...
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JEUDI 3 JUILLET 2008
Séparation à l'amiable
Voilà juste ces quelques lignes pour préciser également que depuis la semaine passée, je me suis séparé d'une partie de moi. J'ai donc définitivement
divorcé avec mon ancien ongle de gros orteil droit, qui après six mois à avoir pris de drôles de couleurs depuis le week-end du Jour de l'An, a finalement
quitté mon pied en douceur. Une petite pousse le remplace déjà, et petit ongle deviendra grand. Ca donnera l'occasion à ma chèèèère môman de pouvoir
me crier dessus pour dire que les ongles sont trop long...
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MERCREDI 2 JUILLET 2008
Open Air St Gallen
Avec le temps va tout s'en va et avec l'été vient le temps des festivals.
Ce calembour pourri avait pour simple but d'introduire le fait qu'il y avait ce week-end à St-Gall, un gros évènement musical avec la 32e édition
de l'Open Air, qui attire des gens des quatre coins de la suisse pour voir des artistes des quatre coins du monde (à savoir Allemagne, Suisse, Royaume-Uni,
USA et France, pour faire large). Et cette année, ce sont donc 93.000 billets qui ont été vendus pour les trois jours à 27.000 visiteurs, qui ont avalé 80.000 litres de bière
et utilisé 60.000 litres d'eau. J'étais parmi ceux-là. Pour les billets sur les trois jours, pour l'eau, et même pour la bière, un peu.
Tout a donc débuté vendredi après-midi quand un de mes collègues français (et même plusieurs) me propose(nt) des entrées réduites pour le festival.
Sachant que j'avais fait une croix dessus car trois jours c'était au-delà des cent euros et que voilà-moi-je-connais-rien-en-zik, je suis moyennement
chaud, mais bien vite je me dis que ce peut être une occasion de voir des trucs sympas, de remplir mon week-end qui était sensé être dévolu à
un rapport à la noix, et que le tarif en question est en effet bien réduit et que donc c'est tentant. Donc oui.
Et le vendredi soir, vers 21h, me voilà à descendre dans les vallées cachées derrière Saint-Gall en bus pour rejoindre Open Air. Le festival commençait
officiellement sur le coup des 17h ce vendredi, mais les gens arrivaient depuis au moins la veille, et y'avait déjà eu projection de demi-finale
la veille sur le site plus quelques groupes plus ou moins officieux. Donc vendredi soir, on m'a déjà refilé mon petit bracelet violet VIP
(forcément, entrées obtenues par connaissance de connaissance et donc c'était pas de la gnognotte... même si en fait le bracelet ne donnait accès
qu'aux WC VIP - ce dont je n'ai pas même fait usage). A la sortie du bus, je tombe sur une partie du groupe des Français, mais eux n'ont pas leurs bracelets et doivent faire la queue.
Je remonte en trois minutes les 45 minutes de queue et je rentre dans le bain.
Donc là forcément pour l'habitué des Vieilles Charues, des Eurokéennes ou de trucs de ce genre, ce qui suit semblera être des banalités: collines couvertes de tentes, mecs torses nus et
filles en bikini, bouteilles de bières en plastique qui jonchent le sol, musique de partout, foule dense et sac à dos, bande de jeunes qui courrent un peu partout,
festivaliers avec leurs badges, spectateurs avec la pizza dans la main gauche et le verre dans la droite (ou l'inverse). Bref. J'ai donc retrouvé sans difficulté le groupe
de francophones, et donc la première soirée fut d'entrée bien remplie: en arrivant, Manic Street Preachers terminait son heure de concert et force est de
constater que leur son était plutôt assez sympa (là encore, je dis peut être des banalités, ou des énormités, mais bon, je suis musiconéophyte) et qu'en entendre un peu plus aurait pu
être intéressant. Merci à Youtube pour le reste, donc. Là, scène, je pourrais en parler, mais plutôt que des "oh"-"ah!" y'a les photos en-dessous
qui permettent de se faire une idée.
La suite de la soirée ? Mister Lenny Krawitz, tout petit sur la grande scène, mais que mon appareil a vaguement réussi à rendre plus gros (vaguement, hein, pas plus). Là forcément donc
grosse foule, petits cris et délire grandissant en s'approchant de la scène. La nuit tombe, et le tour de piste de Lenny terminé, la place se vide un temps, question de remplir le ventre avec
de la bière, du kébab ou des frites (que sais-je moi ?. Constatons juste qu'en mettant une consigne sur les verres plastiques et les cartons de frite (!), la quantité de déchets au sol était
moins spectaculaire qu'elle aurait pu l'être... Enfin, en fin de soirée, alors que samedi est déjà là, Justice et son son électro commence à faire trembler le sol de St Gall, et ce
malgré les boules Quiès qui essaient de protéger vos tympans. Ca plus une journée de boulot donne le droit de rentrer grâce aux navettes à la gare, puis de finir à pied pour un bon
roupillon.
Samedi ? On remet ça des cinq heures. The Enemy joue déjà à 17h15, avec les musiciens éblouis par le RADIEUX soleil qui aura brillé sans cesse sur les trois jours de ce festival
("c'est un miracle, Salomon, un vrai miracle") : les abords de la scène sont bien occupés mais pas encore bondés, et donc j'en profite pour me balader et découvrir ce merveilleux bordel qu'est le
camping tout autour des scènes et des buvettes. ON y voit de tout, c'est assez édifiant, mais la chose se vit plus qu'elle se raconte. Vient alors Züri West, un groupe bien de chez la Suisse
qui parle et chante en suisse-allemand, avec donc un accent à couper le fromage suisse au couteau suisse, et qui essaie de caser un maximum
de FCSG (le nom du club de foot de St-Gall) et de "EM" (coupe d'europe de foot, en abbrégé) entre chaque bout de chançon. S'en est trop pour mes oreilles, et je me réfugie
sur le chapiteau annexe où les Lightspeed Champions se donnent en spectacle sans se prendre au sérieux. Le guitariste a un bonnet orange, le chanteur black une doudoune bien chaude sur la tête
et des lunettes de soleil, le guitariste une gratte Star Wars et la batteuse a des paillettes dans les cheveux. Après un petit remix de la BO de Star Wars qui ferait sortie George Lucas de ses gongs
mais qui fait crier de joie le public, le groupe anglais se fait plaisir et propose un petit son sympa, peut-être pas révolutionnaire mais qui s'apprécie tout à fait. L'heure tourne donc et
je m'en vais retrouver les français qui ne comptaient venir que pour la soirée. Je retrouve donc maître de stage, collègues et amis de collègues et c'est parti pour The Kooks, là encore un son
assez honnête, ce qu'il faudrait mettre en opposition de Beck, qui a enchaîné derrière fausses notes et larsens en l'espace de quelques minutes au point de nous faire nous enfuir vers les
petits stands pour se restaurer et de désaltérer: look en retard de quinze ans et son... moyen, bof, quoi. Déçu de cette expérience vis-à-vis de ce que j'attendais de ce groupe, qui, m'a-t-on dit
est connu, ou fut connu. Heureusement derrière, alors que dimanche commence déjà, Prodigy vient nous faire rire. Sur une scène aux couleurs et aménagements assez inquiétant,
et sur un son très remuant, monsieur le chanteur se croit dans un film de Tarantino et colle des "fucking" entre chacun de ses autres mots.
Ce qui donne, en citation véritables : "This is a fucking shit" (répété un nombre de fois dépassant l'entendement quant à une telle lucidité d'un chanteur sur ses propres paroles), "Fucking swiss people" (là,
c'est bien, je ne me sentais pas concerné), ou encore "a fucking flight from fucking Zürich to fucking London". Bon après, le son était assez rigolo. Ca cri, ça bouge, les lumière clognotent à toute vitesse,
bref, c'est rigolo. Après ça, zou, gros dodo, et retour sur place dès midi pour le dernier jour du festival.
J'arrive vers 11h30 alors que le groupe américain We are scientists fini son numéro assez convaincant sur scène. Attendant les quelques 7 franco-empaiens, je rate une parti de The Fratellis au son là encore
assez plaisant. Puis vient le temps d'écouter en groupe le groupe de rock celtique Flogging Molly, en provenance des States et d'Irlande, qui forcément enflamment l'assistance en ce début d'après-midi
caniculaire qui sent bon le coup de soleil( heureusement, échantillon de crème solaire est là, et Gaga ne voit pas rouge). Donc la foule chante, saute, danse, crie, rit. Reste alors à subir Kings of Leon,
dont le son sur les premières minutes où l'on est resté s'est limité à une basse et une batterie assourdissante écrasant complètement ce qui devait (peut-être?) être le thème des morceaux
que l'on aura donc jamais entendu. Et vu que Gentleman a été annulé et remplacé par du hip-hop local, finalement, l'après-midi s'est terminé un peu plus tôt. Juste le temps de rentrer, de doubler tous les fêtards
aux yeux bien fatigués qui repartaient à la gare, et de revenir chez soi, pour se laver, se changer, et repartir sous un ciel soudain menaçant (ça aura attendu la fin du festival, véritablement) pour assister à la victoire
espagnole sur une Mannschaft peu entreprenante...
Le rapport ? Ah, bah le rapport, je l'ai fini lundi. Comme dirait quelqu'un que les PSiens connaissent bien, "bah tu vois, il y a toujours une solution"...
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MARDI 1ER JUILLET 2008
On s'en foot !
Bonjour à tous.
Depuis un petit mois sans nouvelles, il s'en est passé de belles en Suisse. De belles victoires, de grosses défaites, de bonnes
surprises, de bon moments: je veux vous parler du UEFA Euro 2008, avec comme stars la Grèce tenante du titre virée au premier tour,
la Suisse et l'Autriche, pays hôtes virés en phase de poule, La France, qui rentre sans avoir gagné un seul match, les champions
du monde italien ridiculisés par les futurs champions espagnols, les superbes Pays-Bas balayés par des Russes balayés par des Espagnols
qui ont balayé les Allemands qui avaient balayé à la dernière seconde la Turquie qui avait balayé les Croates, les Suédois et les Suisses dans
les dernières secondes de leurs matchs précédents...
Bref, c'était l'Euro. Du ballon rond tous les jours, ou presque, pendant un mois. De la folie pure. Et une excellente ambiance. On dira ce qu'on
voudra du ballon rond, on peut dire qu'ils jouent
comme des pieds (chapitre 4 de ce lien), mais il
faut reconnaître que l'ambiance en Suisse fut excellente, et chaleureuse.
Au pied de ma chambre, dans le parc des expos de St-Gall, se tenait l'UBS Arena, du nom de la banque du même nom. Un écran géant était installé pour suivre
tous les matchs de l'Euro, avec entrée gratuite, bratwurst et frites à vendre. Et pis de la bière, bien sûr... Donc forcément s'y retrouvaient
plein de gens peinturlurés, avec des drapeaux autour du coups et criant de joie souvent et parfois de détresse. Je dis parfois, car niveau français,
il n'y avait presque personne. Si contre la Roumanie personne ne s'était vraiment déplacé dans les deux camps, contre les Pays-Bas, c'était une marée
oranje
(qui ne vallait rien à côté des 100.000 supporters à Berne) au milieu de laquelle je me suis sentis bien seul au moment du premier but. Et du second, et du troisième,
et du quatrième. Néanmoins, les Néerlandais sont sympas, et l'un d'eux est même venu me dire que ça arrivait, que voilà, que désolé et tout.
Très sympa, ceci dit. Et de toute façon, vu la différence de niveau de jeu, je n'avais aucune raison d'avoir de regrets. Contre l'Italie,
par contre, là encore marée d'Italien, pénurie de Français, mais pas d'Italien qui viendra dire des mots sympas au petit français, tout seul,
sous la pluie battante, avec son drapeau tricolore dans le dos. Un simple petit "au revoir", même pas en français à la fin. Je ne leur en veux pas, noooon.
Je suis juste SUPER CONTENT qu'ils se soient fait VIRER COMME DES NAZES par les espagnols géniaux. (mais nan, pas rancunier pour un sou, le Gaga).
Bref, pour la suite, c'était toujours sympa, pleiiiiin de klaxons tout le temps, des drapeaux partout, de bons moments. Pour la finale, on s'est retrouvé
entre collègues de l'EMPA dans un resto avec écran dehors pour assister au non-sacre de la Mannschaft, qui gagne toujours à la fin,
sauf quand les Espagnols la battent. Une occasion pour moi de rentrer en vélo sous les tormbes d'eau qui se sont abattues sur la ville
comme pour saluer le grand beau soleil espagnol (mais oui, vous savez :
Dans mon pays d'Espaaaaagneuh... Y'a du soleil comme ça, y'a du soleil comme ça...
et des nanas comme ça et des... Hum. J'arrête là. )
Déjà, à l'époque où la Suisse, le Portugal et les Tchèques étaient encore en course, on avait eu la projection à l'EMPA, à la sortie du taff,
avec de bonnes bières faites sur place (et oui, à l'EMPA on fait de tout). Et pour conclure la section EMPA, j'ai la joie de vous annoncer qu'au
petit jeu des pronostics qui se faisait depuis le début de l'Euro, je suis celui qui a le plus mal parié, avec seuls neuf petits points sur l'ensemble
des matchs. Certes, j'ai raté les premiers, pas encore au courant du jeu, mais bon. Le dernier quoi. Une vraie façon de faire honneurs
aux joueurs Français...
Bref, quoi qu'il en soit, ce fut sympa. Je ne vous aurai pas tenu au courant au jour le jour de la frénésie sur place, mais bon, au travers de ces
quelques lignes, et du petit lien perdu dans cette brève, vous devriez le comprendre, le foot c'est classe quand on sait le prendre à petite dose,
quand bien même la petite dose dure un mois avec un à deux matchs par jour. Vivement 2010. Avec la France, si possible :)
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DIMANCHE 8 JUIN 2008
Résumé des derniers épisodes
Bon, ayant encore repoussé mes sessions de rédaction dans ces carnets, j'ai encore moult à raconter, mais je me verrai contraint de faire court car bon,
voilà, le temps presse. Juste en quelques mots, je me suis retrouvé samedi dernier à visiter une expo de sous-vêtements en pensant voir des machines de confection
textile, on a eu une jolie averse de grêle carabinée en début de semaine passée, mais alors du vraiment carabiné. Par ailleurs, il y a aussi eu une petite coupe
de coiffeur pour réduire un minimum la touffe qui me fait office de cheveux. La semaine a été séparée entre beau temps et flotte et pression pré-euro-de-foot
qui monte un peu partout.
Ce week-end, donc, petit retour à Nantes en prenant mon vendredi afin de ranger la chambre avant le déménagement. Donc forcément, pause strasbourgeoise et petit
coucou à des amis 3A, tram très tôt et petite nuit, discutaille avec un 1A dans le tram, petit dodo en première partie de trajet et activité créative ensuite (j'en reparlerai
en temps utile), puis donc retour à Nantes, question de zieuter les demie-finales masculines tout en s'attaquant difficilement au difficile problème de ma chambre,
de ses montagnes de classeurs de prépares, de ses continents de livres, et de ses amas de bouquins divers et variés, ses étagères, ses babioles, bref, plein de choses.
Finalement, je pense que si les premières minutes du match donnaient plutôt un score final du genre Gaga 0 - Chambre 3, mais finalement, à coup de hargne, de détermination,
et d'abnégation et avec l'aide de miss Poubelle qui a la, particularité d'être exodeprépaphile, le score a finalemnt été au final du genre Gaga 7- Chambre 4, avec une belle
remontée vers deux heures du matin, consistant dans le démontage de la seconde étagère...
Ajoutez à cela un repas en famille, une séance indianajonesienne, et des bribes de matchs rollangarossiens.
Et pis là, l'Euro vient de commencer. Prenez une défaite de l'équipe nationale et de Rodgeur en finale, ça vous refroidit. Mais de folles émotions sont à venir,
et votre dévoué rédacteur a désormais son drapeau français à pavaner les soirs de match !
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MARDI 27 MAI 2008
Kinderfest
De retrour. Après lesz folles péripéties du week-end où Indy a fait son come-back sur le grand écran pour mon plus grand plaisir et où j'ai appris que
Magellan était un observateur des étoiles à forte poitrine et que Robocop était joué par Schwarzie au cours d'une folle partie de Time's Up, je suis revenu une nouvelle fois à
Saint-Gall. Saint-Gall où tout le monde se préparait à ZE évènement, à savoir la Kinderfest, la grande fête des enfants qui ne se déroule qu'une fois tous les trois ans.
Alors déjà, il faut préciser que c'est un jour férié, et qu'il est flottant. En gros, il n'a lieu que si il fait beau, et la décision est prise dans les jours qui précèdent la
date officielle. La Kinderfest était donc prévue pour lundi, mais évidemment, comme "à chaque fois depuis quarante ans", cela n'a pas eu lieu à la date initiale.
La Kinderfest n'a été repoussée que de vingt-quatre heures. Ce matin, donc, grasse matinée autorisée. Puis direction le centre ville.
Le centre où petits et un peu moins petits sont fin prêts pour le défilé, qui s'élance sur le coup des neuf heures pour parcourir quelques kilomètres depuis le centre
de Saint-Gallen jusqu'à tout-là-haut-sur-la-colline, à savoir le parc de l'université et ses immenses champs en forme d'amphithéâtres naturels, où plusieurs scènes de
très bonne facture ont été installées...
Le défilé rassemble la moitié de la ville dans la rue, les enfants sont déguisés, toutes les fanfares de la région sont là, y compris les cornemuses et les kilts, les cuivres,
les tambours, etc. Tout le monde y est, et c'est noir de monde. Très bon enfant aussi. Et vu qu'il fait bien chaud malgré les nuages, ça roule pour tout le monde. Rejoignant à pattes avec mon fidèle destrier (
mon vélo) les champs enchantés, me voilà donc au milieu de cette grande étendue vallonée et toute verte d'herbe de pâtures (d'où la nécessité qu'il fasse beau:
impossible d'imaginer rassembler la moitié de la ville dans un champ plein de boue) et de voir bientôt défiler des hordes d'enfants. Des hordes, mais quand je dis des hordes, ce sont des hordes. Et les grands-frères et grandes-soeurs
suivent aussi, toujours habillés à l'unisson selon leur école d'origine. C'est très sympa, ça gambade partout, les bratwurst spéciales Kinderfest (+20% en taille)
fleurissent à chaque coin de stand, tous les gosses ont une table pour leur école, couverte et tout, et c'est donc une immense foule qui se presse sur la colline.
Puis vient l'heure des spectacles. Les amphithéâtres improvisés dans le creux des vallonements sont noirs de monde. Selon les spectacles et les tranches d'âge, la qualité varie. C'est soit très mimi pour les tout-petits
(qui dansent en rythme, retirent leur chapeau, le remettent, font trois farandoles et recommencent en agitant leurs fanions multicolores), soit original pour les à-peine-plus-vieux (des tableaux plein d'imagination
entrecoupés de mimes très réussis de divers sports avec comme seuls accessoires des bâtons jaunes et noirs), soit même très élaborés et assez remuant pour les grands-frères et grands-soeurs perchés sur des ressorts ou
mini-échasses, sautant, sortant les immenses tentures et les ballons de baudruche de deux mètres de diamètre pour des chorégraphie plutôt classe. Bref, y'a un peu de tout. Les enfants s'en donnent à coeur joie,
courent dans tous les sens, des bouteilles d'eau (enfin, plutôt leur contenu) vole(nt) ici et là sous la chaleur surprenante, et les fanfares font leur spectacle au coin d'un groupe de table où les
spectateurs avalent leurs bratwurst et autres petites joies culinaires. Une véritable fête-festival qui rassemble absolument tout le monde. Ca rappelle les kermesses de maternelle à ceci prêt que les écoles
présentent leur spectacle ensemble et non par classe, envoyant donc une centaine de gamins sur scène à chaque nouveau spectacle, et à ceci prêt encore
que le nombre de spectateurs est assez impressionant, tout comme la superficie sur laquelle s'étend l'évènement.
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MERCREDI 21 MAI 2008
I'm back
Nous sommes le 21 mai. Il y a juste un an, The Golden Compass enflammait la Croisette et me causait une journée de malade avec informations succédant aux
informations, aujourd'hui sort le quatrième Indiana Jones, le film que j'attents peut-être le plus depuis un nombre d'années qui ne tient plus sur mes
mains... Aujourd'hui, je suis de retour après un week-end nanto-parigo-strasbourgo-normand, où fut avalé l'un des meilleurs repas de ces derniers mois (je
garde les photos, je ne veux pas vous dégoûter...), puis un week-end ici à glandouiller, un week-end où également le PSG s'est maintenu avant que le FCSG
ne soit ici relégué avec en conclusion de soirée moults affrontements dans le désormais ancien stade de la ville.
Si j'ai rien raconté, c'est que je n'avais rien de très spécial à raconter. Mais bon, voilà jsuis vivant. Vendredi, direction Stras' again, et ensuite, encore de
folles aventures. Bientôt, tous les détails ici !
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DIMANCHE 4 MAI 2008
Week-end idéal
Pour un certain nombre de personnes de mon entourage, j'ai peu à peu acquis la réputation d'être un gars qui passe sa vie à courir, à visiter le maximum de
choses en un minimum de temps, et qui passe son temps dans le train avec des valises pesant le poids d'une vache (Milka) morte. Je crois que ce week-end
permettra de perpéturer une partie de cette légende, même si la valise était cette fois un sac à dos, et ne pesait pas si lourd que ça.
Ce week-end me permet aussi de conclure à une chance assez monstrueuse. Comme on va le voir je me trouve au bon moment au bon endroit, les dieux de la météo
sont à mes côtés, et choisir une ville au hasard entre St Gall et Genève (ça, ça veut dire une ville suisse au hasard si vous n'avez pas envie de sortir un
atlas) donne des résultats au-delà de toute attente. Bref. Revenons sur un loooong week-end, plus que bien rempli.
Il est 18h19, je me lance.
GENEVE
Le lac, la ville, les Alpes, et UglyMan
J'ai vu le Mont Blanc ! (OK, Béa, je te paierai des royalties en Toblerone si tu considères que cette phrase d'intro est du plagiat.)
Parti de St Gall vers les dix heures du matin après la dernière grasse matinée que je prévoyais avant longtemps, mon long et très rempli week-end démarre
par une petite balade de plus de quatre heures en train. L'occasion de passer par Zürich, de passer à Bern, à Lausanne, de voir des vallées, des collines, des
gares, encore des gares, des vaches, des villes, d'autres gares, des montagnes de loin, des montagnes de près, d'autres villes, de verts pâturages, de vertes
collines, de blancs sommets. Et soudain, au détour d'un tunnel, PAF, premier gros choc du voyage. On se retoruve soudain sans crier gare en surplomb du Lac
Léman, avec les remparts de roches en aplomb, l'immense étendue d'eau jusque très loin tout-là-bas, des petits bateaux tout petits, et un soleil radieux
dans un ciel bleu comme c'est pas permis. Un vrai bonheur quand on sait le temps moyen prévu en ce jeudi sur St Gall, quelques quatre heures plus au nord.
Non, là il fait beau, le ciel bleu pète sur le relief des collines et des montagnes de basse altitude qui bordent le lac. C'est beau, c'est bien, c'est Genf.
Enfin plutôt Genève, car là-bas, tout le monde cause français - et bien sûr, après deux mois d'automatisme, la première chose qu'on fait c'est dire 'Morgen et
Grützi. Mais bon, on rerègle l'horlogerie interne (normal, c'est la suisse et Genève est la capitale des montres) et le langage est une question de réglée. Un bref
petit passage à l'auberge de jeunesse (six lits par chambre, dont un gars tchèque en stage à st gall. That's a small world) et c'est le temps de commencer
à courir dans tous les sens pour visiter la ville. Première étape, la balade le long du lac. L'auberge est proche de la gare, cinq-dix minutes à pieds, et
l'on rejoint vite le lac, mais sur un point pas trop proche du centre-ville. Néanmoins, la promenade est pleine d'une foule qui se promène en casquette et lunettes
de soleil, il y a des arbres partout, des petites guerittes pour manger glaces, paninis, glaces, crèpes, glaces, gauffres, glaces, sorbets et glaces. C'est vivant,
le lac est tout bleu, avec plein de bateaux et voiliers au mouillage. Il y a aussi l'immense het d'eau qui vous lancer de l'eau à 200km/h à plus de cent mètres
de haut (l'attraction-repère de Genève), il y a aussi un immense ballon de foot gonflable qui a été installé sur le Lac (Euro J-36 indique le chrono en centre-ville).
Bref, on s'approche un peu du centre, et après les hotels qui se battent au nombre d'étoile, les quais commencent à voir fleurir les magasins de montre. Omega, Swatch,
Gübler, Rollex, il y en a pour tout le monde et de quoi remplir les poches des horlogers suisses. Bien sûr, je me promène, je flâne, je photographie à tout-va
(D'ailleurs, avec environ 150 photos sur le week-end, je suis heureux de réaliser que ma disette photographique est désormais soignée).
Et là, que vois-je ????? Une publicité "salon du livre - Genève - Palexpo - 30 avril - 4 mai" ! Diantre ! Mais c'est ce week-end. Un salon du livre ? Avec des livres
partout et des auteurs qui signent à gauche et à droite ? Bon, ben le programme de vendredi est tout trouvé. Me reste la journée pour me promener. Première étape
donc, l'office de tourisme pour trouver le musée de l'horlogerie, le Patek Philippe Museum, dont on m'a dit le plus grand bien. La madame me dit ou c'est
en faisant de gros ronds au stylo sur ma jolie carte de la ville, et me dit que je peux prendre le bus ceci, et pour Palexpo, je peux prendre le tram cela. Oui
bon, écoute ma grande, pour le musée, fait beau, j'ai pas encore visité le coin où ça se situe, donc à pattes hein !
Et me voilà parti dans Genève down-town. Donc oui, Genève c'est très sympa. Y'a plein d'eau avec le lac, et surtout plein de ponts. Il y a l'île Rousseau, toute petite
mais toute verte, qui serait idéale si elle n'était pas à moins de dix mètres du Pont du Mont-Blanc, qui est la grosse artère de communication pour traverser
"l'embouchure" du lac. Néanmoins y'a des bancs qui me seront bien utiles plus tard. Direction le centre. Oh, tiens, une pub Omega avec Nicole Kidman. Mon Dieu,
c'est super joli comme pub. On dirait une pub Chanel. Hein ? Quoi ? Bien sûr que j'ai pris une photo, et puis quoi encore. Bref, on continue. Une grande frite au McDo
en passant question de se caller l'estomac et direction la rive sud, donc. Là, c'est tout le centre-ville et la vieille ville. Les magasins autres que les bars
et les pièges à touristes sont de façon générale fermés car c'est le premier mai, quelques personnes vendent du muguet, c'est plein de badauds, un cinéma joue
Bienvenue chez les Ch'tis, et moi je continue. Le musée n'est pas tout près mais avec ce beau temps, m'en fout, c'est bon de se promener.
Devant le musée, je découvre qu'il est fermé le premier mai. Une envie de meurtre envers la fille du syndicat d'initiative plus tard, j'en profite pour continue à
explorer le quartier. J'éprouve déjà des envie de tenter le salon du livre ce soir, mais bon, ça attendra, ce serait bête de n'y aller qu'une heure...
L'avantage, à ce point de l'histoire, c'est que mes fonctions de serial-newser sur un site que je pourrais considérer comme ma maison-du-web me permettent à ce point
d'être quasi sûr que P. Pullman n'y est pas et qu'ainsi je ne risque pas d'y aller le lendemain pour découvrir qu'Il était en visite ce jeudi-là...
La ville est sympa. Je monte tout en haut de la cathédrale Saint-Pierre pour avoir une vue à 360° sur Genève (excursion décidée sans planification : la seule vue
de touristes en haut de la tour m'y a poussé). Balade au pied de l'église, avec ses bars, sa crêperie (oh, ça donne envie, mais bon, à 18h faut pas pousser), sa
foule de touriste, la statue de la demoiselle nue à l'histoire étonnante, puis des ruelles, des parcs, des rues, un défilé du premier mai aussi politisé que ceux de
part chez nous (des drapeaux rouges qui s'agitent, des slogans assez coups de poing, des prospectus de tout le côtés - au bout de deux en une minute j'ai réagi et sorti que
j'étais pas du coin, et simple touriste - ça n'a pas empêché qu'on m'en refourgue un troisième sur la Palestine...), les gamins dans les rues, les touristes, etc.
Puis, ensuite, nouvel objectif. Rive nord avec dans le collimateur les bâtiments de l'ONU. Ce doit être sympa. Suivant les panneaux et un peu ma carte à l'occasion,
je refais en sens inverse toute la balade des bords du lac rive nord, dépasse largement le point de celle-ci le plus proche de l'auberge, et je remonte encore et encore
la rive. C'est super beau, on voit mieux les sommets blancs derrière les contreforts rocheux. On arrive même dans un joli parc, avec des fleurs et des enfants, des
parents et des vélos. Plein de bancs pour admirer le paysage. C'est très sympa. Puis ensuite en continuant, vers 18h30 et toujours un soleil radieux, on tombe
sur les batiments de l'OMC (WTO), on les contourne, puis on rentre vers les terres. Là, il y a l'UNICEF, et puis, tiens, la Croix Rouge (et le Croissant Rouge)
, on se rapproche des Nations Unies, y'a barrières et caméras et un grand parc avec les bâtiments. En remontant encore, on arrive sur la grande place, Nations,
terminus de deux lignes de trams, et siège d'une sculpture de chaise à trois pieds-et-demi, et plusieurs mètres de haut. Etrange.
Puis derrière, gros fou rire en découvrant le siège de l'OMPI. Ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'est mal. Vous auriez du mieux suivre les cours de M. Religieux.
Enfin voilà, le bâtiment est comme dans ses photos. Mais bon, l'heure tourne, le soleil est toujours là mais commence à faire faim et mal aux pattes.
On redescend vers le centre-ville. Là y'a le HCR, ici d'autres institutions que je ne connais pas, plein de gros bâtiments ceci dit. Je repasse devant une égalise étrange
en forme de sphère, et retour sur la promenade. Miam, je vais aller m'acheter une bonne crèpe/galette dans l'une des petites guérittes de bord de lac.
Manque de chance, à huit heures, c'est à Genève le même problème qu'à Brighton : tout le monde a disparu,
et les snacks sont soit en rupture de stock de pâte à crèpes (même si en théorie c'est plutôt des galettes, quoi qu'en théorie vu qu'ils utilisent du froment pour les
galette ça complique le choix du nom) soit carrément déjà fermés. Pas le choix, faut retourner à la créperie. Quitte à marcher une bonne vingtaine de minutes.
On regrimpe la colline, et miam, une Saint-Malo pas mauvaise. Les oignons ça fait un brin bizarre mais bon. Je savoure ma chance d'avoir l'estomac plein quand à
21h le proprio refuse trois sympathiques demoiselles disant qu'il est trop tard (!), et pis le soir arrive et donc je profite de la fonction pause de mon appareil photo
pour immortaliser une ville la nuit. C'est beau une ville la nuit. Le grand jet d'eau est majestueux (...) donc voilà, vers 22h30 je me mets en chemin
vers l'auberge. A ce point, je pense que je dois avoir une malédiction qui me suit avec les lits superposés en auberge de jeunesse et les "voisins". Après le souvenir
du mec louche d'Oxford, cette fois c'est le papie grognon qui se parle à lui même, tousse et soupir avec une puissance sonore assez terrifiante. Evidemment, il
arrive à pas d'heure, râle pour lui-même, emmerde le monde en ouvrant la fenêtre, soupire comme c'est pas permis en se mettant dans le lit et sort trois fois de
la chambre en claquant bien la porte comme il faut. Ca fait plaisir d'entendre des trucs du genre "les grincheux sont parmi nous" sans explications vers six heures du matin.
Bref, j'ai eu la joie de l'avoir deux soirs de suite en dessous. UglyMan, je l'ai surnommé. Et j'espère ne JAMAIS le recroiser.
Des livres et des hommes
Le lendemain, levé de bonne heure pour cause de voir-les-lignes-d'avant et de soleil radieux par la fenêtre qui donne envie, me voilà à huit heure sur les bords du lac.
Et ça c'est GENIAL. PAS UN RAT ! Personne, seul l'air frais et limpide sur le lac serein, le calme et le ciel bleu, le Mont-Blanc (enfin, je ne le sais pas encore à 100%, il faudra attendre
la fin d'après-midi pour cela), la promenade est déserte, peu de voitures, seuls des joggeurs. Idéal. Quelques photos plus tard, je me pose sur toujours la même île pour lire un peu
et profiter de ce beau matin de printemps- d'été serait-je presque tenté de dire (je ne reviens pas de ce que j'écris). Vers neuf heures, juste après que le jet
d'eau ne soit réouvert, je me rend vers la gare et prend le tram pour aller au Palexpo (parc des expos de Genève). Là, la distance est un peu trop grande pour permettre une balade à pattes.
Mais vu que le transport est offerts aux touristes logés dans les hôtels genevois (EXCELLENTE IDEE) je ne paye pas.
Me voilà à Palexpo et ses 500 exposants pour ce salon du livre, qui fait aussi office de salon de l'étudiant, et propose une expo sur l'Egypte sur laquelle je reviendrai plus tard.
Ma visite commence vers 10h05, et je vais y rester près de huit heures. Mon premier arrêt se fait au stand de l'EPFL où un petit gars déguisé en savant fou (enfin, pas déguisé: il a juste
un bouc et une blouse) et une jeune demoiselle font plein d'expériences de chimie devant un petit public, le tout sous la forme d'un show comique aussi pédagogique
qu'un C'est pas sorcier. C'est drôle (vraiment), c'est original et plein d'idée et un nombre assez terrifiant de bonnes idées et de concepts scientifiques passent en
revue sans que jamais l'ombre d'une équation n'apparaissent. On parle de proie-prédateur aux gens et aux gosses dans la plus grande des simplicités. Ne pensant qu'au bien
de mon école bien aimée et à une technique de comm qui pourrait être reprise, je discutaille ensuite avec le duo de comiques-scientifiques, très sympas. Le gars est d'ailleurs un
ancien élève de l'IUT de stras, celui juste derrière l'ENSPS. That's a small world (bis). Coordonnées ont été prises, et j'espère que de bonnes idées pourront
être tirées de ça. A suivre...
Puis ensuite, ce sera la partie du salon du livre qui va m'accaparer. Je cours au stand Gallimard pour poser deux trois questions sur les traductions des livres
de Pullman, puis ayant plus ou moins mes réponses, je vais ensuite découvrir l'expo photo sur Jack London (hyper intéressant, mais les textes étaient
BOURRES de fautes d'orthographe mochement corrigées), et je me balade un peu partout. C'est néanmoins le stand FNAC qui va me voir rester la plus grand partie de
la journée entre ses murs. Il y a des auteurs qui causent. J'étais en train de feuilleter un album de John Howe quand la miss présente deux auteurs de BD français.
Ah tiens, je me mets à écouter. L'un des deux a fait des études scientifiques (lève l'oreille) en astrophysique (diantre? Encore un PSien égaré?). L'interview est intéressante
la BD semble sympa. Le troisième tome parait en septembre, mais j'ai quand même acheté le premier, question d'avoir les dédicaces. J'attendrai la France pour
le second, question de coût comparé. Et première (double) dédicace de la journée : "Le Syndrôme du Chimpanzé - Tome 1: Paradoxe", par Marazano et Ponzio, chez Dargaud. Un truc de SF
fort intéressant. J'ai bien aimé, et je compte bien lire au plus vite le second tome...
Juste derrière, je regarde un peu le programme. Roland C. Wagner ? Tiens, je connais ce nom ! Mais oui, il était aux Imaginales 05 à Nantes !!! Je me souviens
d'un gars assez goguenard, assez décalé mais intéressant. Puis ensuite ??? 15h??? John Howe ? L'illustrateur du Seigneur des Anneaux et référence quasi absolue
d'illustration en fantasy (il illustre aussi Hobb)??? Mais...
Et là, je me sens cocu. J'ai pas de copine, mais j'ai une veine de cocu. Je ne savais pas qu'il y avait ce salon. J'y viens comme ça, et je croise plein de gens
très comme il faut. Forcément, Roland C. Wagner me convainc, et le rencontrant pour la seconde fois je finis par acheter le livre pour avoir ma seconde dédicace
(re-$chgling). Il y avait aussi Sylvie Denis, que je ne connaissais pas mais dont le livre semblait intéressant. J'en profite pour causer avec Wagner, publié à l'Atalante
qui a réussi à casser direct le patron de la FNAC et notre président dans la petit demie-heure de l'entretien. Avec son T-Shirt "communisme" aussi, fallait
voir le coup venir. Bref, petite discute, jsuis de Nantes, l'Atalante est à Nantes, on cause vite fait des Imaginales et de son prochain roman. De toute façon
y'a pas grand monde, le stand FNAC est traversé par des hordes de gosses qui n'ont que faire des auteurs, c'est un gros bazar de ce point de vue, mais moi j'écoute
et je regarde. Ce petit échange était fort sympa. Ensuite, ce commence à être la misère, par ce que je ne veux pas me ruiner en livres et que y'a plein de bonnes choses.
Débarquent le trio d'illustrateurs John Howe/Stephane Collignon/Didier Graffet. En toute honnêteté, je ne connais que le premier, mais cela n'empêche, je queue pour les
zautographes, navré de ne pas avoir mon exemplaire d'un quelconque Tolkien que Howe aurait illustré. Et vu le prix suisse des livres, niet. Je sors mon bloc de feuilles blanches.
MM Graffet et Collignon me réalisent deux beautés de dessin que je garde précieusement. Howe se limite à une signature, après une bonne heure d'attente vu que j'étais en bout de file.
Néanmoins, si je n'ai pas de dessin de lui, j'ai deux IMMENSES raisons de ne rien regretter. D'un il a utilisé MON crayon pour donner ses coordonnées
à l'interviewer juste à la fin de l'entretien (je l'ai vu qui cherchait un stylo - en ayant un dans ma poche j'ai bondi) et surtout, une fois que les hordes de
fans courrant après une signature se soient eclipsé, j'ai parlé avec lui. Forcément, de Pullman et de Hobb. Deux-trois minutes, pas longtemps, mais c'était très
plaisant. Il parlait en toute simplicité, et avec sincérité, et franchement c'est super agréable de la part de quelqu'un d'aussi prit. Je lui ai dit à quel point j'étais navré
d'apprendre qu'il exposait à la Baule à la fin du mois de mai sans que je ne puisse y être, mais il a aussi dit que c'était très bien que je fasse un stage en Suisse. ouaich.
Après ces autographes, je me suis contenté d'écouter Pierre Pevel (Les Lames du Cardinal - premier fantasy français à être traduit en anglais -
aussi désormais sur ma lecture-list) et Laurent Genefort peu avant de quitter le stand.
La séquence s'est donc avérée plus que productive, avec six signatures et deux achats. Suite à cela, j'ai fait l'expo sur l'Egypte. D'abord fasciné, j'ai vite
lâché en découvrant peu à peu par maint indices que tout n'était que fac similé sans qu'on nous le dise. (le masque de Toutenkamon protégé par une simple vitrine,
une momie de Ramses II avec les yeux "dessinés" dans de la glaise, etc.) Je sais que tout semblait vrai, mais dans ce cas, qu'on en avertisse clairement le visiteur).
Dommage, car y'avait des choses intéressantes. Mais là comme dans tout le salon, les HORDES de gosses (y'a pas d'autre mot, la moitié des collèges et primaires de Genève
devaient être là en remplissant des fiches de parcours pédagogiques sur les exposants pour gagner je ne sais quoi) partout tapaient un peu sur le système.
Assez tard dans l'après-midi, je quitte donc Palexpo avec mon sac bien contre moi, avec tout ses trésors dedans, et retour en ville pour fin d'après-midi calme.
Il est trop tard pour le Patek Philippe qui attendra le lendemain. Rien de très spécial à raconter pour ce soir là.
La montre d'or (pas la boussole)
En ce samedi matin, la clé de la chambre est rendu, les cauchemars d'UglyMan derrière moi. Avant de prendre le train, je me rends au Patek Museum. Même principe, lever aux aurores,
profitage de la promenade déserte et de l'air matinal, et arrivée de vant le musée Patek Philippe à 9h50 pour l'ouverture à 10h (rien de planifié non plus, j'ai
découvert en arrivant). Le sac déposé en consigne avec l'appareil photo, le "natel" pas éteint vu que je n'en ai pas, je découvre d'abord le gentil petit film
d'intro, assez nostalgique mais très bien réalisé, et enfin direction le troisième étage du bâtiment pour lancer la visite de haut en bas. Plus de sept cent montres vieilles
de pqrfois 500 ans. C'est superbe. Deux bonnes heures m'ont été nécessaires, mais on peut facilement y passer plus de temps. Outre la beauté des pièces, ce qui
fascine, ce sont les mécanismes, expliqués pour quelques pièces via des vidéos. Cames, ressorts, soufflets, dents crênelées, des heures et des heures de travail
(des mois et des mois devrais-je dire) et une complexité SIDERANTE pour une époque sans ordinateur. C'est épatant. Déjà les montres du XVIIe siècle sidèrent,
et à côté, la montre la plus compliquée du monde de 1989, signée Patek Philippe, donc, semble qu'un peu plus phénoménale que ses prédécesseuses. C'est un trésor exceptionnel.
On apprend que la famille de JJ Rousseau, né à Genève, était une lignée d'horlogers, et on observe ainsi quelques pièces conçues par son grand-père, et le grand-père de celui-ci,
et après trois étages, je reste sidéré du nombre de montres arrêtées à l'heure 10h10. Y'en a partout, mais de mystère il n'y a pas: c'est juste "esthétique", me dit la dame.
Bon, ben pour faire un remake de DaVinci Code, je repasserai... Quoi qu'il en soit, ce fut superbe à visiter et regarder.
Après cela, ne restait plus qu'à aller à la gare et s'embarquer pour le premier train vers Luzerne. Deux heures et quelques plus tard, je débarquais dans cette nouvelle ville à 16h00.
LUCERNE
L'arrivée à Luzerne m'a très rapidement plongé dans un univers que je n'apprécie qu'assez moyennement : la FOULE. Pourtant, ceci est le seul véritable
reproche que je puisse formuler à l'encontre de mon choix de résidence pour ces quelques 24h. J'ai choisi Luzerne car Geneve n'avait plus de place en auberge
le samedi soir, que Lausanne n'est avait pas plus et que Luzerne était en plein milieu du chemin de retour, avec un Lac à ses pieds. Ce sont les SEULS critères
sur lesquels je me suis basé, en prenant en plus en compte que c'était pas trop petit donc potentiellement intéressant en visite. J'y suis allé sans savoir
ce que je trouverais. En chemin, les montagnes se sont rapprochées, très hautes et très enneigées. Superbe. Quinze minutes avant l'arrivée, craintes. On
est au bord d'un lac minable, et les montagnes ont disparu. Glups. Mauvaise pioche ? Que nenni, on quitte très vite ce lac-tout-pourri et zou, les glorieux
sommets réapparaissent. Et le lac est face à la gare. C'est magique. Derrière moi, les 2120m du Mont Pilatus (je ne le sais pas encore) me dominent, avec
leur dernière neige tout en haut. Il y a un pont couvert en bois à gauche, le lac à droite. Un musée d'art moderne à l'architecture digne de Jean Nouvel
(d'ailleurs j'ai idée que c'est de lui, c'est aussi joyeux que le palais de justice à Nantes). Et le Lac, avec des versant plus rapprochés et tourmentés
qu'à Genève. Et j'ai pas traversé la moitié du pont qu'apparaissent des tas de sommets blancs, absolument merveilleux. Je crois que c'est le plus beau paysafe
qui m'ait été donné à voir en Suisse à cette heure. L'image que je recherche depuis deux mois : grand lac calme+collines verdoyantes+montagnes enneigées juste
au-dessus. Unique et édifiant. Magique, quoi. Bon je sais, j'ai déjà sorti ce genre de description l'autre fois. Mais là c'est un rang au dessus.
Mieux que le Bodensee, mieux que le Leman, mieux que le Gübsensee ou le Rotensee juste à côté de l'auberge de jeunesse. Idéal. Même si y'a une
horrible foule dense. Néanmoins, le sac déposé à l'auberge (25 minutes du centre environ, quand même, même sans se perdre), la visite envoûte. Une grande et
belle promenade (exactement ce que je rêvais de voir sur le Bodensee) longe le lac sur plusieurs kilomètres, d'après ce que j'expérimente ce premier soir
plusieurs fois sur plusieurs distances. A l'opposé, la vieille ville piétonnière regorge de ruelles pavées, de fontaines, de maisons aux façades paintes et encore
de rives le long du fleuve qui sont absolument charmantes. Si y'a foule, y'a plein de vie, avec mille petits et gros restaurants alléchants, des églises, des hôtels
avec plein d'étoiles, etc, etc. Je cours dans tous les sens, je photographie, je refais un bout de la balade, découvre le nom des montagnes du coin, apprend que
les plus hauts visibles dans le lointain sont au-dessus des 3000m. Autre regret, le temps est couvert, et si il faisait beau, soit un grand ciel bleu, ce serait
encore plus parfait. Néanmoins, après le train et la marche de l'aprèm, je suis crevé. Je me pose donc chez Blitz-Pizza (équivalent local de Domino's) et me régale
d'un calzone. Franchement, je pèse le mot régaler. Pour aussi peu en terme de tarif, je ne me serais jamais attendu à aussi bien. Il est certes surprenant
de trouver de l'oeuf dur au lieu d'un oeuf "classique", mais ça se mange super bien. Agréable surprise, là encore. L'après-midi, à parler de nourriture,
j'ai enfin pris mes première glaces. La première pour en prendre une, la seconde pour réussir à mettre un nom sur le goût que me rappelait le cornet. Un goût
d'enfance, un goût spécial. J'ai trouvé dès la première bouchée de la seconde glace : les cigarettes qu'on mange en dessert dans les boîtes Delacre. Du coup, j'avais
ayant trouvé ma réponse, je n'avais plus qu'à savourer la glace. Bon plan, en soi.
Puis le calzone avalé, la nuit et tombé et avec elle s'est réveillé en moi le photographe fou et les temps de pose pour les photos. C'est beau une ville la nuit
(bis). Et ceci fait, retour vers onze heure à l'auberge et gros roupillon après une bonne douche.
Le matin suivant, les dieux de la météo m'ont entendu. Deus Gratias. Grand ciel bleu. Le genre de ciel bleu qui donne envie de marcher. Debout au même horaire matinal
et direction donc le Vierwaldstättersee (Lac de Lucerne) après un court détour par le Rotensee, sympathique, mais ne méritant pas de gaspiller le précieux temps qui me restait.
Au lieu de cela, ayant déposé mon gros sac à dos en consigne à la gare, je regarde ma montr (8h40), et ayant déjà un peu profité de l'INCOMMENSURABLE bonheur de
voir la ville DESERTE et de profiter des mêmes délices matinaux que ceux éprouvés à Genève en de similaires conditions atmosphériques et de non-foule, je pars tranquillou
sur la promenade déjà parcourue, pour prolonger BIEN PLUS LOIN la balade. Au final, quatre heures de marche, 15 à 20km parcourus, des paysages monstrueusement beaux, si proche
de la ville et dont si peu de touristes profitent. J'suis bien content d'en faire partie. A ce sujet, il est toujours bon de prendre de la hauteur. Quand votre destination
est indiquée à gauche et tout droit et que à gauche ça monte, allez à gauche. Ca vous offre des panoramas à 270° sur des montagnes, de vertes collines et en contrebas des étendues
limpides et claires d'eau irrisée par les voiliers qui font trempette sur le lac. Et en plus ça permet de revenir par le chemin "plat" (qui n'a de plat que le nom) au retour.
De la même manière, s'il est bon de prendre de la hauteur, prenez aussi du recul. Reculez dns les terres. Si vous êtes à Genève, ne restez pas aux abords du Léman, suivez le Rhône, vous
découvrirez une vallé verdoyante et un grand pont avec un petit train. Prendre de la hauteur et du recul, est-ce encore du tourisme, là ???
Bref, après cette "petite" marche, j'ai retrouvé les joies de la foule, je me suis assis et ne sais toujours pas comment j'ai réussi à me relever,
j'ai avalé une "crèpe" ratatouille/fromage pas si unique que ça, une nouvelle glace pour faire bonne mesure. Après une autre tentative de visite sur l'autre rive du lac
les jambes commençaient à fatiguer, les ampoules du pied droit à crier leur révolte. Je suis donc revenu gentillement à la gare, ai écouté un orchestre de
cuivres qui jouait "comme ça" au milieu de la galerie marchande (orchestre de la taille de celui de l'AML, mais avec que des cuivres et un percussioniste), et j'ai enfin
repris en somnolent le train pour m'éffondrer sous la douche et le lit en arrivant dans ma bonne vieille chambre de St Gall. Là j'ai écrit pendant plus de deux heures,
les photos attendront pour être mises en ligne, et la correction orthographique en fera de même.
Après la tournée St-Gall - Genève- Luzerne - St-Gall (qui aurait pu inclure une pause à Lausanne si je n'avais pas été à demi endormi dans le train à ce moment là),
je vous proposerai la semaine prochaine St-Gall - Strasbourg - Paris - Lingreville - Nantes - St-Gall.
Youpi !
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DIMANCHE 27 AVRIL 2008
Gübsensee
En ce dimanche, j'aurais pu envisager une nouvelle marche en visant les montagnes mais bon, on va se réserver des plaisirs pour les prochains week-end et je me
suis contenté d'aller au Gübsensee, à quelques kilomètres de là. Un lac artificiel créé pour un barrage en 1900, donnant à la Suisse de l'époque sa première
conduite d'eau avec l'usine qui va avec pour fournir de l'électricité. L'EMPA est sur la route, j'en profite pour prendre une photo qui fera bien dans le rapport.
POur une fois qu'il fait beau.... Bref, je continue, je me paye la gigantesque descente jusque dans la vallée de la rivière Sitter en sachant que je devrai en
remonter une partie, et maudissant déjà ces quelques instants. Je ne m'en cache pas, jsuis remonté à pied. Le lac n'est pas si loin que ça, au même niveau que le
nouveau stade dont j'avais parlé y'a quelques temps. Les abords sont bien sûr interdits aux vélos, et j'ai donc fais le tour à pied. C'est joli, c'est bien pour
les joggeurs (y'en a plein qui font le tour du lac) mais ça ne vaut pas ceux qui dominent St Gallen à mon goût. J'ai continué ensuite en me baladant de l'autre
côté de la vallée, sans pour autant en remonter le versant (je réserve cette hérésie pour une autre fois). Je passe le long des terrains de foot(?) où
de la musique à plein régime tourne pendant que des gars en tenue de sport font une sorte d'entraînement militaire assez étrange, et je continue. Je me demande avec
anxiété comment je vais retraverser la rivière me souvenant de l'immense dépression que provoque celle-ci (oui car évidemment je n'ai pas pris la route du viaduc, vu
que des tas d'autos l'empruntent). Mais la bonne nouvelle arrive alors que je commence à stresser en voyant le sentier descendre en lacets sous le pont: un chemin
est aménagé SOUS le viaduc pour traverser sans encombres le tout. Ouf.
Le reste ne mérite pas d'être compté en détails. Sachez juste que mon dernier gateau est sorti du four depuis quelques minutes.
Ah et puis le courrier est arrivé (ça c'est pour les parents).
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SAMEDI 26 AVRIL 2008
J'ai vu le Santis
A priori, seule Béa saisira pour l'heure la référence dans le titre...
Quand j'ai une idée en tête, je la mène à terme. J'avais pour envie d'aller me balader avec vue sur les montagnes, je l'ai fait. Prenant conseil le matin même
pour savoir vers où me tourner pour ce genre de balade, Fritz et rita me conseillent Speicher ou Trogen, en prenant les "Apenzeller", les trains-trams qui relient les villes
de la région, en escaladant les collines à coup de crémaillère et de force électrique. Un moyen bien moins crevant que le vélo. Empruntant une carte du coin,
me voilà parti en vadrouille en vélo jusqu'à la Marktplatz ou je vais prendre le "train". Ensuite faut décider quelle station viser en objectif. Trogen c'est au bout donc
c'est très bien. La ville se situe au sud-est de St-Gall. Ca monte donc, ça tourne et retourne à flan de colline avec vue imprenable sur St Gallen, ça continue de monter. Tiens, y'a le Bodensee au fond.
(le Bodensee, je repense toujours à "Grenzenlos en sizième, y'avait la tante de Sabine je crois qui habitait là-bas, c'était dit dans une des conversation. Bref...)
On continue. Une bonne vingtaine de minutes, peut-être, sont nécessaires pour arriver à destination. Pour les arrêts, faut appuyer sur le bouton, mais vu que c'est
le terminus, on descend. Reste à savoir OU je vais désormais. Comme d'habitude, j'aime bien "planifier" à l'avance que je déciderai une fois sur place
ce que je fais. C'est plus marrant. Donc là y'a le choix. Le panneau indique Speicher à 45 minutes à pied, Gais et Bühler à 2h (les deux villes ont des gares), Alstatten
à 3 ou 4 heures de marche. Bon. Speicher, que dalle, c'est à côté. Gais c'est plus sympa: y'a le train qui passe et vue que le train y passe avant de passer à Brühler,
ça permet une plus longue balade. Gais donc.
Et me valà parti. Très vite, les montagnes et les collines apparaissent, les secondes cachant en partie les premières. Ca monte encore. C'est bien. Il fait super beau,
j'ai pas d'eau (y'a des sources partout ça suffit bien) tout est vert, on voit le Lac derrière et des bout de montagne devant. On continue. Pis je traverse un champ, et
en haut, je vois une sorte de plaque blanche. Je penche en premier lieu pour une bache, puis une réserve de sel en cas de chute de neige... Puis de la neige.
C'est de la neige ! Dans une minuscule cuvette, la neige a tenu le choc et donc sous le beau soleil, je prends de la neige dans mes mains, incrédule.
Quelques dizaines de mètres en plus et me voilà sur le sommet de la colline. Premier choc.
Vue à 360°. Lac de Constance dans la brume du lointain, collines et vertes vallées et sommets enneigées derrière l'autre colline. Impressionnant. Clic-clic-clic-clic-clic,
et voilà un panorama pris en photo. Une fois la vue pleinement avalée je redescends (quand on est en haut, on ne peut plus monter, célèbre adage). Je traverse un champ
bien boueux, les chaussures font chpok chpok, et je retrouve encore des panneaux. Forcément, j'ai fait en une heure trente ce qui se fait en une heure à force de m'arrêter pour
regarder autour de moi. Et d'autres plaques de neiges éparses ont encore été repérées. Reste une bonne heure de marche pour Gais. Deux heures, me dis-je donc mentalement, puisque le chemin indique la colline et le sous bois,
le sentier qui grimpe donc pour passer par dessus la colline. Héhé. Qui dit que ça monte, dit que ça redescend, mais surtout qu'on prend de la hauteur et que la vue sera belle.
Après avoir quitté dix fois le chemin au moins pour passer par dessus des immenses arbres qui se sont cassé la figure depuis peu (branches vertes, tronc rompu encore
intact), et découvert des petites zones où reste de la neige, me voilà à deux doigts d'arriver en haut. Y'a l'air d'avoir une aire de pic-nique.
Tout cela est super positif. J'arrive en haut. BAM. Les montagnes à plus de 180°. Magique.
Du haut de ma colline à l'herbe complètement broutée par des bêbètes qui doivent y être conduites de temps à autre, la glorieuse magnificence des immenses monts s'offre à moi.
C'est blanc, rocailleux, crénelé, ça se perd dans le ciel, et ça claque blanc sur le bleu du ciel. Jsuis tout content. En avançant jusqu'à l'auberge un peu plus loin, où j'apprends
que je suis 1245m d'altitude, je vois la vallée en dessous, avec Gais, avec la verdure partout et un impressionant dénivelé que je vais ensuite m'avaler.
Mais il fait beau, la vue est sublimement beautificent (un néologisme anglais, désolé), et c'est l'heure de se manger quelque chose. Mais quoi donc ?
Evidemment la fameuse bratwurst avec ses frites. C'est bon, c'est pas cher, et pis le de toute façon le reste c'est trop cher quoi. Bon, la paye est tombée, mais j'ai pas envie
de me faire un gros repas, là comme ça maintenant.
Miam miam plus tard, je reste à profiter de la vue, découvre que je vois le Lichtenstein de là où jsuis, le mont Santis qu'il me faudra attaquer quand la neige
s'en sera retirée, et des sommets distants de 80 kilomètres. Reste à redescendre.
Ca descend, ça descend beaucoup, la vue reste unique, même si l'angle de vue se réduit avec l'altitude qui retombe comme un soufflé sorti trop vite du four.
Après avoir manqué de se défoncer le pied en ratant une marche, me voilà dans Gais, sympathique bourgade dominée par les montagnes dans une verte vallée avec des maisons
de montagne typiques. A la gare, le billet est pris, et l'attente est courte. Juste le temps de prendre une photo des wagons qui plairont à mon paternel. Pis le train est là, je saute dedans.
J'avais pour plan de descendre à Brühler question de voir la vue. Mais je suis assis, le soleil tape, mes jambes sont fatiguées, mes yeux se ferment, et pis de toute façon
le bled en question est au fond d'une cuvette et on voit rien de très passionant. Je rentre direct et pis c'est tout. Revenu à la gare après avoir vécu l'étonnante descente de la colline avec des virages
assez sérrés pour le petit train, je retourne récupérer mon vélo, je reviens à la chambre et je dors deux bonnes heures.
Tout ceci me laisse me réveiller une petite demi-heure avant le repas où je suis gentillement invité. Une demie-heure qui me permet de me réveiller doucement.
Ceci dit, je remettrai ça. La prochaine fois, ce sera Altstatten. C'est plus loin, ce sera encore plus sympa.
La soirée s'est finie devant Match Point de Woody Allen, en VO. Comme quoi Michael, tu vois, j'ai fini par le regarder...
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VENDREDI 25 AVRIL 2008
Honky Tonk
Ce vendredi soir, dans St Gallen, c'était HONKY-TONK. Alors n'allez pas croire à un rapport direct avec l'excellent film de Clint E. (Honky Tonk Man, 1984 je crois, à voir) mais
ça a rapport avec la musique. Imaginez une ville et plus de trente bars et restaurants qui en même temps accueillent des groupes en tous genres et que chacun
est libre de venir voir après s'être aquitté d'un petit bracelet ouvrant l'accès à tous les établissements pour la soirée, et ce avec ou sans consommation.
C'est le Hony-Tonk. St Gallen a créé la chose il y a dix ans, et depuis trois autres villes ont repris le concept, et St Gall est donc la troisième dans l'année
à organiser l'évènement.
Honky Tonk, c'est une soirée un peu barje qui démarre dès 20h jusqu'à pas d'heure ensuite, avec du peuple partout dans la rue, des bars bondés, de la musique de
tous les côtés et de tous les genres, de tous les publics des petits jeunots avec les parents jusqu'aux retraités plus calmes, en passant par les vieux
rockeurs plein de tatouages, les djeuns qui se la pètent ou les étudiants du coin. Un gros bordel à peu près organisé, avec du blues, du jazz, du latino, du rock, *
du celtique, et plein de groupes plus ou moins locaux. Donc forcément c'est sympa. Ecouter du rock en avalant son assiette de bratwurst-frites-oignons, c'est
sympa. écouter de la musique pseudo-irlandaise dans un bar plein à craquer avec bière et tabac partout autour et des sympathiques demoiselles devant aussi (ça
fait quelque chose à regarder si des gens vous cachent la vue du groupe). Bref, ça vaut le détour. Changement d'ambiance, on saute du latino dans une ambiance sympa
à des blues band avec le saxophoniste qui va sur le comptoir, ou encore le groupe local Red Cube qui dans une ambiance assez bonenfant avec une chanteuse enceinte
et des quiquas aux instruments vous réchauffent la Waagenhaus datant du XVIe siècle à coup de Blues Brothers ou de... "que sera sera". Ca peut surprendre, mais
c'est sympa, et l'ambiance est bonne.
Forcément, au bout de quelques heures les oreilles fatiguent, vous puez le tabac à un kilomètre à la ronde, la tête bourdonne, mais on est content. Et pis quand en
plus on apprend en revenant que Nantes remonte en L1, jvous dis pas comme soudain on se sent léger !
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DIMANCHE 20 AVRIL 2008
Hier, je me suis promené sur les hauteurs de Saint-Gallen à pied et en vélo, voyant avec une folle envie l'autre versant de la vallée,
ses collines et ses points de vue à tous les coups imprenables. C'était donc évident que je me devais ce dimanche aller sur l'autre versant de la vallée.
Le plus simple dans ce cas là, c'est donc de prendre les rues qui montent. Passer en petit plateau, pédaler avec puissance car il est midi, que vous être
debout depuis peu et que vous en voulez. Forcément, on prend les rues qui montent mais pas trop pour finir entier. A force de monter, on monte jusque là
où y'a qu'une route qui monte et donc il faut la monter, quitte à poser le pied à terre. Ce que je fais pour finir la côte. Et puis, il y a indiqué "Wildpark".
C'est bien, ça, un wildpark. Ca va sûrement être joli. Je continue à pied dans le chemin indiqué car tous les véhicules sont interdits, et je passe sous le couvert
de la forêt avec quelques autres promeneurs, ne sachant pas vraiment où je suis sinon que St-Gall est en bas à droite mais que la courbure de la colline cache
la ville. Et pis là, soudain, je suis tout content car je vois un bout de montagne blanche derrière les collines en face. Je suis assez haut pour voir par dessus,
et les pitons rocheux avec de la neiges, ceux qu'on voyait à Appenzell, ils sont visibles. Ouaaaais. Photo direct. Mon petit coco, retourne toi un peu.
Hein ? Ah ouais, tiens, j'ai pas l'air con. Je me retourne comme un grand et je vois que depuis trois plombes, je marche en faisant dos à un magnifique paysage de
montagne, avec neige, roches, et collines vertes en dessous. Mais vu que je grimpais, j'ai rien vu. Refotofotofoto. Et on continue. Je débarque alors en vue d'une
sorte de zoo, avec des fausses roches en béton. Bah valà, c'est le wildpark. Donc je suis allé dire bonjour aux ptizanimaux. Des faons, des bouquetins,
des boucs, plein de bêbetes de montagne. Y'a même des marmottes, et pis des sangliers avec les petits marcassins qui font dodos où têtent leur môman.
TRès mignon, avec une vue superbe d'un côté sur les Alpes suisses et de l'autre sur le Lac. (Tiens, ça paraît pas loin le lac, et si... NON!)
Une fois achevée cette balade autour des animaux et des bâtiments de montagne (à quelques encablures de la ville, c'est franchement hallucinant) aux volets peints en chevrons
noirs blancs et rouges (couleurs de St Gall), des fermes en bois et de plein de choses pitoresques, je me dis qu'il est tôt pour rentrer, et que donc on va aller voir si on peut pas aller "plus loin" sur les hauteurs,
pour voir d'un autre endroit la ville. L'idée est alors de rester le plus haut possible tout en avançant dans la vallée, direction opposée au Lac (ne tentons plus le Diable).
Ceci dit, j'ai vu pleijn de petits trucs, me suis baladé dans des quartiers que je ne connaissais pas encore avant de me retrouver à l'université. J'ai alors eu un petit
point de vue sur la vallée opposée, et ai repéré la route tout là-haut, une route qui monte bien... Et je me suis rappelé que la veille, depuis l'autre versant je voyais cette route
et avais été tenté. Je crois que je suis assez cinglé. La veille j'étais plus haut et la route paraissait plate. Là, sois j'étais en effet plus bas, soit ma conception d'une
route plate a soudainement changée.
Bien, voilà pour ce week-end fait de balades adorables. Le week-end prochain, de fous projets bouillonent déjà. Un concert d'orgue le samedi soir,
le festival le vendredi, et le samedi en journée, une tite rando sur les chemins de montagnes (vous savez, les monts enneigés que j'ai vus) serait tout à fait envisageable.
Suffit d'aller là-bas en train, et ensuite plein de promenades.
Ah oui, j'essaierai de prendre des chaussures de marches sur ce coup-là. Bonne fin de journée à vous ;)
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SAMEDI 19 AVRIL 2008
Livres et vélo
c'est un samedi qui a commencé dans la plus pure tradition des journées sangallaises. Par de la flotte. Une jolie flotte qui tombe du ciel et qui vous
plombe le moral dès le début du week-end. Oui, mais non. Y'en a assez de déprimer devant le temps et foidegaga, ce n'est pas ça qui m'arrêtera. Aujourd'hui, j'ai
envie de visiter la fameuse bibliothèque de Saint Gall, mais encore aller me balader. Tiens, d'ailleurs le temps de me laver, de manger et de prendre le vélo, la
vilaine pluie est partie et les éclaircies arrivent. Non mais, encore heureux.
Le centre ville ce samedi est festif, avec tout plein de ballons partout, et des animations aux profit d'associations pour les handicapés. Foule dans les rues,
furie du shopping. C'est samedi, finalement il fait beau et tout le monde est content. Moi aussi, donc. J'ai décidé comme premier objectif de voir des livres, donc
l'ancienne librairie. M'en fout qu'il fasse beau, je veux le faire de suite. Le soleil n'aura qu'a rester toute la journée: vu comme il s'est bien caché jusqu'à présent
il peut quand même faire l'effort de rester à briller en ce jour. Et pourquoi pas demain aussi, le temps qu'on y est.
SCHRIFTBIBLIOTHEK
Bref, je découvre la
Schriftbibliothek, dans un des bâtiments attenant à la cathédrale, et dans les bâtiments égalements de la Klosterschule. Les gamins ont
donc un super terrain de hand-foot dans la cour au pied de la cathédrale, et tout est en renovation dans l'école. Le pied. Je monte au premier, et paye donc mon droit
d'entrée. 5CHF car je suis étudiant. Première surprise ensuite, outre le fait que les photos sont interdites (un moyen de faire raquer le touriste avec les cartes postales
et de protéger les livres au passage) on se doit tout d'enfiler par dessus nos chaussures des chaussons assez larges pour préserver le parquet. Et là, au bout du couloir,
c'est la bibliothèque, et c'est magnifique.
J'adore les bibliothèques. Plus elles sont vieilles, plus elles sont merveilleuses. Je garde une fascinante expérience de l'immense salle du Trinity College
de Dublin et son million d'ouvrages, je garde aussi un souvenir assez sympa des rayonnages du British Museum où s'allignait des JJ. Rousseau hors d'âge. Cette
Schriftbibliothek ne fait pas le poids si on la compare à celle de Trinity College (ben oui, "que" 120.000 documents) mais à ce niveau là la taille ne fait plus
la différence, et c'est tout simplement superbe. Le bâtiment a deux cent ans, ce sont des rayonnages en bois précieux, sculptés, grillagés, avec un chemin dominant la
salle, et des rayonnages partout, avec des livres, des vieux livres, des TRES vieux livres. C'est superbe, les reliures en cuir, des livres qui ont des siècle voire pour
certains plus d'un millénaire. La plupart sont des originaux rédigés dans le monastère fondé dès le IXe siècle, il y a des tas d'ouvrages imprimés à St Gall il y a des siècles,
et quelques uns sont présentés, avec leurs enluminures, et plein d'explications (en français quand on demande) montrant comment des messages cachés sont un
peu partout dans ces livres, comment les rédacteurs cachaient des textes en les gravant dans l'épaisseur du papier, tant et si bien qu'il faut aujourd'hui une lumière
rasante pour les voir. Ce sont des pages de papier perçées d'origine qui permettent aux enlumineurs de dessiner des cartes du ciel, ce sont des messages codés
en cunéiforme, ce sont les plus vieux textes existant en langue allemande. Mais dans la bibliothèque, il y a aussi un des plus vieux plans de monastère au monde, daté du IXe siècle et
d'une impressionnante précision, il y a aussi une momie, Schepenese, exposée dans un cercueil de verre avec ses deux sarcophages adjacents, et bien sûr le cadre général, avec un
parquet superbe. Une vingtaine d'années ont été nécessaire pour bâtir la bibliothèque. Je pourrais aussi parler du plafond peint, superbe, et encore un peu des boiseries, mais
c'est plus rapide de voir la chose, je crois, que d'essayer de la décrire.
Reste alors le plaisir de se promener et regarder non seulement les vitrines avec les manuscrit par thème, mais tout simplement les rayonnages, tomber sur L'Histoire de la ville de Lyon,
les archives de la ville de Reims pour les années 1839, 40, 44, 48 et 52, un Traité élémentaire de Chimie et des Mémoires et Rapport de Lavoisier, une kosmische Physik d'un dénommé Müller,
des Bibles hors d'âges, des livres sur Napoléon, des Chroniques Belges, des livres anglais, allemand, des vraies merveilles.
Forcément, deux heures ont été nécessaires pour rasassier jusqu'à plus soif un Gaga tout content.
DREILINDENWEG
Ensuite, pour me remettre de ma visite et ajouter un peu de sport à ma journée, je me suis dit qu'avec mon vélo, prendre le funicullaire était une bonne idée. Je serais ensuite en hauteur et pourrais
donc aller... jsais pas où, mais y aller. Zouh, me voilà dans le petit funicullaire pour une montée d'une minute trente-deux minutes à tout casser. On prend celui-ci au pied de la cascade où selon la légende,
Saint Gall aurait rencontré son pote l'ours (toute une histoire, je vous en parlerai une autre fois) et on monte d'une soixantaine de mètres. C'est beaucoup
moins fatigant qu'en vélo.
En haut, je me demande que faire et vois un petit escaliert montant au dessus de l'arrivée du funiculaire. Bon ben forcément, je vais le suivre, hein... J'accroche le vélo et
hop-avec-mes-chaussures-de-ville-évidemment me voilà sur le Dreilindenweg. Le chemin surplombe toute la ville, d'une bonne hauteur, avec en dessous la colline qui descend
sur des champ jusqu'aux habitations et au dessus, des champs, et des collines encore. Superbe. Il fait beau, tout le monde se balade. On a une vue imprenable sur le lac de Constance.
Ca donnerait presque envie d'y aller à pied, oui-mais-non, faut pas être complètement fou non plus... Toujours est-il que la balade est superbe, il y a trois lacs cachés derrière un petit remblais où passe le chemin,
et en un minuscule détour, on descend de quelques mètres, la ville disparaît complètement de vue, on se retrouve à longer les lacs sous le couvert de la forêt,
dans une ambiance un peu parc-naturel-nord-américain. Très sympa. Au bout du chemin, y'a un arbre planté par des gamins en 1905 en l'honneur de Schiller, et vu que c'est la route
macadamisée qui prend ensuite le relais... demi-tour.
Demi-tour mais pas direction maison. Y'a une jolie colline pas loin, et en vélo ce doit être faisable d'y aller. Le temps de me faire photographier avec deux
sympathiques inconnues, je reprends le vélo. C'est pas compliqué en effet. Faut juste passer sur le petit plateau et cravacher quelques mètres, laisser le vélo et
monter l'escalier, puis prendre le chemin qui serpente. Et alors, je me retrouve encore plus au dessus que le chemin que j'avais emprunté au tout début de mon séjour. Il fait beau, la vue va du Lac avec l'Allemagne derrière, jusqu'à très loin de l'autre côté
aussi, avec même l'EMPA bien visible. Là encore balade, demi-tour, et vu que l'heure tourne et que deux trois courses seront bienvenues, retour cas départ.
CINEMA A LA NOIX
Et comme le soir, faut se faire plaisir, à 18h, je me tente le cinéma Scala avec le film
Michael Clayton avec George Clooney. Je pense que je n'ai que
du bien à dire de ce film. La mise en scène est excellente, Clooney est franchement extra (il était nommé aux Oscars) et ça me fait penser qu'il fait de plus
en plus de bons films. L'histoire est rondement menée, et tout aurait était parfait si y'avait pas ce put*** d'entre acte qui vous fout tout un film par terre.
Nan mais. Le Scala a eu sa chance. La prochaine fois je me tourne vers le Corso, le CinéDome où jsais pas quoi. J'en trouverai bien un qui ne me met pas en rogne.
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MARDI 15 AVRIL 2008
Once Upon a Time in the North.
Car Amazon finit par livrer ses paquets, j'ai reçu hier le petit livre rouge (euh, nan, bleu), dernier né de l'imagination de Philip Pullman, auteur d''
A la Croisée des mondes.
Je ne peux donc m'empêcher d'en parler....
Retrouver l'espace de deux heures environ l'univers d'une trilogie que l'on apprécie est à coup sûr un moment qui se savoure.
Ce nouveau petit opus est une très bonne nouvelle. Une bonne nouvelle car c'est un petit ouvrage captivant et bien écrit, mais une bonne nouvelle également
car ce petit livre bleu devrait pouvoir faire patienter en sérénité les amateurs de Philip Pullman d'ici au
Book of Dust, cinq ans après
Lyra et les Oiseaux. Si on ne va pas ici refaire la liste des petites déconvenues de cette courte aventure de Lyra, ce
Once Upon a Time in the
North devrait quant à lui mieux répondre aux attentes de la communauté pullmanophile.
Sans révéler l'histoire - ce serait dommage de gâcher le plaisir - on apprend des petites choses qui sans être capitales seront appréciées par tout
admirateur de la trilogie. Le ton et les différents degrés de lecture, aussi, sont appréciables. En ponctuant le récit de quelques pointes sociales
et politiques sans pour autant en faire le coeur du roman, Pullman ajoute à une histoire plaisante un contexte qui lui donne plus de richesse et de
profondeur, y laissant voir des échos (involontaires?) à d'autres de ses livres.
Mais le plaisir de cet ouvrage consiste avant tout à retrouver quelques uns des personnages d'
A la Croisée des Mondes. Lee et Hester ainsi que Iroek
ont donc droit à un opus spécialement dédié, et l'on ne cachera pas notre plaisir. On retrouve un trio ainsi donc moins âgé et plus inexpérimenté, et cela
permet à Pullman de leur coller pour l'occasion quelques réactions de jeunesse qui, s'ils autorisent aux personnages une évolution dans les trente-cinq
années qui les séparent de leur quête aux côtés de Lyra, semblent surtout une marque d'affection du créateur envers ses personnages. Si revoir Iorek est
un petit plaisir qu'on ne boudera pas, c'est clairement Lee qui a la plus belle part. Lee est déjà lui-même, ayant le chic pour se fourer dans les mauvais
coups, mais on lui découvre aussi une certaine insouciance de jeunesse (la lecture attentive de l'extrait du manuel en écho de ce que dit l'aéronaute est
en soit assez délicieuse). Hester trouve également plus de place pour s'exprimer, avec un style bien direct et sans détour, offrant même au lecteur
quelques rires devant ses réflexions...
Les premières périgrinations des deux accolytes préfigurent d'autres batailles, mais seule une petite phrase préfigure leur destin commun.
Pour le reste, il y a un air de western, d'hommes pas complètement innocents et roublards qui essaient de tirer leur épingle du jeu - un peu une ambiance
à la Eastwood, peut-être, bien que ce ne soit pas très simple à décrire. Le fait est que ce port de l'Arctique n'est pas une place où la vie est simple, et
la présence de deux femmes au milieu de ce monde d'hommes et de conflits d'intérêts allège un peu l'atmosphère vient donner une petite coloration
supplémentaire et quelques petits détails annexes.
Le livre, enfin, en tant qu'objet est à l'image de son prédécesseur un petit bonheur à tenir entre ses doigts. Couverture en toile fabuleuse au toucher,
illustrations disséminées colorant le récit, documents annexes intéressants voire même -très?- intriguants (bien de sympathiques questions s'y cachent!) et
un plateau de jeu assez extra, qui nécessitera d'être testé un jour ou l'autre.
Au final, une très bonne impression. Le livre reste d'assez petite taille (comptez une centaine de page pour l'histoire en elle-même, plus quelques unes
pour des documents annexes que je vous laisse la joie de découvrir) mais ne laisse pas sur la faim le lecteur. Un excellent complément à une trilogie non moins excellente !
Et une petit
pub au passage...
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DIMANCHE 13 AVRIL 2008
Battre le leader
Me revoilà. J'ai enfin ajouté ce jour les photos de la foire OFFA de la semaine passée. Et également une petite photo de Saint-Gall avec la neige sur les
collines avoisinnantes prise lundi dernier (voir ci-dessous pour celle-ci).
Bien, donc comme prévu hier, je me suis occupé du rapport pour l'école et de celui pour le master. Pour l'heure ils sont identiques à un logo près et une ligne
près en page d'accueil. Ca devrait se diviser un peu plus sous peu. J'ai aussi essayé d'aller à Saint Georgen en vélo mais là, la petite côte était trop rosse, et
je me le tenterai une autre fois avec le funicullaire. Ce sera plus marrant. Je ne suis pas non plus allé au ciné, même s'ils passaient l'excellent "Paranoïd Park", de
Gus Van Sant. L'ayant déjà vu et dans la mesure où ce cinéma pratique l'hideux travers qu'est l'entr'acte, je m'en passerai.
Au lieu de cela, je suis retourné à l'Epenmoos (rappelez-vous, le stade de St Gall, cf. plus bas sur cette page). Après le nul match nul de l'autre fois, l'avant-dernier
recevait donc chez lui les Young Boys Bern, à savoir les leaders du championnat suisse (10 équipes et 38 matchs sur la saison, tout le monde se rencontre 4 fois,
j'ai fini par me renseigner). Bon, faut être honnête, je partais en me disant qu'ils ne feraient pas mieux que Nantes contre Ajaccio (défaite 2-1 malgré l'ouverture du score,
et donc la montée en L1 toujours pas officielle). Là-bas, le stade est plein à craquer, 11300 supporters se sont massés dans le vieil Epenmoos pour l'un des quatre derniers matchs
de championnat qui y seront disputés dans son histoire, avant que tout le petit monde parte à la SG Arena (voir plus bas là aussi). D'ailleurs, les supporters de Bern,
venus en nombre dans leur petit kop, avaient eux aussi leur banderolle "ciao Epenmoos". Bref, donc le stade est plein, les pom-pom girls se trémoussent, mais nous pendant ce temps,
on est sur la boucle d'accès à boire notre Schützengarter (et avaler une bratwurst en ce qui me concerne, alcool seul n'était jamais bienvenu). Puis on rentre et donc le match.
Et quel match, mes amis. Des actions, et même... DEUX buts ! (et deux beaux buts, d'ailleurs, pas un truc tout pourri où le gardien fait rentrer comme un grand la balle dans
ses cages). Une victoire 2-0 de Saint-Gall sur le leader, ce qui fait que d'un le leader ne l'est plus, que deux Saint-Gall n'est plus
relégable que du fait de son catastrophique goalaverage, et que de trois, ils vont accueillir le nouveau leader mercredi soir, pouvant éventuellement faire en sorte que le nouveau leader
ne le soit plus s'ils refont le même coup que ce samedi (pouvant éventuellement se sortir de la zone rouge si Xamax a de nouveau le bon goût de se faire battre). Voilà. Et alors
qu'en France, Metz est relégué, que le PSG, le Racing de Lens et le Racing de Stras se battent pour survivre, et que Lyon peut voir revenir Bordeaux à quatre petits points ce soir,
moi je dit qu'ici aussi, le championnat a perdu la tête...
Et alors là ! Battre le leader les a tous mis sur un petit nuage. Dans un stade en ébullition, les joueurs ont fait tout le tour du stade pour saluer chaque tribune,
s'asseoir et "jouer" avec la tribune des ultras, bref, une sympathique petite fête et un partage de bonne humeur que je n'ai que peu (pas?) vu sur des terrains français
à l'issue d'une victoire. Une belle manière pour supporters et joueurs de se remercier réciproquement.
Bref, passées ces considérations bassement footbalistiques, que puis-je ajouter ? Amazon utilise des services postaux qui doivent tenir à faire survivre les
clichés sur les Suisses vu que le paquet n'est TOUJOURS PAS arrivé (scrogneugneu), Star Wars Gallactic Battlegrounds fonctionne bien sous Vista, je ressors de vieilles
traductions non publiées à caser sur Citt', j'ai fini les aventures de l'inspecteur Philip Marlow dans La Dame du Lac (faut que je trouve le film, maintenant). Je vais m'attaquer
à l'Histoire sans fin quand je peux, et peut-être également me faire un tit film ce soir. J'ai huit DVD devant moi prêtés par Fritz et Rita et je n'en ai pour l'heure
regardé qu'un petit, Inside Man, qui en soit n'est pas trop mal. Je recommence à copier mes CDs musicaux sur le portable, y compris mes deux acquisitions du
passage strasbourgeois, Mika et son "life in cartoon motion", et la "Grand'messe" des Cowboys-Fringants.
Le programme à venir ne tient pas compte du beau temps de ce jour et devrait me permettre de bosser au CDF, à mes rapports, et deux trois autres babioles. Ah oui, pour les PSiens,
si quelqu'un parmi vous lit ceci, il sera peut-être intéressé de savoir que j'ai ajouté quelques photos prises sur le vif au cours des trois dernières années... Vous connaissez l'adresse
(bon, ou alors vous l'avez oubliée. Suffit de me la redemander)...
Et voilà, encore une tartine d'écrite. J'en reste là. A bientôt pour de nouvelles aventures.
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SAMEDI 12 AVRIL 2008
Un soir à la télé
Bien, déjà une semaine que je n'ai pas raconté ma vie ici. On va tenté de rattraper un peu la chose avec quelques nouvelles du front...
Ce vendredi soir, j'avais l'appartement pour moi et pendant que les pommes de terres n'en finissaient plus de chauffer sans se ramolir dans leur casserole,
Fritz et Rita me montrent qu'il y a des chaînes françaises (enfin, francophones) à la télé, et me souhaitent une bonne soirée. Je suis donc livré à moi-même, et pendant
que le passant passe dans la rue et que les pommes de terres font des galipettes dans l'eau frisotante, je passe en revue les chaînes. La TSR fait dans l'info
et en arrive à la météo, TV5 Monde fait dans le téléfilm judiciaire français exhalant l'ennui à mourir. D'ici à ce que les patates soient chaudes, y'a le temps et je
fais donc le tour des chaînes. Pis je tombe sur une vue de New York sur une chaîne, le genre d'images des années 70s un peu délavées avec les quartiers populaires.
Tiens, en guise de comparaison exactement les maisons qu'on voit juste à la fin du générique de Rabbi Jacob, quand on se retrouve à voir le rabbin partir.
Je continue, pis revient sur la chaîne, intrigué mine de rien. Le plan ressemble beaucoup à celui du film de Gérard Oury. Et là, diantre, dans la rue des
enfants jouent au base-ball. La vache, c'est pas vrai !!! Et... OH ! une borne incendie ouverte libère de l'eau. Naaaaaan ! Et si ! Là, soudain, le gosse du haut de
son échelle de sortie de secours, crie "come on, come on", pour que tous aillent dire au revoir à Jacob. Et donc, ce soir là, Rabbi Jacob en version allemande. Après tout le prologue
new-yorkais entièrement en anglais (les allemands ont ceci de bien que quand il faut mettre de l'anglais sans sous-titre, ils le font), je me suis donc installé avec
mes pommes de terres écrasées avec du bon beurre Paysan Breton demi-sel rouge de chez Auchan-d'illkirch (vous ne pouvez pas comprendre le bonheur sous-entendu)
devant un film que je connais par coeur à me marrer comme c'est pas permis. Je le connais par coeur ? Oui. Le doubleur de de Funès est aussi foldingue que l'original ?
Oui. Bon, après, Farès-c'est-effarant, ça ne se traduit pas et Eddie Merx (>>> "non, Che Guevra") est remplacé par un nom de courreur allemand. Mais quel plaisir
mine de rien.
Bon, sinon en ce samedi matin, il s'est arrêté de pleuvoir (flotte toute la soirée hier, j'ai essuyé les premières gouttes en revenant du taff) et je vais me risquer dehors,
sauf si le dernier Pullman-qui-aurait-du-arriver-hier est enfin dans la boîte aux lettres. Le stage avance (moins vite que j'aimerais, mais ça avance quand même un peu, la faute
à des trucs louches d'origine non déterminée sur le logiciel et quelques boulettes sans gravité de ma part). J'ai pris le vélo depuis mardi et le premier jour sans neige, et donc
de ce fait jeudi, vélo et badminton ça vous a rendu un Gaga un peu flagada en fin de journée. Il n'y a sinon eu que peu d'aventures truculantes depuis la semaine passée.
Ce week-end il y a au programme : un double rapport bibliographique à torcher (c'est en voie), un CDF à aider, des conv MSN programmées, un Pullman à dévorer si-la-poste-me-le-remet,
un peu rejouer à SWGB, éventuellement un ciné si y'a quelque chose de plus tripant que la semaine passée. Ah, et puis des courses, comme d'hab. Car en vélo c'est bien beau, mais on ne se ravitaille qu'assez peu.
Bref. Valà valà.
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SAMEDI 5 AVRIL 2008
OFFA
Depuis quelques jours, Saint-Gallen est en ébulition. Non pas que le club de foot a gagné (en plus il a perdu samedi dernier) mais c'est car c'est la
Grand'Messe. C'est l'OFFA, la super foire du printemps qui accapare à elle seule tout le parc des expos, à l'image même de la Foire Internationale à
Nantes et la Foire Européenne à Strasbourg. Et vu que c'est en face de chez moi et que c'est pas cher, ben évidemment le Gaga il y va.
Bon, alors déjà on va pas se moquer car si Saint-Gall c'est 70.000 habitants, l'OFFA, c'est un sacré machin gigantesque de la taille des évènements de Stras
et Nantes précédemment évoqués. Il y a de tout. De l'électroménager qui lave si bien le sol qu'on ferait bien de bazarder le vieil aspiro et d'acheter
le truc qui fait de la vapeur et évite le mal de dos, il y a l'épluche légume qui fait tout tout seul et même le ménage et la lessive et qui enregistre
le Bigdil, il y a le ballon de foot qui revient tout seul quand on shoot dedans (suffit de mettre un élastique, et le tour est joué - très très bête mais
diantrement efficace), il y a aussi bien sûr les canapés, les cuisines, les portes automatiques de garage qui permettent de tuer les adolescentes dans
Scream, il y a les vélos, les chaussures à ressorts et les échasses du XXIe siècle qui vous grandissent de 50cm avec amortisseurs et tout, les skates
du futur, bref il y a de tout. On trouve aussi les associations en tous genre, les baby-foot avec 35 joueurs par équipe, les associations des maladies
cardiaques, des enfants handicapés, celles de tai-chi, les assoc' sportives de la ville (patinage artistique, boxe, judo, tir à l'arc, billard, etc,
etc, etc, etc, etc... Si on continue, on a le défilé des charettes et des cheveaux tout jolis avec les enfants émerveillés, les bidasses qui font la
démo de leur ferme vétérinaire ambulante, et forment des fer à cheval sous votre nez, il y a le marché au puce-foir'fouille'-fête foraine dans les
rues adjacentes, si on continue d'explorer la foire, y'a tous les stands pour le foot et l'euro qui approche, vous avez le stand des trains suisses,
le stand du tourisme, du journal du coin (en face de l'EMPA, d'ailleurs) et encore d'autres choses.
Mais bon, le meilleur c'est quand même les deux hangars complets dédiés aux vins et la gastronomie (voire trois, en fait, à bien y réfléchir). Donc
forcément, faut pas chercher où j'ai foncé direct. Et pis bon j'ai tourné, j'ai vu les vins suisses, les vins italiens, les saucisses suisses, les
sandiwiches suisses, les grillades italiennes, les tartines à fondue, les bouteilles espagnoles, les crus californiens, et pis, forcément, l'un des
stands français. Donc forcément, j'y suis allé et, après m'être ravitaillé en frites pour avoir quelque chose dans l'estomac, je me suis fait servir
un petit verre de Médoc et payer la discussion au gars du stand qui était bien sympa. Donc j'ai eu mon verre de vin (c'était mon objectif de base,
sachant qu'il y avait le secteur vinicole fort représenté) et j'en ai été ravi. Miam, le club oeno me manque !
Voilà voilà pour la foire du coin. Bien sympa. Là le temps est presque honnête contrairement aux prévisions. Donc peut-être que demain je pourrai
aller gambader en vélo, et en ch*** dans les montées, du côté de St Georgen et vous parlerai à l'occasion du funiculaire que je n'ai pas encore évoqué.
J'ai aussi investi dans de la littérature allemande à défaut d'avoir reçu le nouveau Pullman, Amazon ayant le bon goût de laisser les clients pré-commander
des livres en étant INCAPABLE de se les procurer pour la date de sortie... Bref donc je me suis offert Die Unendliche Geschichte - l'Histoire sans fin en
français - afin de me lancer dans ma première lecture 100% allemande. Si c'est concluant, je testerai aussi du Pullman en langue de Goethe. Pour ce qui est
du cinéma, y'a rien de très très extra ces temps-ci car bon, le film des frères Coen, j'ai donné - . Je compte bien y retourner avant d'aller voir la
quatrième aventure de l'homme au fouet (mai approche à grands pas) mais faut qu'il y ait du bon, et surtout, PAS D'ENTRE-ACTE !
Alors que les dernières neiges fondent (oui car c'était tout blanc au-dessus de la ville vendredi matin, pour changer), après la neige, la pluie, et la
grèle des derniers jours, j'en reste là pour l'heure. Des photos devraient suivre sous peu également. Valà valà valà...
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SAMEDI 29 MARS 2008
Bodensee (bis)
Je viens de me faire un nouvel ami. Il est vert, il est vieux et fait 16kg, il est légal car a sa petite étiquette sur l'arriète, et a deux roues. C'est mon vélo.
Comme prévu, je suis allé sur le coup des onze heures chez le collègue qui me l'avait proposé et j'ai donc pour cela escaladé les collines Saint-Gall à pied,
et redescendu les collines de Saint-Gall à pied avec un vélo non étiqueté (pas servi depuis trois ans) et deux roues à plat. Un petit passage au magasin de
vélos (une minute à pied de la chambre, je le vois depuis la fenêtre) plus tard, le petit gars m'a regonflé les pneux et m'a dit que je peux encore rouler mais
que les pneux sont bien éprouvés (ce en quoi je suis parfaitement d'accord - je pense qu'ils seront remplacés d'ici cinq mois !). Je m'arrangerai avec le collègue,
le prix est très raisonnable.
Ayant acheté ma petite vignette au premier Migros du coin, j'ai donc un vélo tout prêt à être utilisé ou presque. Il faut rebaisser la selle qui est dix fois trop haute.
Ayant demandé une "Engländer" (comprenez "anglais", soit une clé anglaise), le proprio me dit qu'il n'a qu'un français -moi- et me prête la chose. Grâce à la clé
anglaise et la mini pince de secours offerte par Nanou y'a une demi-douzaine d'années au moins, je tiens le boulon, deserre l'écrou autour de la vis toute rouillée,
descend la selle et resserre le tout. De l'huile a déjà été remis sur la chaîne, et en fait c'est très bien, tout ça. Il ne me reste plus qu'à l'essayer.
Première étape, aller à l'EMPA, repérer si c'est long, si ça grimpe méchamment (en bus on ne se rend pas compte) et si y'a des raccourcis de malade à repérer.
Tout ce genre de points étant vite repéré (ça grimpe un peu, mais rien de mal, y'a des raccourcis et en partant à l'heure du bus ça devrait le faire), je me dis que
je vais prolonger la balade jusqu'au nouveau stade que j'avais repéré en arrivant en train (le nouveau stade de Saint Gall, pour l'ancien, voir plus bas). Direction
plus-loin-par-là-bas donc, ce qui correspond a peu près à la direction dans laquelle je l'estime être. Deux trois kilomètres (ou plus) plus loin, après avoir découvert
tout un coin, un viaduc et des rues inconnues, j'arrive devant le stade. Le ASG Arena SG est donc un stade visiblement à l'anglaise, avec le terrain, un immeuble en
gros sur un côté, et sous les tribunes plein de magasins. Je découvre ainsi que la Shopping Arena qui a ouvert y'a quinze jours, c'est sous le nouveau stade. Classe.
Bon, le regret c'est qu'il est un peu serré entre trois routes plus ou moins importantes et que les chemins d'accès enjambent tout ça. Mais ça a l'air bien classe
et je m'empresserait d'y aller en mai. Peut-être qu'ils seront en seconde div', mais bon, un nouveau stade ne se rate pas.
En parlant de foot, y'a en ce moment un match à l'Epenmoos stadion et j'entendais les supporters depuis ma fenêtre ouverte par ce beau temps. Je n'y suis pas
car Fritz n'y est pas. Mais la prochaine fois, ça ne coupe pas, j'y vais.
Bref, étant tout tout tout à l'est de Saint-Gall, je décide de revenir. Retour dans le centre, et puis forcément, curieux comme je suis, je me dis qu'au nord c'est des collines,
au sud aussi, mais qu'à l'ouest ce doit être fichtrement chouette. Donc du coup, je prend une grande artère de la ville que je n'ai pas encore explorée, et puis
je trace. Je passe devant les hopitaux de la ville, devant les quelques gros immeubles (oui, y'en a comme dirait Paul Volfoni). Et puis pourquoi s'arrêter en si bon
chemin, me direz-vous. Fait bon, je chante comme un barje sur mon vélo depuis une bonne heure, il fait beau, la route est droite et en pente douce, le vélo
me porte sans souci, c'est la giga-teuf-des-reup. Je continue donc, passe dans la zone commerciale genre Route de Vannes à Nantes ou La Poterie à Illkirch,
et pis ben je continue, tiens. Car c'est comme Forest, je vais tout droit sans savoir pourquoi. Pis soudain, traitre vision : Le lac de Constance, qui englobe tout
l'horizon, là, en contre bas, à quelques kilomètres de distance. Ce que c'est tentant. Là c'est pas classe, y'a des arbres, la vue n'est pas idéale. Je peux avancer,
ça descends pas méchamment, je peux remonter sans souci. Direction donc premier panorama. Que c'est beau, jsuis content. Mais la route virevolte gentillement, accueillante
et toujours en petite pente douce accueillante, avec en toile de fond, le grandiose, glorieux et conquérant Bodensee, bleu comme le ciel, avec mille (ou un peu moins)
petites voiles blanchesqui naviguent sur l'eau rafraîchissante sous ce soleil implaccable (oui, il neigeait y'a trois jours. Et alors ????) C'est trop beau,
c'est trop tentant. Pestant contre ma propre bêtise en me disant qu'aussi évident que rien ne se perd, rien ne se créé tout se transforme, l'adage bien connu que toute
pente descendue devra être remontée, je fonce dans la descente au milieu des vertes prairies, des montons, et des valons couverts de sapins, avec devant encore et toujours
les Alpes se détachant sur le luxuriant lac. OUaaaaais, c'est trop bien, d'abord. J'm'en fout si j'en bave en rentrant (ce qu'on peut être con, quand on est jeune).
Bref, descente, petite bifurcation pour passer dans un buccolique village d'alpage avec fermes et autochtones, puis retour sur la nationale, et descente encore et toujours.
Mais ce que tu peux être cinglé mon pauvre Gaga, tu va devoir remonter tout ça tout à l'heure, me dit ma conscience. Oui, mais regarde, c'est juste une petite pente,
c'est tout gentil, c'est tout mimi, ça serait bête de s'arrêter maintenant, quand même. Et donc après que ce dialogue intérieur se reproduise en continu, que je continue
de chantonner comme un *** du haut de mon vélo, j'arrive sur l'est de Rorschach (donc Goldach) dans des lieux malheureusement familiers. Mais le bon plan, c'est qu'en vélo jpeux aller
plus loin. Je sais que je vais être crevé au retour, espèce d'idiot de Gaga moralisateur. Jsuis pas descendu sur tout ce chemin pour revoir ce que j'ai vu l'autre fois.
Tu me lourdes, je vais plus loin ET PUIS C'EST TOUT. Et si je trouve à manger... (quoique là je me savais battu d'avance, y'avait pas de snack et frites grasses à l'est du lac,
y'en aura pas plus à l'ouest - mais l'espoir fait vivre).
Je continue le long du lac, sonnette à mort au passage d'un mariage en limousine, et rejoint un tout petit bout de promenade (pas de vélo autorisé forcément) d'où je prends quelques photos
et souffle quelques minutes. L'est déjà près de trois heures, nan ? Faut peut-être rentrer quand même. Je repars donc, tranquillou, sachant que je suis cinglé et que je risque d'en baver.
Et pis je me dis qu'il y a le train, que ce peut être la solution, que ce sera un retour sans douleur, tranquille et reposant. Oui, mais NAN. Je ne veux PAS
retourner à Rorschach, d'abord. Et puis zut, j'ai un vélo donc c'est pas pour aller prendre le train, non mais.
Là vous vous dites que jsuis un peu cinglé dans ma tête, et je crois que vous avez un peu raison. Je repars. Donc effectivement à l'aller j'avais raison sur beaucoup de points.
Au retour, j'en bave, au retour mes jambes en bavent, au retour c'est une petite pente (oui, mais une petite pente sur dix kilomètres avec quasiment aucun plat). Et au retour
donc ça parait plus long qu'à l'aller, au retour y'a le soleil qui vous irradie de sa chaleur et sa présence que vous aviez presque oubliée, et vous en êtes
mêmes à craindre de vous retrouver comme un Yohan revenant du ski (ça veut dire coup de soleil et visage qui pèle, pour ceux qui vive loin de l'ENSPS). Ca monte donc. Gentillement,
moyennement gentillement parfois, mais pas méchamment comme les ascensions épiques du Tour de france où les courreurs font à 25 km/h en vélo ce que moi jserais obligé de faire à pied.
Mais bon, j'avance. Lentement, très lentement, mais j'avance. Pis c'est long, pis y'a pas d'ombre, pis j'ai pas d'eau, pis de toute façon hors de question de s'arrêter, après ce sera
horrible pour redémarrer. J'arrive finalement vivant à Saint Gall, où ça monte encore un peu avant de se stabiliser. Diantre ça fait du bien. Je profite d'un
feu rouge malgré tout pour me remettre et cherche donc à rentrer au plus vite. Je suis super content, car je n'ai pas mis le pied à terre. Je suis un peu en sueur, je
suis un brin débile de vouloir aller toujours plus loin (mais c'est super rigolo, d'aller voir plus loin) mais je me dis que je vais revenir donc en aillant tout fait à vélo.
Patatra, la théorie s'écroule alors qu'en face de moi se trouve l'arrêt de bus à une minute de l'appart, l'arrêt où je prends le bus tous les matins. Là c'est le premier vrai raidillon.
Je n'ai plus grand chose à faire, faut juste que j'aille à gauche, fasse cinquante ou cent mètre et retour au bercail, douche et toblerone. Ben raté. Je me suis décalé pour laisser
passer les voitures, et me décalant j'ai vu le trottoir assez proche donc j'ai mis le pied à terre, et vu la position, impossible de finir à vélo (enfin, impossible de redémarrer dans une
telle pente) Donc voilà. Une petite pente de dix mètres à une minute de l'appart. C'est ça qui m'a vaincu. Snif.
Bref, depuis je suis lavé, j'ai avalé le double de ma ration quotidienne de chocolat, ai rangé le vélo, et suis depuis bien content d'être assis.
Je pense que demain, ma chronique se nommera "crampes", et que lundi ce sera peut-être pas en vélo que j'irai bosser en conséquence de cela. Mais pour la suite, oui oui oui !
En conclusion, je crois que j'ai encore été atteint du Syndrôme du Gap of Dunloe. Souvenez-vous, en Irlande, quand j'avais fait ma marche en montagne voulant tout voir
et tout faire, et que j'avais soudain fait demi-tour, réalisant qu'après les 15 et quelques kilomètres une autre excursion n'était pas intelligente (certes, y'en avait eu une autre, plus petite et
dans un autre coin, mais valà.) Syndrôme de Dunloe qui s'était un peu répété en moins prononcé à Brighton et qui se répètera encore et encore. J'y peux
rien jsuis curieux. Et j'aurais d'autres petits truc à raconter, mais vu la taille de ma tartine, j'en reste là...
Hem. Après ces folles aventures, je vous souhaite une excellente soirée !
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VENDREDI 28 MARS 2008
Puisque c'est désormais officiel, toutes mes félicitations à Fanny et Jeff qui seront d'ici quelques mois les heureux parents de mon
adorable prochain neveu ou première nièce. J'attends les photos in vivo du chérubin ;)
Quatre
Quatre semaines déjà.
Après une aprèm contre productive où tout ce qui peut foirer foire sur l'ordi (rien de grave ceci dit) et un comportement étranger de XP ce matin,
me voilà à la veille de décrocher un vélo (enfin) et donc de première folles balades à bicyclette (chantonne). J'ai sinon reçu un premier bulletin de salaire,
ce qui veut dire qu'en théorie je peux mettre en lieu sûr la carte bleue française et passer à la carte suisse. Mon compte ne serait ainsi plus
vraiment vide, ce qui est une bonne nouvelle !
Passées ces considérations, sachant qu'il fait hyper beau depuis ce matin (avec un VRAI soleil et la neige qui fond comme euh... neige au soleil (*regarde ailleurs*)
c'est l'espoir fou du printemps, des fleurs et des promenades, le temps des bébés (voir ci-dessus et ci-dessous) et le week-end qui plus est. Bref, beau fixe sur
Saint-Gall donc.
A part ça, pas grand chose. Toblerone immitant la neige qui font au soleil (mais comme les M&M's de georgette : ça fond dans la bouche pas dans la main), du beurre demi-sel dans le frigo
sachant que j'ai aussi découvert des boites de beurre au sel de Guérande (yaaahaaaaaaa !!!!!). Quand j'en prendrai j'expliquerai la chose aux proprios
la réaction sera culturellement intéressante à observer. Sinon pour le culinaire j'ai rapporté de strasbourg du miel grec (merci les futurs parents) que je testerai sous peu.
Je voulais aussi l'huile d'olive des sensois, mais là c'était coton à transporter quand même. Le ripour le restsque de bri étant plus élevé, je le garde précieusement sur stras.
Voilà, pour le reste des pages se tournent à Nantes et Saint-Leu, d'autres s'ouvrent à Aizenay, donc, et ça fait un tas de changements. Diantre...
Et toujours pas de nouvelles de DBR (bon sang de bois, ils les feront ou pas ces films?)
J'ai aussi battu le nombre record de PS en bas de mail.
Et pour Dakota, j'ai pas résisté, c'est l'habitude de l'ancien temps qui démangeait...
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DIMANCHE 24 MARS 2008
Strasbourg et Zürich
Ce week-end, j'ai donc profité du beaaaaaau temps pour ne pas visiter la suisse mais visiter une ville française et visiter des amis. Je me suis donc rendu
en week-end à Strasbourg, ce qui pour moi était assez troublant. C'est la première fois que je vais en week-end
A Strasbourg (et non pas que je pars
de stras en week-end) ce qui en soit était assez nouveau et perturbant - et oui, je me sens plus complètement strasbourgo-PSien et déjà quasi ancien tout juste
bon à payer sa cotiz à l'AAE (le premier qui cause je l'étripe ;) - et même les suivants d'ailleurs...).
Bref, j'ai donc découvert Strasbourg bien froid également
et n'ai pas tardé à avoir -devinez quoi ? - DE LA NEIGE. Encore. Bref, sur ces trois jours, ce fut assez tripant, trépidant et passionant et l'un des week-ends les
plus mouvementés passés sur Stra... euh Illkirch-Graffenstaden au cours des trois dernières années (et pourtant y'en a eu des bons week-ends). Jugez du peu :
deux séances ciné, un match de foot perdu par le Racing contre Lille 0 à 1, un resto-pizzéria qu'il me fallait tester un jour ou l'autre, une après-midi jeu de rôle,
des coups de téléphone, un passage à l'école, une soirée au Fouaille, un tour en ville, et un début de planification de l'avenir du CDF. Enfin bon, rien que du bonheur :) .
Pour faire court, j'ai déposé 1050g de Toblerone en portions inégalement réparties (Grégoire, t'auras intérêt à aussi en acheter à Zürich - je ne pourrai jamais alimenter seul
tout le monde - le Toblerone c'est bon mais c'est lourd), j'ai redéposé deux livres d'une Hobb, repris cinq-six livres, déposé dans un colis un tit nounours tout mimi
qui prendra la voie postale demain, j'ai fait mes premières armes (une épée à deux mains et une séquence rage) au jeu de rôle (merci à mes partenaires et désolé pour mes
regards constamment perplexes à chaque fois qu'il fallait lancer un dé) et donc vu deux comédies. L'un française d"jà vu par douze millions de concitoyens, et la seconde
un BeKindRewind complètement à l'ouest, tourné par Michel Gondry avec un Jake Blake complètement disjoncté. Distrayant.
Merci aux différents acteurs de ce week-end donc. Si z'êtes tentés par un week-end à Bâle un de ces quatre, on peut chacun faire la moitié du chemin jusque là-bas. A vous de me dire.
Par ailleurs désolé aux gens que je n'ai pas pu voir, ce n'est pas par manque d'envie, c'est juste que le week-end de Paques est long mais pas assez pour moi... Navré :S
Ce matin donc, départ aux aurores sous un un soleil étonnament resplendissant (ce n'est PAS une blague !) pour rejoindre Saint-Gall. Mais j'ai néanmoins fait une pause à Zürich, le temps que le temps
était aidant. Le programme est resté assez limité mais suffisant pour valider l'idée d'une visite plus longue, par plus-beau-temps, avec moins de 25 kg de bagages sur le dos. Donc de façon générale, petit passage
sur les bords du lac, avalage de cervelat und Bröli d'abord puis de Pommes Frites Medium Size chez McDo en suite, et enfin détour par les abords de l'Ecole Polytechnique de Zürich, sa terrasse dominant la ville
et le Pavillon des Anciens juste à côté (je rappelle que j'étripe le premier qui fait une remarque ainsi que les autres derrière). Comme le montrent les photos proposées ci-dessous, la vue était fort dégagée et
il ne commençait pas à neiger, et il faisait chaud, et euh. Hem, voilà. Retour ensuite sur Saint-Gall, où - ça alors, il neige et il a neigé tout le week-end. L'étape suivante a consister en deux heures trente de
sieste pour se remettre de ces aventures et d'un réveil qui sonne à 6h45 après s'être couché à 00h45 suite à une séance ciné à 22h15 (là encore, expérience nouvelle, merci à "Samantha" et Henri !!!!!!).
Je vous quitterai sur cette pensée profonde : dormir, ça fait du bien.
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JEUDI 20 MARS 2008
Fleige & Foot
On va dire que j'ai écris ça ce jeudi 20 mars au soir et non pas le lundi 24 comme c'est le cas. Chut, vous n'avez rien lu.
Quid de cette courte semaine donc ? Paques oblige, le vendredi saint est tout aussi férié ici qu'en Alsace où je vais m'empresser de courir sous peu. La semaine fut donc
assez blanche. Et bleu. Non pas comme les couleurs de la Bavière pas si lointaine, mais comme le ciel. Bleu le matin et blanc l'aprem, ou blanc le matin et bleu l'aprem,
ou blanc ou toute la journée mais pas bleu toute la journée. Quatre jours avec de la neige à plus ou moins forte dose, plus ou moins gros débit, enfin ça voletige, ça tombe,
ça vole, ça vente, ça fond, ça ne cesse de changer, quoi. Mais c'est pas encore le printemps, je le crains. Bref, toujours est-il qu'au milieu de cela, la semaine continue,
avec ses expériences culturelles et professionnelles.
Le stage se passe bien. J'ai perdu deux journées sur des détails avec des simulations qui ne marchaient pas, mais j'étais sûr que c'était un petit détail pas coché qui
était à l'origine de tout, et après 24h, j'ai su que j'avais raison. C'était un détail pas coché qui était à l'origine de tout. Je le sais désormais. Sinon le badminton routrouille,
je cours toujours autant (donc peu puisque le volant est là avant que je réalise de façon générale - monsieur deux-de-tens c'est moi)...
Enfin mardi soir, grande expérience ! Le football suisse. Oui, alors bon, petit bémol ce n'est pas encore l'heuro, euh, l'euro. Ca c'est pour plus tard : A cette heure c'est le
championnat suisse, et la vaillante équipe de Saint-Gall (11e dans un championnat de 12 et premier relégable) qui joue contre Neuchatel Xamax (10e, et juste devant donc). Le tout au
Epenmoos Stadion, le stade actuel de la ville, qui sera remplacé par un tout-nouveau-tout-beau stade trois fois plus grand en mai prochain, à l'autre bout de la ville.
Je suis donc allé voir un match avec Fritz et un de ses collègues. Et comme le football est universel, beaucoup de choses se ressemble d'un pays à l'autre mais vu que c'est l'étranger
c'est également un peu différent.
Pour ce qui est du stade, y'a une tribune assise à peu près de taille raisonnable, une seconde avec des places toute petite derrière les buts, et les deux autres ont des places debout.
Nous étions donc debout, à peu près au milieu du terrain. Dans le froid suisse (qui rappelle le froid des Nantes-Nancy en coupe de France y'a quelques années). Mais revenons aux différences.
Avant tout, la bière Schützengarten est partout dans l'enceinte du stade (y'a pas cinq kilomètres entre la brasserie et le stade il faut dire) et
n'est donc pas interdite comme l'est tout alcool en France. Pour les amateurs, c'est un peu meilleur que la bière du WEI mais ça ne vaut pas la Guiness à jeun après les quatre heures de
visite de la Guiness Storehouse. (cf
là) Mais je tiens à préciser que les bratwurst c'est bon.
Autre différence notable : les pom-pom girls ! Alors attention, elles sont championnes de Suisse, nos petites jupes de Saint-Gall ! Le truc par contre, c'est qu'on n'entend pas leur musique
si il y en a une - je n'ai entendu que la sono du stade indifférente à leurs accrobaties) et que pas grand monde dans le stade ne semble leur prêter attention. Mais bon, j'ai sûrement pas
trop fait attention...
Après pour ce qui est des ressemblance, la qualité du match - tout le monde semblait OK là-dessus - valait à peu près un Nantes-Troyes l'an passé en fin de saison de L1.
Pas de but - ça s'est soldé par un 0-0 qui n'arrange pas grand monde - et peu d'actions (ou alors ça passe à côté vu que y'a 0-0). Et citer Nantes en exemple n'est
peut-être pas anodin, vu que chez les Neuchatel Xamax y'a un certain... Rossi ! Bref. Donc il faisait froid et y'avait peu d'action, mais le fait de voir du foot
réchauffe le coeur. Ah, et puis faut que je parle des chants de supporters ! Que ce soit Nantes, Strasbourg, Marseille ou Saint-Gall c'est pareil. Vous remplacez juste "FCN" par "Saint-Gall" ou
"Racing" par le nom du club d'ici. Les allez-OM-allez-oh que nous chantait tout le temps le Marseillais de PS sont repris ici, le j'ai-deux-amours-la-kanterbrau-la-kronenbourg des temps de l'inté PSienne
a aussi sa version locale, tout comme divers autres chants à la gloire de nos clubs de foot de l'élite française (ou de l'élite de seconde division...). Reste juste
un chant étrange, avec une mélodie mais siffloté par toute une tribune. Les supporters savent siffler l'équipe et ses adversaires (comme tout supporter qui se respecte, d'ailleurs, que ce soit ici
ou à La Beaujoire) mais les supporters de Saint-Gall ont eux un hymne d'encouragement qu'ils sifflent. Une tribune complète qui siffle de façon coordonnée, c'est assez unique.
Enfin voilà, l'expérience sera à transformer pour un autre match, avec cette fois-ci des buts (pour Saint-Gall si possible - un nouveau stade c'est mieux quand on est en première division)
et un peu plus tard dans un nouveau stade. Vous serez informés de la chose. Un dernier détail : bravo Carquefou. On parle de l'OM ici, mais y'en a qui doivent
un peu avoir mal du haut de leur quatrième place européenne de L1...
Voilà voilà pour cette semaine fleigeuse (contraction de flotte et neige) en attendant un week-end sur les chapeaux de roue du côté de l'est de la Gaule et du sud de Strasbourg...
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DIMANCHE 16 MARS 2008
Avant de commencer ce message, je voudrais féliciter Pacôme qui vient de naître la nuit dernière. Je transmets mes plus sincères et joyeuses
félicitations à la maman et au papa et souhaite les meilleurs choses au petit boutd'chou. Bravo !
Bodensee
Le temps le permettant, je m'en suis allé ce samedi au Lac de Constance, à quelques kilomètres de là. C'est quand même pas tout près, même si c'est pas loin,
et j'ai donc pris le train, jusqu'à Rorschach, avec l'objectif de faire une jolie promenade le long des rives du lac.
Mais commençons par le commencement. J'ai évoqué il y a peu la présence à proximité de mes pénates de la brasserie Schützenberger. Passant devant je me
demande si ça se visite, et je découvre une pancarte "bierfläschen museum", ce qui m'attire nécessairement. Le musée en question consiste en fait en une
salle faisant en virant la moitié de la salle principale du Fouaille (très en gros, hein) remplie de vitrines en verre comportant près de 2000 bouteilles de
bières ayant plusieurs décennies dans le goulot. Des bouteilles de toute la suisse, de la suisse francophone, de la suisse allémanique, de prtout en suisse,
avec des formes et des volumes assez variables. C'est une rapide visite mais ça vaut le coup d'oeil. Après pour ceux qui sont intéressés et qui comptent venir à St Gall, y'a AUSSI le magasin d'usine qui vend visiblement tout ce qu'il y a à vendre (enfin, à boire jsuppose). Je n'y suis
pas encore entré, mais je pense que certains PSiens (ou pas, d'ailleurs) y trouveront leur bonheur...
Bref, donc ensuite direction la gare pour aller vers Rorschach (que j'arrive enfin à écrire du premier coup sans regarder le billet). Rorschach est donc une
cité située sur les rives du Bodensee (aka Lac de Constance en gaulois), desservie par deux lignes de chemin de fer qui se rejoignent en tout plein de
voies parallèles juste à l'est de la ville... ce qui donne trois gares dans un rayon d'un kilomètre : Rorschach Stadt (où je suis descendu), Rorschach
Haffen (qui comme son nom l'indique est sur le port) et Roschach tout court ("tout court" ne faisant pas partie du nom de la gare, vous vous en seriez
douté). Si la première gare est assez éloignée de la rive, ce qui m'a permis de traverser la ville en arrivant, les deux autres en sont plutôt proches.
C'est à dire pour la gare du port une vingtaine de mètres tout au plus et la gare principale pas plus de cent mètres. Ce qui fait que pour Rorschach Haffen,
sur le quai de la gare (dans le brouillard, il faisait un froid de canard auraient dit les inconnus). Alors bon, le train qui passe directement en plein
centre et sur le port, c'est relativement original, je vous le concède. Mais ça a aussi ses petits désagréments comme je vous dit plus tard.
J'ai donc commencé mon petit chemin de balade en allant vers l'ouest, suivant la promenade prise en sandwich entre la ligne de train et les immeubles/maions
(et plus loin la route) d'un côté et la rive de l'autre. La vue sur le lac est fort sympa, il faisait beau, on voyait les Alpes autrchiennes au fond avec
leurs sommets enneigés. Le temps est chaud, y'a les petits bateaux qui sont au bord de l'eau et dans les ports de plaisance avec tout plein de gens qui
s'en occupent. C'est assez sympa, mais au bout d'un kilomètre ou un peu plus (j'ai assez de mal à estimer la distance parcourue), le chemin s'écarte des
rives à cause du centre de loisir qui bien sûr s'approprie les rives). Je continue un peu, mais bien sûr, le chemin ne reviens pas sur le bord et reste le
long de la route et du chemin de fer où s'enchaînent les trains de marchandises et passagers toutes les cinq minutes. Bon. Demi-tour, la rive vers l'est est
visible sur une sacrée distance, y'a moyen d'aller jusqu'à la pointe là-bas, comme en plus y'a l'air d'avoir des maisons, je pourrai manger dans le premier
snack qui passe sous mon nez (où plutôt l'inverse, tout est question de référentiel). Demi-tour donc, je refais d'un bon pas le chemin en sens inverse,
avec mes chaussures de villes (ben oui, j'ai pas pris les bonnes chaussures, bien évidemment) et retour au centre de Rorchose. Je repasse devant le gars
qui vent ses bratwurst grillé(e)s et je me dit que plus loin je devrais bien trouver la même chose avec frites en plus et ne prends donc rien. Direction
l'est. Au-delà du port, la promenade continue encore avec des plates bandes d'herbes et des jeux pour enfants. Le chemin est suivi par pas mal de peuple,
y'a le resto de poisson et de pizza qui attire du monde. Ensuite y'a les jeux pour gamins, mais le chemin se poursuit. Arrive la gare principale à ma droite
(le lac est toujours à gauche, très joli), mais très bientôt, je m'écarte du sentier un instant pour voir une église qui aurait pu être potentiellement
photogénique - mais en fait non, pas de photo. Donc bref, je continue, y'a un parking que je traverse pour rejoindre le premier chemin débouchant sur le
sentier de la rive... mais y'a aucun chemin qui n'y retourne. Devant moi, un couple de retraités (ou qui semblait l'être) semblait également chercher le
chemin en question. Je les suis donc, à la recherche du chemin permettant le retour aux rives. Le souci, je m'en rends compte, c'est que de chemin au bord du
lac il n'y a point. Donc nul besoin de chercher de chemin qui mène au chemin. Néanmoins, vu que y'a pas mal de maisons pas loin, je ne desespère pas et
espère qu'après les vieux entrepots désafectés et les petites propriétés en rénovations qui bouffent la rive, il y aura moyen d'y accèder à nouveau.
Je marche donc là où il est possible de marcher, soit sur le trottoir entre la route où les voitures roulent à fond et les voies de chemin de fer mochement
laides d'un côté, et les palissades de deux mètres succèdant aux entreprises de l'autre. Comme vue sur le Bodensee, y'a mieux. Un bon gros kilomètre plus
loin, nouvelle localité Staat. C'est cool une ville qui s'appelle Staat. Ils pourraient faire une blague à la Juste Leblanc avec un nom comme ça...
[je fais une courte pause dans ma narration pour fermer la fenêtre : il pleut].
Donc, une fois dans Staat, enfin un chemin sur le bord du lac. Youpi. Youpi oui, mais youpi que sur cent mètres. Donc pas youpi, d'autant que de nouveau ce
sont des baraques en chantier, des bout de port donc où on ne peut pas trop se balader et de nouveau pas de chemin, ça s'éloigne. Marcher dans staat qui ne
semble rien avoir de spécial alors qu'il commence à faire sérieusement faim et que de snack je ne vois nulle trace, je commence à m'impatienter.
Finalement donc, je rentre dans la boutique de la première station service pour acheter une babiole à manger. En sortant, la décision est prise :
retour à Rorschach où je mangerai un bratwurst grillé et où je ferai ce que je ferai.
Demi tour. Je prends cependant cette fois un chemin alternatif pour avoir autre vue que celle de l'aller, et en traversant la voie de chemin de fer je
m'élève donc un peu sur la colline. Je me retrouve donc non plus au niveau de la voie de chemin de fer, mais en surplomb. Ce qui veut dire que je vois
le bordel infâme du chantier des maisons en rénovation, de la gare de tri ferroviaire et des trucs pas intéressant par rapport au lac (quand je le vois,
bien sûr, puisque l'autre route passe dans une zone urbaine avec là encore entreprises et tutti quanti. Bref, finalement, je suis revenu à mon point de
départ en prenant le sous-terrain de la gare centrale (il fallait bien retraverser la voie à un moment). Retour dans le centre, avalage de bratwurst
(une sorte de boudin blanc grillé avec une tranche de pain, pas mauvais du tout surtout quand on a bien faim et bien marché) et ensuite petit tour
rapide du centre-ville avec passage dans une librairie (oui, enfin, librairie ça veut dire un choix de livres aussi peu fourni que les rayons du
Virgin à Strasbourg - à ce sujet je n'ai pas encore vu de librairie digne de ce nom dans les parages, je vais devoir enquêter sérieusement).
Néanmoins, j'ai enfin trouvé "das unendliche geschichte", que j'achèterai sous peu pour me lancer dans mon premier roman lu en allemand dans
le texte. Et vu que Goethe à priori ça risque de pas trop le faire en VO, je pense que "L'histoire sans fin" c'est largement plus tentant pour
un début. Plus d'infos plus tard, que ce sera acheté et que j'aurai agonisé devant la première page.
Après ceci, finalement ce fut retour à la case départ, c'est à dire St. Gallen. Je pense qu'une excursion du côté de Constance ou ailleurs un peu plus
tard sera plus utile (?) pour se balader aux bords du lac. Car bon, là j'ai plus marché au bord de pas-le-lac qu'au bord du lac. Ce qui a de quoi frustrer
un tantinet.
Mis à part ceci, j'ai refait le plein en Toblerone (j'ai de nouveau 400g - 1/15e de la barre devant moi) et en quelques victuailles pour la semaine,
et la soirée a été agréablement agrémentée de deux épisodes d'une bonne série. Et avec tout ça, j'en suis même venu à oublier de regarder (ou plutôt suivre sur le
web, faute de retransmission télé en suisse) le dernier match du tournoi des VI nations. Zutalor.
Aujourd'hui c'est glandouille. je suis sorti pour me racheter lait et jus de fruit pour le petit déjeuner, j'ai fait les 95 marches à l'aller et au retour,
en refusant de prendre l'ascenseur, j'ai toujours 20 ans selon le Pr. Kawashima et je viens de débloquer le jeu "tour de cadran".
Dernière nouvelle, je me suis remis au japonais. J'ai passé en revue ce midi le vocabulaires des leçons 1 et 2. Il est grand temps que je réhausse mon niveau
et que je ne laisse pas vains les efforts de Yoshizaki-sensei pour m'inculquer quelques concepts de japonais... Ajoutez à cela deux-trois autres occupations
et me voilà fort bien occupé !
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VENDREDI 14 MARS 2008
Week-end
C'est le week-end. Après avoir réussi des simulations qui commencent à ressembler à quelque chose dans le genre des simulations d'apprentissage que je fais pour comprendre mais qui ne
serviront pas nécessairement, je suis donc en week-end. Le temps est prévnu honnête demain et pluvieux dimanche. Comme aujourd'hui donc. Sauf qu'aujourd'hui on est vendredi et que... oui OK, je me tais.
Bon sinon hier j'ai eu le droit à la présentation sur la sécurité. C'est donc le Raphaël Poinsignon local qui nous a fait un petit topo avec un certain nombre de photos assez
perturbantes de mains brûlées au HCl, de pupilles qui se sont prises des produits pas très catholiques dans la face, bref, je vous laisse imaginer. Bon alors certes, moi et mon co-stagiaire
qui ne devraient pas mettre les pieds aux labos de chimie on n'est pas super concernés, mais c'était néanmoins marrant de voir qu'il ne faut pas mettre de produits
inflammables à côté d'une flamme. Un mauvais point cependant. On ne nous a pas dit qu'il ne faut pas mettre les doigts dans les prises. Remarquez, après ce que Crenner nous a sorti
en cours l'an dernier, c'est normal.
Je suis en théorie futur proprio d'un vélo, et également futur proprio d'un livre de Philip Pullman à paraître sous peu. Ca c'est fait. J'envisage la possibilité d'un passage strasbourgeois pour Pâques avec
dépose de livres lu et embarquement de livres non lus. Et peut-être de films non vus aussi. Ca permettrait aussi au retour de se passer une aprem sur Bâle. Pourquoi pas donc. A voir.
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JEUDI 13 MARS 2008
Ausweiiiiiiiis
Dernières nouvelles depuis le front. Ici la Suisse. Après l'eau d'hier, aujourd'hui c'était bien nuageux, un temps très suisse paraît-il. Quoi qu'il en soit, ce midi
c'était badminton. Ce coup-ci, j'avais la tenue de sport (enfin, ce qui pouvait le plus s'en rapprocher), ce qui est une amélioration par rapport à la semaine passée.
La prochaine fois, j'essaierai d'avoir une raquette également. Ca fait du sport dans la semaine (même si depuis hier j'ai fait trois fois les cinq étages à pied, hein,
attention...).
Bon sinon, dans la série des "j'ai fini", j'ai fini ma première boîte de Toblerone 400g. Ca sert d'avoir des connaissances qui font des stages en suisse : ça permet de
commettre l'outrage suprême : ENTRER en Suisse en emportant du chocolat. Je pense qu'une nouvelle barre sera entamée ce week-end. Faut que je l'achète!
Fini aussi la trilogie de Robin Hobb,
Soldier's Son. Avalé en une semaine le dernier pavé de 600 pages. Ca ne vaut certes pas ni l'
Assassin Royal,
ni
Les Aventuriers de la Mer, mais bon, ça se lit encore... pour les accros à Hobb.
Finie enfin, la saison 4 de NCIS, sur un happening particulièrement sournois et inhumain. Heureusement, onze autres épisodes m'attendent sous peu. Ouf.
Bon sinon, finies enfin les démarches administratives. J'ai un Ausweis, j'ai pu besoin de m'occuper de la sécu suisse, j'ai reçu aussi la carte de sécu européenne, j'ai mon
passeport suisse pour le stage depuis ce matin, la banque c'est aussi réglé (compte toujours aussi vide ceci dit!).
Pour le reste, quelles sont les dernières anecdotes ? Oui, on ne dit pas "warum nicht" quand on veut dire "pourquoi pas". Ca ne passe pas, paraît-il. Evidemment, je le dis toujours, c'est donc
un défaut à corriger. Je continue de jongler avec trois langues et ai difficilement retenu ma première locution suisse-allémanique. Ouaich. Ceci dit, pas sûr que
je sois apte à comprendre ce dialecte en fin de stage...
Côté stage, ça commence à rouler, les premières simulations autodidactes à seul but manipulatif marchent vaguement, et si le logiciel ne nous fait pas régulièrement des grosses blagues
(comme le monsieur dans la DS, qui m'a annoncé trois fois en deux jours que mon cerveau avait 75 ans alors que le vrai résultat était entre 20 et 22). Mais ça ne vaut pas mon cher petit PC
qui m'a proposé un reboot complet avant-hier. Avant que je ne le lui refuse et qu'il redémarre sans le moindre souci. Allez comprendre. Saint Vista, priez pour vous.
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LUNDI 10 MARS 2008
Foutues clés... (déjà vu*)
Bon, y'a des jours où les semaines démarrent bien. D'ailleurs c'est en général le lundi. Etrange. Bref toujours est-il que je me suis offert tout seul, comme un grand, le dernier petit stress
du moment. Quasi arrivé devant les polyglottes locaux de l'EMPA, valà-t-y-pas que qu'j(trouve pu mes clés dans ma poche. Diantre. je me rappelle soudain, les clés sont restées sur la porte de l'appart, côté palier.
Je suis revenu dedans, ai récupéré ma paire de chaussures qui n'était pas sur le pallier (ça peut être utile, une paire de chaussures) et je suis ressorti, mais n'ai pas repris les clés... Bref.
M'auto injuriant intérieurement, j'ai quand même eu le soulagement de trouver le numéro de téléphone de l'appart (que j'avais pris le soin de noter) et finalement, vers 9h, à un horaire où y'avait plus risque de mettre quiconque hors
du lit, j'ai appelé et les clés ont été retrouvées sans souci, à leur place, dans la serrure. OK, c'était à l'extérieur de l'appart, mais sinon RAS. *sourire niais*

Bref, sinon, pour répondre à ma petite môman, le matin je mange sur place, j'ai du lait du beurre (doux :S - y'a du demi-sel mais les prix avoisinnent celui du gramme d'or fin que Jean-Pierre Gaillard nous annonce toujours avec verve depuis le palais Brognard le matin à la radio), des croissants, du jus d'orange, des Corn Flakes, de tout donc.
Le midi, je mange sur place en emportant ce qu'il faut (y'a tout là-bas, vaisselle, micro-onde, évier, etc) ou en allant à la caféteria du supermarché du coin. Le soir, en général je ne mange pas en même temps que Fritz et Rita (décalage horaire culturel oblige), mais en général je fais mon plateau télé vers 20h pendant qu'ils regardent infos et film/émission.
Voilà voilà. Et si tu t'inquiète du syndrôme "ph-mais-il-n'a-pas-le-temps-de-cuisiner-le-pauvre-il-va-revenir-avec-rien-de-plus-que-la-peau-sur-les-os", ne t'inquiète pas. J'ai fait dès ce dimanche un petit gateau. Miam.
Si on reste dans le côté nourriture, le Toblerone 400g a eu un coup de blues en retrouvant son pays et a subi un régime drastique qui devrait sous peu résulter sur sa disparition complète. Heureusement, y'a des Tofiffe dans les magasins, et Pâques approche.
Pour le reste, Nevarre routrouille, le bactéricide et la course en tête ont débarqué sur la DS, mon cerveau a toujours 20 ans, et là, je vais suivre en direct la seconde mi-temps du match de Nantes. Et en parlant de foot, si je n'ai pas de billets pour France Italie, je sais déjà que j'irai voir Si Gall évoluer dans son ancien stade mardi prochain,
que je verrai le nouveau stade de plus de 20.000 places en mai, et que je suivrai sur écran géant les matchs de l'Euro suisso-autrochien à moins de cinq minutes à pied de l'appart. Quel programme !
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*rien à voir avec
ceci...
SAMEDI 8 MARS 2008
Have a break
Pour ce premier samedi sur place, j'ai pris la décision de visiter la ville. Une brume était accrochée au-dessus de la vallée, le ciel était blanc neigeux, et la neige au sol continuait de fondre.
Je me suis donc rendu à pied (pour changer) dans le centre, en passant devant le bowling, le hall des expos et la brasserie Schützengarten à deux pas de mon lieu de résidence. Il est onze heure, l'heure
idéale pour démarrer sa journée. Le centre est assez sympa, il consiste en une vieille ville avec plein de maisons colorées de plusieurs siècles, c'est absolument sympathique. Comme toute ville germanique qui se respecte,
c'est essentiellement piétonnier et donc plein de gens se promènent dans la rue, il y a des échopes pour le marché avec plein de fruits et légumes, et aussi plein de stand en prévision des élections cantonale (et oui, y'a pas
qu'en France). J'ai bien pris soin d'éviter ces derniers, inutile d'aller les faire se lancer dans des speechs pour leur dire ensuite que je ne vote pas. Bref ! La ville est donc fort sympa pour les yeux, y'a des commerces,
c'est très coloré et typique. Mais quand on arrive sur la zone classée au patrimoine de l'Unesco, c'est assez différent. Tout le secteur de l'église a été rénové y'a quelques années, et c'est là encore assez sympatique, une grande cour
et l'église à double bulbe. C'est très différent en syle de la vieille ville, mais c'est aussi sympa dans son genre. C'est plus carré et militaire, mais c'est sympa. L'intérieur de l'église est quand à lui plutôt joli. C'est riche, mais pas
ce côté étouffant de la surenchère bavaroise par exemple. Ca mérite le détour au minimum.
Alors après, on peut signaler ce coin bizarre aux lampadaires suspendus sortis d'une expo d'art moderne et ce sol (des trottoirs à la chaussée en passanat par les bouches d'égoût, les bancs et tables de mobilier urbain et même une fausse voiture, tout est recouvert de
ce revêtement légèrement amortissant utilisé dans les jeux d'enfants. Je ne sais pas vous, mais marcher et rouler sur un truc rouge en plein centre, c'est étonnifiant.
Si on continue la promenade, le touriste photographe que je suis n'aura bientôt qu'une seule envie, celle d'aller voir la ville d'en haut, depuis les collines qui la domine. Sitôt dit, presque sitôt fait. Bon, évidemment, ça implique une grosse volée de marches, puis
une autre et encore une autre (plus rapide que les routes en lacets des quartiers résidentiels). D'en haut, on peut suivre l'un des nombreux chemins qui surplombent la vallée, avec de bonnes chaussures pour contrer la
neige qui recouvrait encore ce sentier. Ca permet aussi de redescendre en suivant les rails à crémaillère de l'un des nombreux bus-trams du coin. Là je n'ai en photo que les rails, mais dans les 24 prochaines semaines, je devrais aussi avoir le wagon qui va avec...
Une fois cette escapad finie, il est 14, et il est temps d'une expérience. Le cinéma. Je l'ai repéré un peu plus tôt et ai vu qu'une séance de "Le Scaphandre et le papillon" est tout à fait envisageable à 14h30 (film en français). J'y vais donc, je montre ma carte d'étudiant,
montre que c'est écrit "2007-08" dessus sous le numéro d'étudiant, et peux donc avoir un billet pour 14CHF... Je ne sais pas quel est le tarif plein, mais bon. Voilà, je parle avec la madame, je confirme que le film est en français, avec sous-titres allemands. Si le film avait été en
anglais, ç'eut été français ET allemand... J'ai testé ceci sur la bande-annonce du dernier Copolla, c'est assez perplexifiant. Mais pas autant que l'outrage suprême que réserve le cinéma en Suisse. Le film est très bien, je n'ai rien contre lui, bien au contraire. L'histoire de J-D. Bauby est
bien rendue, humaine et tout. Mais un ENTRE-ACTE. Bon sang ! Un entre acte ! Qui vous coupe le film, son atmosphère, sa classe ! Cinq minutes de pose qui vous sabrent le film pour permettre d'acheter des glace alors qu'on vient de laisser un
paraplégique face à la mer avec le désir de retrouver ses enfants... Je sais, un petit suisse (100% authentique, jurassien, même) m'avait déjà parlé de cette pratique que j'avais alors failli qualifier d'hérésie totale. Mais bon, voilà.
Je suis très soudainement refroidi dans ma frénésie de cinéma. Le prix n'est pas un souci face à cela. Mais me couper le film, sans crier garde, avec un jingle pourri pour Miko. Non, vraiment... Ceci ne se fait pas. Pas content.
Bon voilà pour la visite. La DS va bien, la connexion fait des siennes et m'empêche d'uploader avec la frénésie que j'aimerais.
Pour mon oncle, quand bien même je ne peux t'envoyer de vidéo comme je l'envisageais pour te souhaiter ton anniv et ta retraite simultanément, je me contenterai de le faire ici, étant sûr que tu trouveras ça sous peu.
Ainsi donc, tous mes voeux, d'anniv et de bonheur pour remplir toutes les années venir, pour photographier les bébêtes en tous genres, et en profiter pleinement. Ceci dit, le temps que j'y pense, j'ai deux trois petits services à te demander.
Donc voilà, je cherche du monde pour me déménager de Strasbourg fin septembre, je voudrais installer des étagères dans la chambre que j'aurai dans la futue maison de Nantes, je pense aussi aux différents cadres qu'il me faudra pour encadrer mon diplôme, je pense à toutes les télécartes que j'ai et
qui seraient bien mieux dans un meuble spécialement couçues à leur dimensions (je t'en reparlerai hein), je pense encore à un système de caméra intégrée à un vélo pour espionner les animaux le long du canal d'Illkirch, sans oublier deux trois babioles : l'aménagement complet (électricité, eau courante) du
garage de la caravane, l'installation d'un distributeur de La Preuille dans ma future chambre (localisation encore indeterminée) et pour finir la réalisation d'une petite salle de cinéma dans la cave de la future maison des parents. Je sais que tu vas avoir un peu de temps libre et que tu es toujours prêt à aider
donc voilà. Ne va pas dire après ça qu'on ne pense pas à toi, hein...
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VENDREDI 7 MARS 2008
Arrivée en ligne
Me voilà enfin sur le web. Après quelques mises au point, et auto-motivation pour me lancer, voici mes premiers mots depuis la Suisse. Je viens donc de réaliser la première semaine de travail, qui s'est
essentiellement centrée sur des publis pour me mettre au point (et penser à torcher au plus vite le rapport débile de l'école et du master) jusqu'à hier où j'ai fait joujou avec une masse de 5kg et aujourd'hui
où le tutoriel a bien fait joujou avec moi (c'est à dire que je m'arrachais les cheveux sur la partie textuelle à l'inverse de ce qui était interface graphique marrante).
Bref, reprenons. Ma première sortie a été effectuée à Appenzell dimanche dernier, un petit village typique rural et paumé (quoique je suis sûr qu'on peut trouver bien pire) mais cependant fort joli. J'en ai profité
pour entrevoir les montagnes suisses pleines de neige dans le lointain et les petits trains-trams qui se baladent un peu partout. Une petite sortie oxygénante donc, qui permet de voir le réseau routier suisse de montagne.
Depuis lundi donc, c'est EMPA de 8 à 6. Bon, OK, j'exagère quand même c'est plus 8h20-17h30. En gros, quoi. C'est donc le bus le matin - plein de collégiens et lycéens bien sûr - et le soir. 25 minutes de trajet qui permettent de lire.
Je tiens donc à remercier Mme Robin Hobb de produire des pavés de 1kg et quelques qui sont très transportables... mais qui font passer le temps.
Le midi, je peux manger sur place en payant (cher) ou en préparant la veille au soir (moins cher!).
Et pis on est en Suisse, donc (cherchez pas de rapport, y'en a aucun) il a neigé. Mardi soir et mercredi il est bien tombé une vingtaine de centimètres qui commencent sérieusement à fondre. Néanmoins pendant 24h c'était hyper joli,
il y a à St Gall(en) de grands champs d'herbes qui étaient immaculés !
Jeudi c'était badminton entre midi et 14h. La prochaine fois, je tâcherai de penser à prendre de quoi me changer ceci dit. On s'est donc fait quelques échanges tranquilles entre collègues, ça fait un petit break, c'est assez sympa.
Pis sinon les formalités administratives sont (en théorie) quasi bouclées. J'ai un compte en Suisse (vide, bien sûr), et bientôt tout ce qui est utile pour rester six mois ici. Ceci dit, je crois que je n'ai pas de billets pour France-Italie.
Ceci est fort dommage, mais bon, on devra faire sans...
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DIMANCHE 2 MARS 2008
Arrivé à bon port
Je suis finalement arrivé sans souci en terres suisses ! Mais comme à mon habitude, je me suis réservé un petit coup de stress. En effet, à 10h, à Illkirch, venant de me séparer à tout jamais
de ma Livebox et donc de ma connexion internet, je découvre avec stuper que la dame de la SNCF a réservé mon départ non pas pour le 01/03 mais pour la 10/03... Ce qui change tout.
Ma chère soeur ayant donc la bonne idée de téléphoner à cet instant précis, elle peut m'annoncer qu'il y a bien un train ce samedi 1er à la même heure que celle indiquée sur le billet.
Une fois l'appart des Hélios mis en ordre, direction la gare avec une valise pleine, un sac à dos de rando plein, un (ordi) portable en pandoulière et un petit sac à dos contenant deux sésames :
une Nintendo DS et un livre de Robin Hobb.
La gare de Strasbourg. Direction le guichet immédiatement puis l'espace de vente. Il est midi, le train part à 12h53. Je me rue sur le guichet "départ immédiat", qui comme chacun sait, est sensé éviter
la queue aux clients et être efficace. Il y a un couple au comptoir, et moi juste derrière. Comme la veille à la LMDE, en cinq minutes y'a cinq personnes derrière moi. On attend, on attend, on attend. Le couple va
truster l'unique guichet "départ immédiat" pendant 25 minutes. Je me vois donc laisser passer un gars qui a son train pour Paris dans les secondes qui suivent, (tandis que derrière ça râle méchamment car on attend depuis tout
ce temps et que c'est sensé être départ immédiat... Bref, je finis par passer, la madame perd encore de précieuses secondes car - comme de par hasard - la machine qui imprime les billets n'a plus de billets,
puis alors que derrière ça râle encore plus car c'est "départ immédiat" et que la fille prend son temps, j'ai enfin mes billets. Il est 12h30. Je me pose dans la gare, puis dans le train (sur la plate-forme, vu que le train est occupé à 150% de sa
capacité jusqu'à Colmar.
Pour la suite, lecture jusqu'à Bâle, où on doit sortir, passer de la zone française de la gare à la zone suisse avant de remonter dans le même train qui continue jusqu'à Zürich. De là, une pause d'une heure et
enfin arrivée à St Gallen.
J'ai bientôt rencontré Rita et Fritz, chez qui je suis logé dans les 25 semaines à venir. Ils sont tous deux très sympas. Et en plus Fritz aime le foot (et allait justement au stade après être passé à la gare ! ) ce
qui me permettra de parler de ballon rond à au moins une personne quand la France gagnera l'Euro en juin (ou pas). L'appartement est situé au dernier étage d'un immeuble de cinq étages, il est superbe, pratique et bien
équipé. Ma chambre est tout confort, avec lit super confortable, bureau, frigo, radio, armoires et vue mansardée sur une partie de la ville avec les collines environnantes.
Bref, c'est très bien. L'allemand prend son temps pour revenir et la liaison internet ne semble pas accéder à mon ordi (on va voir à régler ceci).
Enfin voilà les premières nouvelles du front suisse. Ce matin, frühstück aux allures de breakfast anglais (miam) après grosse nuit de sommeil réparatrice.
Les photos suivront sous peu ici même !
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